Francophonie vivante - 2019 - 1 - Archives: le futur du passé | Objectif plumes

Francophonie vivante - 2019 - 1 - Archives: le futur du passé

Sommaire

        Dossier – Archives: le futur du passé

  • Confession d’un conservateur d’archives
    D. Maggetti
  • Archiver ou pas, s’inquiète-t-elle
    C. Nys-Mazure
  • À quoi engage un fonds d’archives?
    M. Watthee-Delmotte
  • Secrets du courrier diplomatique. Claudel en Belgique
    Fr.-X. Lavenne
  • Objets inanimés, avez-vous donc une âme?
    Fr. Delmez
  • La critique génétique ou l’œuvre en gestation
    G. Henrot
  • La Réserve précieuse du Musée royal de Mariemont
    S. Laghouati
  • L’archiviste
    L. Vielle
  • Archiver les arts vivants
    A. Jenny
  • L’art contemporain et le devenir de l’archive
    J. Paternostre
  • Le centenaire de PEN Belgique. Ce que racontent les archives
    J. Jauniaux
  • Avant, c’est: en avant!
    R.-M. François
  • L’ambition archivistique du roman antillais
    D. Keraani
  • Dans l’arche de l’écriture. Le futur de l’œuvre
    M. Calle-Gruber
  • Penser la nature et la fonction des archives scientifiques
    R. Audet
  • La finale et la fourmi
    M. Ducobu
  • L’œuvre dramatique d’Edmond Dune (1914-1988)
    Fr. Wilhelm
  • Mémoire qui s’écoule, mémoire qui bâtit
    M. Thiry
  • Oh, maman!
    I. Bielecki
  • La littérature sort de la page
    Fabrice Masson-Goulet
    Perrine Estienne
  • Sillons francophones
    Voir plus loin que le bout de la langue
    Ph. Valentin
    Les bruits de la rue québécoise. Chronique du mot perdu
    C. Forget
    Michel Tétu (1938-2008). Dix ans après (I). Entretien
    J.-N. De Surmont
    Jean-Biétrumé Picar, l’arsouille de Namur
    Michel Arnold
    Élégie pour la reine de Saba
    J. El Gharbi
    De quelques rivalités littéraires bretonnes (I)
    P. Guérande
  • Vie culturelle
    Lectures
    P. Schroven, Ph. Leuckx
    Approche de l’aube
    J. Lambert
    L’imparfait nous mène
    P. Schroven
    Bernard Crutzen, cinéaste belge récompensé à Montréal
    P. Schroven
    D’aloès à Wouters
    M. Stas de Richelle
    Quelqu’un qui arrive
    I. Françaix

    192 p.


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Leçons de possession : Les archives de la drogue d’Henri Michaux

L’activité éditoriale consacrée par Henri Michaux au domaine de la drogue couvre dix ans, de 1956 à 1966, au cours desquels parurent Misérable miracle , L’infini turbulent, Paix dans les brisements, Connaissance par les gouffres et Les grandes épreuves de l’esprit. Mais il y a également quelques souvenirs datant de 1983, Par surprise et Le jardin exalté. Autant de titres explicitement signifiants que précèdent au loin une allusion dans Ecuador en 1929 et quelques pages discrètement nommées Ether dans La nuit remue en 1931. À la diversité des alcaloïdes dont l’usage est mentionné, la mescaline issue d’un cactus mexicain, le LSD tiré de l’ergot de seigle et la psilocybine produite par un champignon mexicain, s’ajoute dans ces ouvrages une variété de discours sur l’expérience de la drogue. Ils vont des descriptions cliniques aux évocations poétiques, et dans les marges qui apparaissent parfois, sont mentionnés les lieux, les circonstances, les doses, les substances, les sensations.Raymond Bellour, dans les Œuvres complètes qu’il a éditées, montre que les paroles marginales et les dessins donnent à la lecture une dimension nouvelle, que les addenda font apparaitre la distance prise par Michaux à l’égard de ses expériences, que les archives, les correspondances, les épreuves corrigées et les réécritures sont les signes de l’insupportable trouble qu’il a ressenti et de la maitrise qu’il a été capable de conserver. Muriel Pic franchit un pas supplémentaire. Pour Leçons de possession , elle entre dans l’atelier de Michaux et, replaçant l’œuvre mescalienne dans son contexte, explique que les textes et les dessins nés de la folie volontaire ont d’abord été considérés par le milieu médical comme des documents scientifiques sur l’hallucination. On trouve, en effet, dans les premières notes d’auto observation parues dans des revues de la pharmaceutique qui mobilisent artistes, écrivains et patrimoine culturel, les noms de Ciba, Geigy ou Sandoz… Mais l’approche scientifique se mue en ce que Muriel Pic considère comme une posture lyrique :  de l’aliénation expérimentale nait un déplacement de la figure de l’auteur, une présence étrangère en soi et un état de possession. En allant plus loin que Walter Benjamin, Aldous Huxley ou Ernst Jünger dans sa « recherche de l’émotion souveraine  » l’auteur de Connaissance par les gouffres est passé des descriptions cliniques aux évocations poétiques. Jacques Carion Plus d’information Muriel Pic propose un texte inédit sur les expérimentations de drogues par Henri Michaux à l’époque où l’on inventait les médicaments psychotropes. Henri Michaux (1899-1984), écrivain et peintre parmi les plus connus de sa génération, participe à partir de 1955 aux recherches sur les hallucinogènes conduites à l’échelle mondiale. Pendant des années, il va expérimenter diverses substances – haschich, mescaline, champignons, LSD – sous le contrôle et en collaboration avec l’hôpital Sainte-Anne, le Muséum d’histoire naturelle de Paris ou encore avec les laboratoires pharmaceutiques suisses Sandoz, qui produisent les molécules utilisées à des fins cliniques et thérapeutiques. La révolution psychopharmacologique aboutit à l’invention de la médication psychotrope et au contrôle chimique du comportement. Cet événement majeur dans l’histoire des sciences est raconté ici du point de vue d’un artiste qui en fut à la fois le témoin et l’acteur. Muriel Pic se fonde sur les archives inédites des expérimentations sous drogue de Michaux : des notes d’auto-observation d’un incomparable éclat poétique. À partir de ce matériau fascinant, l’ouvrage replace pour la première fois l’œuvre de Michaux dans son contexte en rappelant que ses textes et dessins nés de la folie volontaire ont d’abord été considérés par les médecins comme des documents scientifiques sur l’hallucination. Cet ouvrage est richement illustré des dessins de Michaux créés sous influence et de nombreux documents issus de ses « archives de la drogue ».…

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