La Nuit porte deux valises.
Dans sa main gauche, la poignée de l’aurore, et dans la droite, la lanière des crépuscules.
À taille, dans une bourse de cuir qu’un lacet délie, les aubes.
J’en détaillerai certaines.
Pascal Blondiau est un auteur rare. Distille de temps à autre un recueil ou un livre minuscule. Ses textes sont des bonbons faits maison, patiemment polis et agencés. Dans ces sept et courtes novelettes, Blondiau passe sous sa loupe un détail tout petit : la manière dont une effeuilleuse ramasse ses nippes après son show, la raison pour laquelle un petit s’appelle Toussa, la façon dont Adeline estropie le mot « vipère ». Chaque texte doit faire,…