Un roseau entre les dents

Tu m’as trempé, tel un acier qu’on forge
Émile Verhaeren, L’Escaut
L’Escaut ! Lets go ! Il faut l’aborder avec ses muscles, ses paumes ou ses mollets, à la rame ou à vélo, par la « fietsroute » qui vient de Lippelo et qui bute sur la digue de Sint-Amands.

C’est là, à marée basse, dans le vent gris et la vase grasse, devant sa tombe monumentale qui domine le fleuve, que le poète nous attend, un roseau vert entre les dents…

Un roseau toujours volontaire et une voix qui nous émeut encore, encore et encore, cent ans après la mort de ce grand passeur de rêves.

Tout chez lui participait de l’élan. « Il entrait chez vous comme un drapeau qui claque », écrivait à son sujet Maria Van Rysselberghe, qui le connut dans les dunes de l’été, fort et brûlant, tout autre que ce gentil et paisible époux qu’il fut plus tard à Roisin, près de sa bonne Marthe.

A la proue ou à l’ombre, l’homme Verhaeren, aujourd’hui retrouvé et fêté dans…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Ducobu

Auteur de Un roseau entre les dents

Michel Ducobu est né à Bruxelles en 1942. Licencié en philologie romane de l'U.L.B. Professeur de français à Namur. Animateur du théâtre du Gibet. Fondé en 1969, ce théâtre estudiantin a monté, entre autres, Ghelderode (Les aveugles, La pie sur le Gibet,), Obaldia (Classe terminale), W. Allen (La Mort), Ionesco (La Leçon), Sternberg (Les Variations de Sternberg) et de nombreuses adaptations de légendes, de fabliaux et de farces du Moyen Age. Professeur, poète, chroniqueur (près d'une centaine d'articles sur la littérature, l'art régionaux, l'environnement), homme de théâtre, adaptateur et metteur en scène (Les Exclamations de sainte Thérèse d'Avila, interprétées par Éveline Legrand dans le cadre d'Europalia-Espagne), Michel Ducobu voue sa vie au travail et à la nature. Sa manière d'écrire et d'être au monde est la même et se fonde sur l'observation, le respect et la défense de la nature. Il a dirigé pendant plusieurs années le groupe d'action et de défense des sites de la vallée mosane. C'est dans cet esprit qu'il publie autour des années 80 trois recueils de poèmes : Quatre âtres de rigueur, Lavis de langue pâlie et Le bol et le bouleau. En 1985, il écrit une œuvre vouée à la beauté féminine, Stabat alba, qui représentera la Belgique francophone au Festival international de poésie-musique à Louvain, au cours de cette même année. Depuis lors, Michel Ducobu se consacre de plus en plus au théâtre : adaptation du Purgatoire de Dante pour le TNB (mise en scène de P. Laroche en 1992); écriture de pièces en un acte : Vesper, Nox (lectures scéniques aux Bateliers, à Namur, et au Botanique, à Bruxelles; mise en voix : J.-M. Evrard); Victor ou le Père pourrissier (diffusion sur RTBF3 en juin 1992, sous le titre L'heure du crapaud; mise en ondes, J.-L. Jacques).La poésie n'est pas délaissée pour autant. En 1991, il achève un recueil, L'arpenteur des heures, qui, par le thème abordé, celui de la vie et du temps qui passent, révèle une nouvelle orientation dans l'œuvre du poète. Depuis 2000, en plus de ses publications, il se consacre à des conférences (Jules Verne, entre autres) et aux Midis de la Poésie, de Bruxelles.


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