Résultats de recherche pour “Jean Jauniaux” 61 à 90 (112)

Le scarabée et les étoiles

Il ne pouvait y avoir meilleure collection que celle  dirigée chez Academia par Marc Bailly pour accueillir le premier roman (après un livre «…

Le maître de San Marco

Pouvait-on trouver meilleur romancier que Claude Raucy pour redonner vie littéraire au compositeur flamand Adriaan Willaert ? Le récit qu’il nous en donne avec Le maître…

De l’autre côté des flammes

Insérer la fiction dans l’Histoire constitue un des moyens d’explorer un destin individuel dans un lieu et un temps que le romancier…

La misère se porte bien

Dès le titre,  le dernier roman en date de Francis Dannemark joue de la polysémie : « misère » s’inscrit dans le domaine de la botanique et non de…

Orange sanguine

Avec six romans à l’enseigne du « Noir corbeau », la collection éponyme des éditions Weyrich prend son envol dans le paysage de la littérature  policière. La Belgique francophone…

Dora

Dora nous est une belle occasion d’évoquer la collection « Femmes de lettres oubliées » au catalogue de laquelle figure le roman que Marianne Pierson-Piérard publiait en 1951.Pas…

Temps sans faux

Lauréate de nombreux prix littéraires, Rose-Marie François aborde depuis Girouette sans clocher, son premier recueil de poèmes parus en 1971, la littérature sous différents…

Le souffle du temps, Histoire peu ordinaire d’une famille belge aux origines allemandes, 1830-2000

Le récit s’ouvre sur un paysage d’été en Angleterre. Albert Brauner marche d’un bon pas vers Manchester. Il va y retrouver Germaine, sa femme, dont il a été séparé pendant les quatre années de la Grande Guerre. Au terme de ce court prologue, Albert s’effondre, frappé en plein front d’une balle. «  À une centaine de mètres, un homme agenouillé dans les hautes herbes se lève, range son fusil dans son étui et s’en va sans jeter un regard vers l’homme abattu  ».Le récit s’achèvera sans qu’ait été résolue l’énigme de cette exécution d’un homme qui sera enterré avec les honneurs réservés aux combattants de l’armée anglaise. Stéphanie ter Meeren, issue par sa lignée paternelle des Brauner, a voulu explorer cette généalogie hors du commun issue du « patriarche », Thomas Brauner. Né Français, en 1814 – la Belgique n’existait pas -, il deviendra en 1844 l’un des organisateurs de l’enseignement primaire dans le pays qui est créé en 1830. La Belgique, en 1843 venait de voter la loi organique organisant l’enseignement primaire et devait se doter d’un  réseau d’écoles normales en Flandre et en Wallonie.Pour mener à bien son exploration familiale, Stéphanie ter Meeren imagine le personnage d’une étudiante qui organise à sa demande les archives d’un vieil homme, Étienne Brauner,  le fils du soldat assassiné sur le chemin de Manchester, le petit-fils du patriarche Thomas Brauner.À travers lettres, archives manuscrites, carnets et documents officiels, la narratrice reconstitue les destins singuliers de personnages inscrits dans l’Histoire, la grande. Ainsi le lecteur participe-t-il à l’exode qui jeta sur les routes belges et françaises des milliers de civils effrayés. Les Brauner se réfugient dans leur domaine de Vossebeek , un château acquis par Auguste, la grand-père d’Etienne, où les rois Léopold II et Albert Ier aimaient à participer à des parties de chasse. Des amis y séjournent souvent, comme les époux Derbeid dont Gustave s’est rendu célèbre par ses travaux sur la tuberculose et qui, comme de nombreux médecins, a rejoint le front. On lit l’émotion qui étreint au quotidien les mères et les femmes des jeunes gens qui se sont portés volontaires. On vit ce que représente l’occupation par l’armée allemande de la plus grande partie du territoire belge. Les détails sont éloquents à cet égard : comment se déplacer vers Bruxelles, quelles informations reçoit-on et comment, que racontent les soldats en permission lorsqu’ils reviennent au château transformé en hôpital : l’incendie de Louvain, les apprentissages sommaires de pilotage d’avions, les blessés, les mutilés…Petit à petit, le dialogue se noue entre l’étudiante et le vieillard tandis que le lecteur se nourrit d’anecdotes tombées dans l’oubli, dont les plus intéressantes sont celles liées au patriarche. Ainsi ces expositions scolaires que le public londonien couvrait de louanges au Crystal Palace ou la création de la revue L’Abeille , la première revue de pédagogie en Belgique…Le récit de Stéphanie ter Meeren, couvrant un siècle et demi d’Histoire, ne peut être ici synthétisé. Il se disperse parfois mais ne cesse jamais de piquer la curiosité et l’étonnement du lecteur. Ce dernier ne saura pas les vraies raisons de l’exécution d’Albert Brauner, assassiné d’une balle dans la tête alors que la guerre à laquelle il avait participé en héros, s’achevait enfin. Peut-être y a-t-il dans ce personnage-là la matière à un vrai roman ? Un roman d’espionnage qui déploierait dans la fiction, toute la richesse et la complexité d’une destinée dont ce livre est un…

Les bons offices

On ne soulignera jamais assez combien la littérature francophone de Belgique, lorsqu’elle est mise en valeur dans des éditions de prestige, retrouve la place qui lui revient, dont…

La colère des simples

Les éditions Sans escale publient cet automne le premier roman de Pascaline David .Sous le titre polysémique de La colère des simples , la romancière crée un univers…

Le carillonneur

Sous les signatures respectives de Georges Rodenbach, Jean Muno, Jean-Baptiste Baronian, Horace Van Offel et Jacques Henrard, ce ne sont pas moins de cinq romans que la jeune éditrice…

Prendre mot

Le dernier recueil du poète hennuyer Philippe Leuckx paraît chez Dancot-Pinchart, une nouvelle enseigne, créée par Pierre Dancot et Nicolas Pinchart. Leur maison est, nous dit la quatrième…

Les orages possibles

Certains livres nous donnent le bonheur de renouer avec le plaisir simple de la lecture d’une histoire. Le dernier roman en date de Claude Raucy appartient à cette catégorie,…

Les folles enquêtes de Magritte et Georgette. Nom d’une pipe !

Ah ! comme il doit se réjouir René Magritte là-bas au milieu de…

Trouble

La poésie demande à être apprivoisée par le lecteur. Parfois, elle exige plusieurs lectures successives afin d’en retirer, comme aux passages des couleurs sur une pierre lithographique, des émotions,…

Incandescence

Ma dernière cendre sera plus chaude que leurs vie… Ce premier exergue ouvre le recueil Incandescence de Tatiana Gerkens , que publie Bleu d’encre,  la belle maison d’édition de…

Identités plurielles

La belle enseigne des éditions Bleu d’encre ne cesse d’enrichir son catalogue. Avec Identités plurielles de Suzy Cohen , le public peut découvrir le deuxième recueil de cette…

Le chantoir du diable

Créatrice  et directrice de la maison d’édition Murmure des soirs – dont on célébra il y a peu la première décennie –, Françoise Salmon publie le dernier roman en date…

Le scarabée et les étoiles

Il ne pouvait y avoir meilleure collection que celle  dirigée chez Academia par Marc Bailly pour accueillir le premier roman (après un livre «…

Madame, vous allez m’émouvoir

Rien d’étonnant à ce que l’on trouve mention sur le site officiel français « Mission centenaire » du récit que Lucie Tesnière consacre…

Dépasser la mort. L’agir de la littérature

« Je suis juste quelqu’un qui, comme nous tous, a vu s’effondrer la falaise…

De l’autre côté des flammes

Insérer la fiction dans l’Histoire constitue un des moyens d’explorer un destin individuel dans un lieu et un temps que le romancier…

Le souffle du temps, Histoire peu ordinaire d’une famille belge aux origines allemandes, 1830-2000

Le récit s’ouvre sur un paysage d’été en Angleterre. Albert Brauner marche d’un bon pas vers Manchester. Il va y retrouver Germaine, sa femme, dont il a été séparé pendant les quatre années de la Grande Guerre. Au terme de ce court prologue, Albert s’effondre, frappé en plein front d’une balle. «  À une centaine de mètres, un homme agenouillé dans les hautes herbes se lève, range son fusil dans son étui et s’en va sans jeter un regard vers l’homme abattu  ».Le récit s’achèvera sans qu’ait été résolue l’énigme de cette exécution d’un homme qui sera enterré avec les honneurs réservés aux combattants de l’armée anglaise. Stéphanie ter Meeren, issue par sa lignée paternelle des Brauner, a voulu explorer cette généalogie hors du commun issue du « patriarche », Thomas Brauner. Né Français, en 1814 – la Belgique n’existait pas -, il deviendra en 1844 l’un des organisateurs de l’enseignement primaire dans le pays qui est créé en 1830. La Belgique, en 1843 venait de voter la loi organique organisant l’enseignement primaire et devait se doter d’un  réseau d’écoles normales en Flandre et en Wallonie.Pour mener à bien son exploration familiale, Stéphanie ter Meeren imagine le personnage d’une étudiante qui organise à sa demande les archives d’un vieil homme, Étienne Brauner,  le fils du soldat assassiné sur le chemin de Manchester, le petit-fils du patriarche Thomas Brauner.À travers lettres, archives manuscrites, carnets et documents officiels, la narratrice reconstitue les destins singuliers de personnages inscrits dans l’Histoire, la grande. Ainsi le lecteur participe-t-il à l’exode qui jeta sur les routes belges et françaises des milliers de civils effrayés. Les Brauner se réfugient dans leur domaine de Vossebeek , un château acquis par Auguste, la grand-père d’Etienne, où les rois Léopold II et Albert Ier aimaient à participer à des parties de chasse. Des amis y séjournent souvent, comme les époux Derbeid dont Gustave s’est rendu célèbre par ses travaux sur la tuberculose et qui, comme de nombreux médecins, a rejoint le front. On lit l’émotion qui étreint au quotidien les mères et les femmes des jeunes gens qui se sont portés volontaires. On vit ce que représente l’occupation par l’armée allemande de la plus grande partie du territoire belge. Les détails sont éloquents à cet égard : comment se déplacer vers Bruxelles, quelles informations reçoit-on et comment, que racontent les soldats en permission lorsqu’ils reviennent au château transformé en hôpital : l’incendie de Louvain, les apprentissages sommaires de pilotage d’avions, les blessés, les mutilés…Petit à petit, le dialogue se noue entre l’étudiante et le vieillard tandis que le lecteur se nourrit d’anecdotes tombées dans l’oubli, dont les plus intéressantes sont celles liées au patriarche. Ainsi ces expositions scolaires que le public londonien couvrait de louanges au Crystal Palace ou la création de la revue L’Abeille , la première revue de pédagogie en Belgique…Le récit de Stéphanie ter Meeren, couvrant un siècle et demi d’Histoire, ne peut être ici synthétisé. Il se disperse parfois mais ne cesse jamais de piquer la curiosité et l’étonnement du lecteur. Ce dernier ne saura pas les vraies raisons de l’exécution d’Albert Brauner, assassiné d’une balle dans la tête alors que la guerre à laquelle il avait participé en héros, s’achevait enfin. Peut-être y a-t-il dans ce personnage-là la matière à un vrai roman ? Un roman d’espionnage qui déploierait dans la fiction, toute la richesse et la complexité d’une destinée dont ce livre est un…

Retour en pays natal

Nicolas CROUSSE , Retour en pays natal, Castor astral,2021, 192 p., 18 € / ePub : 9.99 € , ISBN : 9791027802869En cette fin d’été paraît aux Éditions Le castor…

Trois fantômes biodégradables

Orné de dessins de Philippe Joisson , de M. la Mine et de l’auteur, cette fable en vers de François Degrande s’ouvre sous une épigraphe…

Locataire

Les Éditons Le Coudrier ont confié à Philippe Leuckx, avec raison et bonheur, « l’avant-dire » du dernier recueil du poète hennuyer Pascal Feyaerts . Entre poètes, surgissent des émotions…

Tessons au sable

Trois ensembles composent la « Table des textes » du recueil Tessons au sable , qui associe poèmes et photographies composant un carnet de voyages. L’ouvrage s’ouvre sur…

Le trou de ver

La disposition typographique de la page participe-t-elle à la poésie ? Depuis Apollinaire, la question a trouvé réponse. Le trou de ver , dernier recueil de Patrick Devaux , se décline…