Un poète rêve d’une œuvre effaçable. Un livre contient une introuvable page en trop — jamais la même ! Une peuplade pratique l’amour des essences de bois rares comme une forme de bibliophilie. Un espion est poursuivi par une mélodie entêtante qui signera l’arrêt de son destin. Des cités perdues dans le désert sont à la fois partout et nulle part… Les nouvelles de Daniel De Bruycker sont habitées de reflets trompeurs. Les lieux, les êtres, la littérature même y sont frappés d’incertitude. Elles ne connaissent d’écrivains qu’apocryphes et suggèrent qu’on n’est jamais que le prête-nom de soi-même. Le charme ensorcelant des contes orientaux ne leur est pas non plus étranger. Elles célèbrent en somme les pouvoirs mystifiants de l’imagination, pour l’égarement délicieux de la lectrice et du lecteur.
Auteur de L’ombre et autres reflets
L’Auteur est mort, se dit-il. Certains ne s’en plaindront pas, embarrassés qu’ils étaient par la survivance de cette instance investie d’une « autorité » – tout ce qui est détestable à l’époque, s’exerçât-elle sur un texte… D’autres continueront à entretenir le culte de cette figure à travers son incarnation humaine, espérant l’entrevoir, lui adresser quelques mots, voire le toucher, et ainsi manifester leur reconnaissance infinie, leur adulation.Et les personnages, ont-ils seulement leur mot à dire quant à cette réévaluation contemporaine de l’Auteur ? Partent-ils encore en quête de leur démiurge, comme dans telle pièce bien connue de Pirandello ? Tentent-ils d’entrer encore en dialogue avec leur deus ex machina, par exemple pour lui…
Tout commence sans crier gare, par une attente longue de promesses. Neuf mois dans la pénombre…
Voilà plus de quinze ans que ses lecteurs attendaient un nouveau livre de Carino Bucciarelli.…
Le vin, les vignobles forment souvent les lignes de crête de nos civilisations…