Partir avant la fin

RÉSUMÉ

Léonor aime Dan depuis quarante ans, et Nils depuis quinze jours.

Dan, c’est le rêve américain de ses dix-huit ans qu’elle a quitté trop vite et qu’elle retrouve parfois à la sauvette, dans un hôtel new-yorkais décati, toujours le même. La dernière fois qu’ils se sont vus, c’était il y a huit ans. La prochaine, c’est dans quelques jours.

Mauvais timing.

Nils a une tête éperdument sympathique et un corps si palpable qu’il serait capable de transformer Dan en abstraction. Mais cette histoire d’amour toute fraîche pourrait tout aussi bien ne pas résister face à une telle longévité.

Si Léonor replonge tête baissée dans les bouillonnements de l’existence, sa mère, elle, pense avoir tout résolu. Ce qui l’occupe désormais, c’est d’en finir proprement. Et vite. Et si possible en beauté, dans un hôtel de luxe avec vue sur la mer. Et avec ses filles pour l’aider. Mais comment fait-on ça ?

PRIX
  •   Prix Charles Plisnier, 2019
À PROPOS DE L'AUTRICE
Ariane Le Fort

Autrice de Partir avant la fin

J’adore m’asseoir dans mon bureau quand il est bien rangé (c’est si rare), et puis regarder autour de moi sans même bouger un doigt. J’aime peindre le bord des châssis avec un pinceau rond et admirer la netteté du travail. J’aime bien les chansons de Souchon et de Thomas Fersen, les romans d’Edith Wharton et d’Elizabeth Taylor. J’aime bien le matin, j’aime encore plus le soir, quand tout à coup on me dit : Eh, on ne s’ouvrirait pas une bouteille ?…j’adore le bruit du bouchon qui s’échappe... J’aime les petites jambes de mon cadet et les grandes jambes de mon aîné, accompagnées du reste. J’aime quand les bébés dorment après une journée d’enfer, j’adore le tartare de thon, les forêts, toutes les étendues d’eau, les trains pendant la nuit, j’aime les corps de métier qui font bien leur métier, j’aime les gens qui aiment ce qu’ils font à défaut de ce qu’ils sont, et j’aime beaucoup remettre du bois sur le feu quand il brûle… Ce que j’aime par-dessus tout, c’est ce joli privilège qui m’a été accordé, de pouvoir écrire et décrire ces instants, me les rendant dès lors plus attachants encore.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Le précédent roman d’Ariane Le Fort datait de 2013, et la lauréate du Prix Rossel 2003, qui publie avec une certaine parcimonie, nous propose chaque fois un travail précis, d’une écriture retenue et rigoureuse, avec un sens du concret le plus réaliste empreint de tact, de tendresse et d’ironie, et un désenchantement qui ne se prive cependant pas du goût de vivre. Partir avant la fin qui vient tout juste de paraître au Seuil s’entend dès l’abord à double entrée, laissant penser à une décision de quitter cette vie avant sa décrépitude ou de rompre une liaison avant la déception. Et le roman croise en effet et fait se rejoindre les deux thématiques d’une mère perdant peu à peu la mémoire mais obstinée à vouloir marcher dans la mer sans s’arrêter pour…


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