Seul & Seule


RÉSUMÉ

Ils ont la vie derrière eux, du moins le croient-ils. L’un et l’autre ont choisi la solitude comme viatique pour la route qu’il leur reste à suivre. Par commodité pour lui, par défaut pour elle.

Le hasard ou le destin, même si les deux solitaires ne font aucunement confiance à ces génies de l’inconnu, vont néanmoins s’intéresser à eux. Avec un peu de compassion, un rien d’humour et une bonne dose de cruauté, selon la règle.
La vie devant soi sera-t-elle plus forte que l’envie ou le mal de vivre ?
La misanthropie de l’homme désabusé, la misandrie de la femme blessée peuvent-elles se dissoudre dans l’amour ?
Un défi, une expérience ultime, un sursaut sentimental les aideront peut-être à surmonter leur indifférence, à vaincre leur résistance.
SEUL et SEULE deviendraient ainsi, par la force tranquille des choses humaines, d’humbles héros d’une histoire à la fois banale et déroutante.


À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Ducobu
Auteur de Seul & Seule
Né à Bruxelles en 1942, Michel Ducobu est licencié en philologie romane et professeur de français à Namur. Professeur, poète, chroniqueur, homme de théâtre, adaptateur et metteur en scène, Michel Ducobu voue sa vie au travail et à la nature. Sa manière d'écrire et d'être au monde est la même et se fonde sur l'observation, le respect et la défense de la nature. Il a dirigé pendant plusieurs années le groupe d'action et de défense des sites de la vallée mosane. Michel Ducobu se consacre de plus en plus au théâtre sans pour autant délaisser la poésie. Depuis 2000, en plus de ses publications, il se consacre à des conférences (Jules Verne, entre autres) et aux Midis de la Poésie, de Bruxelles. Source : Site du Service du Livre Luxembourgeois [en ligne]. Disponible sur : http://www.servicedulivre.be/sll/fiches_auteurs/d/ducobu-michel.htmlPoésie :
  • Tamisance. Grassin, 1962.
  • Raison raide. La Dryade, 1974.
  • Quatre âtres de rigueur. Maison Internationale de la Poésie, 1979. Préface de Lucienne Desnoues. Premier Prix International Robert Goffin. Prix Littéraire de la Ville de Bruxelles.
  • Lavis de langue pâlie. Taille aux Joncs, 1984.
  • Le bol et le bouleau. Taille aux Joncs, 1984.  Prix spécial au 13è Premio Internazionale di poesia Sicilia (auteurs étrangers).
  • Stabat alba. Musée Félicien Rops, 1991. Illustrations de Jean-Marie Goffin.
  • L'arpenteur des heures. Éditions Éole, 2001.
  • L'ivresse traversière suivi de L'île initiale et de La charrue intérieure. Éd. L'Harmattan, 2003.
  • L'île élue. Le Coudrier, 2006.
  • Siège sage. Éd. Memory Press, 2007.
  • Sable seul. Flavio De Beni éditeur, 2011. Illustrations de Costa Lefkochir.
Nouvelles :
  • Un Belge au bout de la plage, Éd. Eole, Ortho, 2003.
Théâtre :
  • La passion du second larron, Namur, 1974, créé par le Théâtre du Gibet. (Théâtre du Gibet). Prix Diego Fabbri (Palerme). Non publié.
  • La farce de l'aveugle et du boiteux, Namur, 1974, créé par le Théâtre du Gibet.
  • Jésus et saint Pierre en Wallonie, Namur, 1975, créé par le Théâtre du Gibet.
  • La légende de Montaigle, Namur, 1976, créé par le Théâtre du Gibet.
  • La tentation de saint Antoine, Namur, 1984, créé par la Compagnie du Blé brûlé. Non publié.
  • Vesper, Nox, pièce en un acte, Promotion-Théâtre, Morlanwez, 1989; Prix Promotion-Théâtre. Publié, Éd. Lansman, Carnières, 1989.
  • Victor ou le Père pourrissier, pièce en un acte (diffusée sur RTBF, 3ème programme en juin 1992 sous le titre L'heure du crapaud). Non publié.
  • Le purgatoire (La divine comédie, Dante), pour le Théâtre National de Belgique, 1992. Adaptation.
  • Vêtir les nus. Éd. Lansman, 1996, « Démocratie mosaïque ».
  • Les filles de la nuit, théâtre, R.T.B.F., 1999.
  • Chambres à gaz. Éd. Lansman, 2003. (Petites scènes pour la démocratie, 5)
Divers :
  • Maud FRERE. In : Dossier L, n° 60, fascicule 2.  Marche-en-Famenne : Service du Livre Luxembourgeois,2 002.
  • Ora, les heures. Cédérom. Liège :  Editions Galerie Art d'Arbre, 2006. En accompagnement des textes : peintures de Roland Maison, compositions musicales, interprétation, guitares, percussions : Photis Ionatos ; prise de son et mixage : Stelios Manussakis.
 


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Le Carnet et les Instants

À l’aube de ses septante-cinq ans, Frédéric cherche à donner du sens à cette période de bilan de vie qu’il traverse. Seul et solitaire, il prend conscience qu’il a mené une vie sans éclat où il n’a rien accompli d’exceptionnel. Il envisage les affres du temps qui passe avec une forme de résignation ponctuée de touches d’humour.Comment évoquer la question du sexe au grand âge sans provoquer le sarcasme ? De quelque côté où l’on l’aborde, il aura piteuse allure. Pitié pour lui ! Peut-on encore sauver le soldat Pénis ? Perdu ou démobilisé, enfoui sous les cendres du désir, au fond d’une tranchée sèche parmi les reflets rouillés des douilles. […] Et pourtant, si l’on fouille… Il en subsiste partout, fossiles…


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