Après son très remarqué Global burn-out, après L’Âge des transitions, le philosophe Pascal Chabot nous livre un essai ambitieux interrogeant les articulations à inventer entre existence et résistance.À partir d’objets matériels tels que le verre, le siège, l’écran, Pascal Chabot déplie une analytique de l’existence qui montre combien le verre induit une relation entre dedans et dehors, distribue des rapports singuliers entre intérieur et extérieur. Henri Lefebvre, les situationnistes avaient pointé le rôle imparti à l’architecture dans la domination des corps et des esprits et déclaré qu’afin de changer la vie, il fallait changer la ville. Analysant les paradoxes d’une technologie qui nous dépossède de nos choix alors qu’elle prétend nous délivrer du coefficient…
Si la philosophie, depuis l’étonnement, s’exerce dans la questionnement radical, aucune question, outre celle du « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », n’est plus radicale que celle du temps. Et si la plupart d’entre nous ne se la pose pas, c’est bien sûr que le temps est un problème sans solution, ce qu’on appelle les apories du temps (est-il linéaire ou circulaire, cosmologique ou biologique, collectif ou individuel, immobile ou changeant, etc.). Il en ressort que le temps n’est pas un problème qui appelle une solution, mais une question ouverte qui ne se résout pas, mais se médite.Le livre de Pascal Chabot, Avoir le temps, nous offre une telle façon de philosopher. L’indice de cette méditation trouve son départ dans un paradoxe : en tant qu’humain…
Que sont six jours dans la vie d’un individu ? Bien peu de choses. Mais six journées constituent par contre autant de bifurcations, de portes qui donnent accès à de nouvelles perceptions sur une destinée. Le philosophe Pascal Chabot a sondé celle de l’écrivain britannique Aldous Huxley (1894-1963) en en carottant six moments-clés. Le petit livre qui en ressort pourrait apparaître comme le titre initial d’une nouvelle collection, dont l’idée serait des plus originales : s’arrêter sur six instantanés d’une vie, passés au révélateur de l’écriture. Mais ces pages sont uniques, et leur densité tient à ce qu’elles ont d’abord été écrites dans un souci de partage direct. Leur destination première était la performance orale en public, au Festival Les Inattendues…