L’écrivain britannique Aldous Huxley (1894-1963) n’est pas seulement l’auteur d’une fable contre-utopique au retentissement planétaire : sa vie très riche et son œuvre immense font de lui l’un des grands témoins du xxe siècle – de ses étrangetés, de ses horreurs comme de ses beautés. On le suit ici lors de six journées emblématiques : la perte soudaine de la vue quand il était adolescent ; sa rencontre avec l’écrivain D. H. Lawrence ; le succès visionnaire du Meilleur des mondes ; ses expériences avec des substances psychédéliques ; ses recherches sur la philosophie éternelle dans le désert de Californie ; enfin, sa mort orchestrée comme un dernier trip, le 22 novembre 1963, jour de l’assassinat de Kennedy. Étonnant !
Auteur de Six jours dans la vie d’Aldous Huxley
Que sont six jours dans la vie d’un individu ? Bien peu de choses. Mais six journées constituent par contre autant de bifurcations, de portes qui donnent accès à de nouvelles perceptions sur une destinée. Le philosophe Pascal Chabot a sondé celle de l’écrivain britannique Aldous Huxley (1894-1963) en en carottant six moments-clés. Le petit livre qui en ressort pourrait apparaître comme le titre initial d’une nouvelle collection, dont l’idée serait des plus originales : s’arrêter sur six instantanés d’une vie, passés au révélateur de l’écriture. Mais ces pages sont uniques, et leur densité tient à ce qu’elles ont d’abord été écrites dans un souci de partage direct. Leur destination première était la performance orale en public, au Festival…
Une revue catholique au tournant du siècle : Durendal 1894-1919
À propos du livre (texte de l'Introduction) Lorsqu'on parcourt une histoire de la littérature belge de langue française, le chapitre consacré à cette époque particulièrement florissante, qui va de 1880 à la première guerre mondiale, frappe par l'éclosion soudaine de revues littéraires qui suivirent l'exemple de la Jeune Belgique. Dans la liste de ces revues plus ou moins éphémères, l'attention est attirée par la longévité surprenante de l'une d'elles, Durendal, revue catholique d'art et de littérature . Ce mensuel catholique parut pendant vingt ans, de 1894 à 1914, alors que la Jeune Belgique ne sortit de presse que durant seize années et que la Wallonie disparut au bout de sept ans. Quelle recette a donc permis à Durendal de garder si long-temps ses lecteurs? Et une seconde question vient à l'esprit : à quoi pouvait bien s'intéresser une revue littéraire catholique à un moment où la littérature catholique semble inexistante? Qui a fondé Durendal ? Quels étaient ses objectifs? Autant de questions sur lesquelles bien peu de critiques ou d'historiens littéraires se sont penchés. En faut-il davantage pour désirer examiner avec un peu d'attention cette revue et la sortir de l'oubli, comme ce fut fait autrefois pour la Jeune Belgique et la Wallonie ? C'est ce que nous allons essayer de faire : rechercher les origines de la revue, découvrir son but, analyser la manière dont elle l'atteignit et les raisons qui la maintinrent en vie au-delà de la durée moyenne d'existence des revues littéraires belges. Ce travail ne se veut pas exhaustif: beaucoup d'aspects devront malheureusement rester ignorés, principalement certains problèmes plus particulièrement artistiques qui sortent de nos compétences par leur caractère trop technique. Nous ne proposerons pas non plus, dans chaque chapitre, un relevé détaillé de tous les articles parus dans Durendal et traitant du sujet mais seulement les extraits les plus significatifs. La présentation typographique de la revue, son illustration de plus en plus abondante et le sommaire de chaque numéro ne nous paraissent pas mériter de longs développements. Il suffit de savoir qu'en 1894 chaque numéro comptait vingt pages, tandis que ce nombre…
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