Michel Ducobu

PRÉSENTATION
Michel Ducobu est né à Bruxelles en 1942. Licencié en philologie romane de l'U.L.B. Professeur de français à Namur. Animateur du théâtre du Gibet. Fondé en 1969, ce théâtre estudiantin a monté, entre autres, Ghelderode (Les aveugles, La pie sur le Gibet,), Obaldia (Classe terminale), W. Allen (La Mort), Ionesco (La Leçon), Sternberg (Les Variations de Sternberg) et de nombreuses adaptations de légendes, de fabliaux et de farces du Moyen Age. Professeur, poète, chroniqueur (près d'une centaine d'articles sur la littérature, l'art régionaux, l'environnement), homme de théâtre, adaptateur et metteur en scène (Les Exclamations de sainte Thérèse d'Avila, interprétées par Éveline Legrand dans le cadre d'Europalia-Espagne), Michel Ducobu voue sa vie au travail et à la nature. Sa manière d'écrire et d'être au monde est la même et se fonde sur l'observation, le respect et la défense de la nature. Il a dirigé pendant plusieurs années le groupe d'action et de défense des sites de la vallée mosane. C'est dans cet esprit qu'il publie autour des années 80 trois recueils de poèmes : Quatre âtres de rigueur, Lavis de langue pâlie et Le bol et le bouleau. En 1985, il écrit une œuvre vouée à la beauté féminine, Stabat alba, qui représentera la Belgique francophone au Festival international de poésie-musique à Louvain, au cours de cette même année. Depuis lors, Michel Ducobu se consacre de plus en plus au théâtre : adaptation du Purgatoire de Dante pour le TNB (mise en scène de P. Laroche en 1992); écriture de pièces en un acte : Vesper, Nox (lectures scéniques aux Bateliers, à Namur, et au Botanique, à Bruxelles; mise en voix : J.-M. Evrard); Victor ou le Père pourrissier (diffusion sur RTBF3 en juin 1992, sous le titre L'heure du crapaud; mise en ondes, J.-L. Jacques).La poésie n'est pas délaissée pour autant. En 1991, il achève un recueil, L'arpenteur des heures, qui, par le thème abordé, celui de la vie et du temps qui passent, révèle une nouvelle orientation dans l'œuvre du poète. Depuis 2000, en plus de ses publications, il se consacre à des conférences (Jules Verne, entre autres) et aux Midis de la Poésie, de Bruxelles.
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

À l’aube de ses septante-cinq ans, Frédéric cherche à donner du sens à cette période de bilan de vie qu’il traverse. Seul et solitaire, il prend conscience qu’il a mené une vie sans éclat où il n’a rien accompli d’exceptionnel. Il envisage les affres du temps qui passe avec une forme de résignation ponctuée de touches d’humour.Comment évoquer la question du sexe au grand âge sans provoquer le sarcasme ? De quelque côté où l’on l’aborde, il aura piteuse allure. Pitié pour lui ! Peut-on encore sauver le soldat Pénis ? Perdu ou démobilisé, enfoui sous les cendres du désir, au fond d’une tranchée sèche parmi les reflets rouillés des douilles. […] Et pourtant, si l’on fouille… Il en subsiste partout, fossiles fervents qui s’efforcent de faire…


Le Carnet et les Instants

L’ombre de l’aube, quinzième livre de poèmes du Namurois Michel Ducobu (1942), s’ouvre par un superbe frontispice (dont la reproduction orne aussi la couverture du livre) de l’artiste, lui aussi namurois, Manu Henrion (1951). Ducobu résumait ainsi en 2021 la démarche de cet artiste diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Namur :Le comble de l’abstraction, c’est que l’artiste fasse abstraction d’une contrainte, considérée pourtant comme fondamentale : se priver entièrement de la représentation et s’en tenir strictement au non figuratif. C’est ce pari risqué que réalise, à chaque exposition à laquelle il nous convie, le peintre belge « abstrait », h-uman [signature de Manu Henrion, ndlr]. Tout en demeurant fidèle à ses fondamentaux esthétiques l’absence…