Ariane Le Fort

PRÉSENTATION
Née à Mons en 1960, d’un père suisse pasteur et d’une mère institutrice, Ariane Le Fort vit à Bruxelles depuis qu’elle a l’âge de choisir son lieu de vie. Après ses études de journalisme à l’ULB, elle a été, tour à tour et parfois simultanément, animatrice d’école de devoirs, journaliste, bibliothécaire, libraire, correctrice de manuscrits. Et toujours écrivaine. Actuellement, elle partage son temps entre un emploi de maître-assistant dans une Haute École bruxelloise, des activités d’indépendantes complémentaires (relectures et corrections de manuscrits principalement) et l’écriture. Elle est l’auteure de huit romans, pour la plupart publiés au Seuil.  Son roman Beau-fils a obtenu le prix Rossel en 2003. Elle est également l’auteure de nouvelles et chroniqueuse occasionnelle dans la presse écrite.
PORTRAITS ET ENTRETIENS
Le Carnet et les Instants

Si vous n’avez lu qu’un seul roman d’Ariane Le Fort, vous le savez. Le livre reposé, des scènes, des lieux surgissent, nous hantent, comme si nous y étions. Et pourtant, pour réaliser cet effet-là, elle n’a, dans sa boîte à outils, que les mots. Leur puissance d’évocation. Leur force d’émotion. Leur pouvoir de narration. Avec beaucoup de savoir-faire et un peu de légèreté, elle nous donne à lire des histoires qui pourraient être des sujets de magazines féminins. Mais jamais elle ne tombe dans le piège facile de la doxa médiatique, toujours elle va là où aucun article de presse, aucune émission de télévision, aucun post de réseaux sociaux n’ira jamais, elle plonge dans la région de l’être qui résiste aux mots, dans l’endroit « le plus intérieur,…

PRIX
  •   Prix Scam – Parcours littéraire, 2023 (pour l'ensemble de son œuvre)
  •   Prix Charles Plisnier, 2019 (Partir avant la fin)
  •   Prix Rossel, 2003 (Beau-fils)
  •   Prix de la SCAM, 2003
DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Le précédent roman d’Ariane Le Fort datait de 2013, et la lauréate du Prix Rossel 2003, qui publie avec une certaine parcimonie, nous propose chaque fois un travail précis, d’une écriture retenue et rigoureuse, avec un sens du concret le plus réaliste empreint de tact, de tendresse et d’ironie, et un désenchantement qui ne se prive cependant pas du goût de vivre. Partir avant la fin qui vient tout juste de paraître au Seuil s’entend dès l’abord à double entrée, laissant penser à une décision de quitter cette vie avant sa décrépitude ou de rompre une liaison avant la déception. Et le roman croise en effet et fait se rejoindre les deux thématiques d’une mère perdant peu à peu la mémoire mais obstinée à vouloir marcher dans la mer sans s’arrêter pour s’y…


Le Carnet et les Instants

Primé plusieurs fois en 2003, par le Rossel notamment, Beau-fils d’Ariane Le Fort mérite on ne peut mieux une réédition en Espace Nord, cette fois accompagnée d’une postface de Michel Zumkir. On est certes déjà tombé sous le charme des fictions de l’auteure sans qu’il soit nécessaire de se référer à un guide. Elle a cette habitude rare, somme toute, de livrer des histoires simples à démêler, voire à dévorer telles quelles. Mais elle les assortit toujours d’une réserve, d’un quant-à-soi qui demande qu’on s’y attarde ou qu’on y revienne. D’où l’utilité de commentaires comme cette postface qui va attirer notre attention et débusquer l’arrière-fable d’une apparente simplicité. S’y révèle le double jeu de l’écriture de Beau-Fils, ce roman…


Le Carnet et les Instants

Ariane LE FORT, Quand les gens dorment, ONLIT, 2022, 186 p., 18 €, ISBN : 9782875601513On prend l’histoire en cours – l’histoire d’un amour. Janet retrouve Pierre chez lui, dans un immeuble bruxellois promis à la démolition – avec vue sur la cathédrale. Janet : 57 ans, « quelque chose de Barbara », travaille dans une clinique de la douleur, « avec pour mission de la réorganiser de A à Z ». Pierre : « Max von Sydow en plus chevelu », réalisateur en vue, jusqu’à ce que. Sa fille, renversée par un tram. Décédée. Lui, plus mort que vif, depuis. « Plus personne ne le reconnaissait, on ne le regardait plus, il n’avait pas fallu cinq ans ». Ils sont chacun d’un autre côté de la vie, de la mort, Janet et Pierre ; et ça, davantage que la différence…