Jean qui meurt, Jean qui vit

« Voir son déclin tel un coucher de soleil. » Jean Dumortier Jean nous a quittés, simplement, à sa manière, discrète, humble, naturelle. Ses amis, nombreux, malgré l’été qui disperse la présence familière aux quatre coins du monde, l’ont mis en terre sans musique ni longs discours. Quelques phrases, une poignée de poèmes, des voix brisées que le vent gris du jour emportait au loin. Jean était la poésie même, le poète par excellence. Non pas qu’il voulait exceller dans l’art de composer des vers habiles mais parce que tout ce qu’il vivait, sentait, rêvait, accomplissait chaque jour était empreint d’un sentiment poétique authentique et profond. Il existait réellement en poète. Ses bonheurs, ses emportements, ses fièvres, ses chagrins, ses révoltes, ses espérances, ses amours et ses partages, tout était exprimé en métaphores, en jaillissements verbaux, en images et inventions hautement poétiques. Ses mots, son langage, sa conversation, tout en étant…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Ducobu

Auteur de Jean qui meurt, Jean qui vit

Michel Ducobu est né à Bruxelles en 1942. Licencié en philologie romane de l'U.L.B. Professeur de français à Namur. Animateur du théâtre du Gibet. Fondé en 1969, ce théâtre estudiantin a monté, entre autres, Ghelderode (Les aveugles, La pie sur le Gibet,), Obaldia (Classe terminale), W. Allen (La Mort), Ionesco (La Leçon), Sternberg (Les Variations de Sternberg) et de nombreuses adaptations de légendes, de fabliaux et de farces du Moyen Age. Professeur, poète, chroniqueur (près d'une centaine d'articles sur la littérature, l'art régionaux, l'environnement), homme de théâtre, adaptateur et metteur en scène (Les Exclamations de sainte Thérèse d'Avila, interprétées par Éveline Legrand dans le cadre d'Europalia-Espagne), Michel Ducobu voue sa vie au travail et à la nature. Sa manière d'écrire et d'être au monde est la même et se fonde sur l'observation, le respect et la défense de la nature. Il a dirigé pendant plusieurs années le groupe d'action et de défense des sites de la vallée mosane. C'est dans cet esprit qu'il publie autour des années 80 trois recueils de poèmes : Quatre âtres de rigueur, Lavis de langue pâlie et Le bol et le bouleau. En 1985, il écrit une œuvre vouée à la beauté féminine, Stabat alba, qui représentera la Belgique francophone au Festival international de poésie-musique à Louvain, au cours de cette même année. Depuis lors, Michel Ducobu se consacre de plus en plus au théâtre : adaptation du Purgatoire de Dante pour le TNB (mise en scène de P. Laroche en 1992); écriture de pièces en un acte : Vesper, Nox (lectures scéniques aux Bateliers, à Namur, et au Botanique, à Bruxelles; mise en voix : J.-M. Evrard); Victor ou le Père pourrissier (diffusion sur RTBF3 en juin 1992, sous le titre L'heure du crapaud; mise en ondes, J.-L. Jacques).La poésie n'est pas délaissée pour autant. En 1991, il achève un recueil, L'arpenteur des heures, qui, par le thème abordé, celui de la vie et du temps qui passent, révèle une nouvelle orientation dans l'œuvre du poète. Depuis 2000, en plus de ses publications, il se consacre à des conférences (Jules Verne, entre autres) et aux Midis de la Poésie, de Bruxelles.


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