Lorsque Lili comprend que Marien a cessé de l’aimer, elle décide de le quitter. Mais se séparer de l’amant signifie-t-il qu’elle doit renoncer à tout, même au fils de Marien, cet adolescent qu’elle a cru aimer autant que s’il était son propre fils ?
Avec subtilité, justesse et cruauté, Ariane Le Fort dépeint le regard qui change et le trouble naissant de son héroïne face à un jeune homme qui ressemble un peu trop à son père.
Autrice de Beau-fils
Primé plusieurs fois en 2003, par le Rossel notamment, Beau-fils d’Ariane Le Fort mérite on ne peut mieux une réédition en Espace Nord, cette fois accompagnée d’une postface de Michel Zumkir. On est certes déjà tombé sous le charme des fictions de l’auteure sans qu’il soit nécessaire de se référer à un guide. Elle a cette habitude rare, somme toute, de livrer des histoires simples à démêler, voire à dévorer telles quelles. Mais elle les assortit toujours d’une réserve, d’un quant-à-soi qui demande qu’on s’y attarde ou qu’on y revienne. D’où l’utilité de commentaires comme cette postface qui va attirer notre attention et débusquer l’arrière-fable d’une apparente simplicité. S’y révèle le double jeu de l’écriture de Beau-Fils,…