Claude Raucy   1939 - 2024

PRÉSENTATION
Claude Raucy est un auteur belge né en 1939 et décédé en 2024. Diplôme d'agrégé de l'enseignement à Nivelles, il fut un enseignant passionné pendant 36 ans avant de quitter le métier pour se consacrer entièrement à l'écriture.
PORTRAITS ET ENTRETIENS
Le Carnet et les Instants

Agrégé du secondaire inférieur, Claude Raucy a enseigné de nombreuses années à l’Athénée royal de Virton. S’il a publié son premier livre dès 1959 (le recueil poétique Les poignets ouverts), ce n’est qu’en 1997 qu’il quitte l’enseignement pour se consacrer pleinement à l’écriture. La même année, il entre à l’Académie luxembourgeoise, dont il sera secrétaire perpétuel.
L’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique lui a décerné le prix Nicole Houssa 1970 pour son recueil poétique Maraudes. Claude Raucy a aussi été lauréat du prix Baron de Thysebaert 1990 pour L’auberge de l’Antoinette.

NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

La première guerre mondiale fait rage depuis quatre ans. La fin approche doucement, mais personne ne le sait encore. Du côté de Liège, en Belgique occupée, vit la famille Loizeau. Amputée d’une partie de ses membres, cette famille de fermiers essaie tant bien que mal de tenir le cap. La ferme héberge encore trois générations sous son toit : le fils cadet, Julien, la mère et la grand-mère paternelle.

Le père a été déporté en Allemagne pour y travailler, tandis que le fils aîné, Emile, est mort au tout début du conflit, dans l’explosion du fort Loncin. La mère craint que le père ne revienne pas et pleure son enfant disparu. Elle trouve toujours quelque chose à redire à Julien dont une malformation au pied a empêché sa mobilisation. Ce dernier est frêle comme…


Le Carnet et les Instants

Certains livres nous donnent le bonheur de renouer avec le plaisir simple de la lecture d’une histoire. Le dernier roman en date de Claude Raucy appartient à cette catégorie, donnée par ces écrivains qui nous immergent littéralement dans la fiction. Coleridge évoquait cette nécessaire démarche sollicitée chez le lecteur de fiction : « la suspension volontaire de l’incrédulité ». Avec le roman Les orages possibles, le lecteur renoue, au fil des 146 pages du récit, avec cette sensation.Nous sommes redevables aux éditions M.E.O., fondées, animées et dirigées par un romancier, Gérard Adam, de proposer au public un catalogue de littérature belge francophone sans lequel nombre d’écrivains ne trouveraient pas accès aux rayonnages des librairies. Après la cessation d’activités…


Le Carnet et les Instants

Pouvait-on trouver meilleur romancier que Claude Raucy pour redonner vie littéraire au compositeur flamand Adriaan Willaert ? Le récit qu’il nous en donne avec Le maître de San Marco s’inscrit dans la lignée des romans qui, sans crier gare, nous enseignent en nous divertissant. Au gré des péripéties d’une enquête  permettant de tirer au clair des morts suspectes parmi le chœur dont il est le chef à San Marco, nous apprendrons du musicien flamand la place privilégiée qu’il occupe dans la Sérénissime, mais aussi dans l’histoire de la musique de la Renaissance. Le roman commence tambour battant au Palais du Doge, Andrea Gritti. Ce dernier a convoqué le Flamand. Il s’inquiète de ces meurtres en série – les musiciens sont étranglés à l’aide d’une écharpe…


Le Carnet et les Instants

Sans équipage, ainsi se nomme le dernier esquif poétique de Claude Raucy ; il a toutefois pour bagage, pour compagnie, une douzaine de dessins de Jean Morette, ce passager si peu clandestin du recueil. C’est que les deux vieux loups furent moussaillons à Vieux-Virton, au temps jadis, et naviguèrent de conserve entre les bancs de la même école villageoise, à Saint-Mard. Et puis les lieux, les itinéraires, les vies changèrent. S’ils firent tous deux profession d’enseignant, Raucy a notoirement construit une riche bibliographie de romans pour la jeunesse, tandis que Morette a édifié une œuvre plastique reconnue, consacrée plus particulièrement à la sculpture. Comme par un espiègle clin d’œil de l’âge mûr, les voici réunis pour la première fois dans une création…


Le Carnet et les Instants

À mesure qu’en avance la lecture, on se prend davantage d’affection pour ce dernier ouvrage de Claude Raucy, La sonatine de Clementi, recueil de trois récits ou nouvelles par une plume de grande élégance, ronde, réservée et amusée.

La première nouvelle au titre éponyme évoque certes, avec des airs presque proustiens, la réminiscence d’une femme qu’inspire la musique, mais le mystère surtout de synesthésies, d’interférences entre les époques où reviendraient des êtres du temps passé exprimant la mémoire de leurs existences antérieures. Métempsychose et réincarnation dans cette belle Toscane fournisseuse de rêves maladifs et de fantasmes fiévreux. La nouvelle a reçu en 2015 le prix Gilles Nélod de l’AEB (Association des Écrivains belges).

La…


Le Carnet et les Instants

C’est dans la cabane du jardin qu’Eliott a trouvé Yazid. Un adolescent comme lui, en sweat-shirt à capuche, mais au parcours quelque peu différent. À la télévision, Eliott en avait bien entendu parler, de ces jeunes partis en Syrie. C’est de là qu’est revenu Yazid, pour aller se cacher dans le premier refuge trouvé. Et alors que la question de la dénonciation pourrait se poser, Eliott commence par lui offrir de l’eau.

Immédiatement, les préoccupations quotidiennes d’Eliott semblent moins importantes. Les soucis de ses amis deviennent futiles. Alors qu’autour de lui le débat sur les attentats, les islamistes et les immigrés fait rage, que doit-il penser ? Que doit-il faire ? En attendant, il ne dit rien. Il continue à apporter à manger dans la petite cabane…


Le Carnet et les Instants

C’est même l’histoire d’un chien racontée à un chien. Car Fripon aime qu’on lui raconte ses aventures. Alors sa maitresse revient sur leur première rencontre, ses exploits, ses bêtises. C’est qu’il en vit des choses, ce petit beagle !

Fripon a 8 ans déjà. Ce qu’il aime par-dessus tout, ce sont les peluches. Pour son anniversaire, sa maitresse va dans un magasin de jouets pour enfants. Mais la vendeuse se moque : ce n’est qu’un chien. Idem au café de la gare : la nouvelle serveuse ne daigne pas mettre un chocolat de plus pour Fripon. Décidément, les gens ne comprennent rien ! Sa maitresse prend bien soin de lui mais il n’est pas toujours très collaboratif : s’il apprécie beaucoup les vacances à la mer pour prendre l’air du large, il ne supporte…