Aurélien Dony

PRÉSENTATION
Né à Dinant en 1993, Aurélien Dony entre au Conservatoire royal de Bruxelles en 2015 pour y effectuer un cursus en Théâtre et Arts de la parole. En parallèle de ses études, il écrit et publie plusieurs ouvrages (poésie, nouvelles, roman…). Il représente la Belgique francophone au festival international de poésie de Trois-Rivières en 2013, lors du Printemps poétique transfrontalier en 2018, au Québec en mars 2020, en Acadie en octobre 2022... En novembre 2021, il reçoit le prix du Public dans la catégorie littérature francophone dans le cadre des Prix Fintro (1ère édition). En 2019, il co-crée l’Absolu Théâtre avec le danseureuse Charly Simon. Il crée avec cette compagnie les spectacles A-vide (2020- nommé aux Prix Maeterlinck de la Critique, catégorie Découverte-2022), J'aimerais mourir sous un orme (2021) et  "Paysage-prototype 1" (2022). Aurélien Dony donne également des ateliers d'écriture dans l'enseignement primaire, secondaire et supérieur. De l'initiation à l'écriture poétique en passant par le travail du spoken word (en compagnie de Jérôme Paque, compositeur et guitariste), il partage ses outils de création avec des élèves de tous âges. Entre 2019 et 2022, Aurélien assure des séminaires de création et d'écriture dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles et intègre l'équipe pédagogique en tant qu'assistant en art dramatique en septembre 2022. Son travail dramatique et poétique se tourne principalement vers l'intensité du dire, le labour des mots dans le silence du monde et le déséquilibre permanent du sujet.
PRIX
  •   Prix Georges Lockem, 2013 (Puisque l’aube est défaite)
  •   Prix Fintro : Prix du public Catégorie Histoire écrite – littérature francophone (pour l'ensemble de son œuvre)
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Dans son recueil de nouvelles intitulé Le cœur en Lesse, Aurélien Dony nous promène dans Dinant et ses environs. « Fille de la Meuse », Dinant emporte dans ses flots les rêves et les souvenirs des hommes qui ont croisé son chemin.À Anseremme, sur le pont Saint-Jean, Léo enlace son frère disparu depuis plusieurs années. Sous ses pieds, la Lesse se jette également dans les bras de la Meuse qui, renforcée par ce courant ardennais, s’en va lécher l’île de Moniat où Justine et Mathieu savourent leur amour d’adolescents. Près du viaduc Charlemagne, elle rencontrera Camille, 26 ans, perchée au bord d’une balustrade qui fait face au vide d’une vie trop lisse. Elle passera ensuite sous l’ancien pont ferroviaire où Émile Landermont se perd dans les souvenirs…


Le Carnet et les Instants

Aurélien Dony fait partie d’une nouvelle génération de poètes née dans les dernières années du XXe siècle. Une génération accoutumée aux paradoxes d’une modernité qui se cherche entre désirs de silence et torrents de communication. Quelle place pour le poète dans ce chaos du monde ? Dans cette gabegie où « l’algèbre des morts » dicte le plus souvent la loi des hommes ? Reprendre pied, se réapproprier les colères, les rêves et les voix que le bouillonnement du temps broie sous un vacarme volontairement assourdissant. Comme pour mieux brouiller les pistes.Placé sous une dominante rouge comme une terre battue par les vents déglingués et les révoltes écrasées, le recueil dit tout, sans fard, du feu qui sourd sous les brindilles. De cette crainte, de cet avenir…


Le Carnet et les Instants

La première guerre mondiale fait rage depuis quatre ans. La fin approche doucement, mais personne ne le sait encore. Du côté de Liège, en Belgique occupée, vit la famille Loizeau. Amputée d’une partie de ses membres, cette famille de fermiers essaie tant bien que mal de tenir le cap. La ferme héberge encore trois générations sous son toit : le fils cadet, Julien, la mère et la grand-mère paternelle.

Le père a été déporté en Allemagne pour y travailler, tandis que le fils aîné, Emile, est mort au tout début du conflit, dans l’explosion du fort Loncin. La mère craint que le père ne revienne pas et pleure son enfant disparu. Elle trouve toujours quelque chose à redire à Julien dont une malformation au pied a empêché sa mobilisation. Ce dernier est frêle comme…


Le Carnet et les Instants

Orné de photographies de Victorine Alisse, le recueil Grammaire du vide est l’édition définitive de trois séries de poèmes (« Terre Silence » – « À pierre fendre » – « Solstices ») « écrits entre 2018 et 2022, puis retravaillés durant une résidence d’écriture à la Maison de la Poésie », peut-on lire dans les notes techniques de l’ouvrage. Des exergues de Yannick Haenel, d’Anise Koltz et Henri Michaux évoquent chacun à leur manière la nécessité, la présence et la rupture du silence.Ce préambule a guidé la lecture que cette recension propose d’une série de textes dont les deux signes paradoxaux pourraient être l’aboutissement et la recherche. Omniprésente, explicitement ou en filigrane,  une interrogation s’inscrit à chaque page…