Daniel De Bruycker

PRÉSENTATION
Daniel De Bruycker est né à Bruxelles (1953) d’une famille flandrienne bientôt installée en Hainaut. D’abord critique de jazz, de danse et de théâtre en Belgique (Le Soir) et en France (Le Monde), puis tour à tour écrivain-voyageur (Japon, Inde, Turquie, Egypte etc.), animateur d’ateliers d’écriture pour jeunes enfants ou traducteur (néerlandais, anglais, allemand), et époux de l’ethnologue et romancière Chantal Deltenre, il vit, écrit et maçonne aujourd’hui à l’ermitage de la Martinière (Manche).Source : MaelstrÖm reEvolution (2015).

BIBLIOGRAPHIE


PRIX
  •   Prix littéraire du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 2017 (Neuvaines 1 à 3)
  •   Prix Maurice Carême de poésie, 2007 (pour l'ensemble de son œuvre)
  •   Prix Rossel, 1999 (Silex. La tombe du chasseur)


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

En septembre 2015, sur ce même blogue du Carnet, j’ai dit tout le bien que je pensais des Neuvaines 1 à 3 de Daniel De Bruycker. Vient de paraitre le deuxième volume de la trilogie, Neuvaines 4 à 6, qui poursuit la longue méditation du poète sur les thèmes de la destinée, de l’identité personnelle, du cheminement, du temps insaisissable, de l’écriture. On aurait pu craindre que s’installe au fil des pages quelque monotonie, vu le caractère obstiné du questionnement et la stricte économie des moyens, qu’il s’agisse du vocabulaire ou de l’imaginaire. Or, par une sorte de miracle permanent où la figure du paradoxe joue un rôle essentiel, la pensée poétique se renouvèle pareillement à son objet, qui n’est rien d’autre que…


Le Carnet et les Instants

Daniel DE BRUYCKER, Neuvaines 7 à 9, MaelstrÖm, coll. « Poésie », 2020, 239 p., 16 €, ISBN 978-2-87505-365-7Troisième et dernier tome des Neuvaines, le nouveau livre de Daniel De Bruycker offre avec les deux précédents assez de similitudes pour ne pas déconcerter le lecteur, et assez de différences pour éviter une impression de monotonie. On y redécouvre à chaque page cette attitude modestement « philosophique » devant l’existence, non l’énoncé d’une doctrine, mais une sagesse empirique mêlant fatalisme et stoïcisme. Y dominent les thèmes de la quotidienneté bienvenue, de la frugalité, du cheminement, de la solitude librement consentie – on l’a dit, il y a quelque chose de monacal dans cette démarche. Revient souvent le motif du…


Le Carnet et les Instants

Dans la galaxie actuelle des livres, au plus loin de la littérature conçue comme une start-up, à des années-lumière des écrivains comme fondés de pouvoir du capital, il est des ouvrages qui rendent à la lettre ses puissances chamaniques, son souffle sauvage, son pari pour un art des confins. Poète, romancier (Silex et L’orée), traducteur, musicien, grand voyageur des espaces géographiques et des espaces intérieurs, Daniel De Bruycker nous fait don avec Passeports pour ailleurs de la redécouverte d’une Atlantide poétique, d’un art funéraire où le poème rédigé par le mourant tient lieu de sépulture. Au fil d’une anthologie de textes s’échelonnant du VIIIème au XXIème siècle, héritier des travaux du linguiste Ilan Precjev Ilan (1927-2015) qui l’a initié…


Le Carnet et les Instants

Sous le titre Neuvaines 1 à 3, Daniel De Bruycker signe non pas un simple « recueil » de poèmes, mais le premier volume d’une trilogie à l’architecture très élaborée. Chacune de ces trois premières « neuvaines », en effet, comporte neuf groupes, chaque groupe neuf poèmes, chaque poème neuf vers. Ici s’arrête la contrainte numérique, car la répartition en versets ou en strophes, quant à elle, est extrêmement variable : 4-1-4, 5-3-1, 4-4-1, 3-3-3, 1-7-1, 3-2-2-2, etc. : toutes les combinaisons possibles, semble-t-il, ont été utilisées. De plus, les vers de chaque poème présentent une longueur variable, tandis que rimes et assonances fonctionnent de manière aléatoire…  Bref, une discipline de fer règne du sommet de l’édifice jusqu’à…


Le Carnet et les Instants


Le Carnet et les Instants

L’Auteur est mort, se dit-il. Certains ne s’en plaindront pas, embarrassés qu’ils étaient par la survivance de cette instance investie d’une « autorité » – tout ce qui est détestable à l’époque, s’exerçât-elle sur un texte… D’autres continueront à entretenir le culte de cette figure à travers son incarnation humaine, espérant l’entrevoir, lui adresser quelques mots, voire le toucher, et ainsi manifester leur reconnaissance infinie, leur adulation.Et les personnages, ont-ils seulement leur mot à dire quant à cette réévaluation contemporaine de l’Auteur ? Partent-ils encore en quête de leur démiurge, comme dans telle pièce bien connue de Pirandello ? Tentent-ils d’entrer encore en dialogue avec leur deus ex machina, par exemple pour lui suggérer…


Karoo