Cécile est morte à vingt-sept ans dans un accident d’avion. Le personnage principal de ce récit a eu avec elle une brève relation de jeunesse. Cette mort hante sa mémoire, non de façon traumatique, comme on pourrait s’y attendre, mais d’une manière incertaine, fuyante, presque douce. Et peu à peu, c’est le souvenir lui-même qui s’étiole.
Un jour pourtant, le double de Cécile lui apparaît dans la rue. Il se met à suivre cette femme : si c’était elle, qui lui serait rendue par une sorte de faille spatio-temporelle ? L’absence fait place à une obsession hallucinatoire, où il imagine les mille vies potentielles que Cécile aurait pu avoir.
Quelle place faisons-nous, en nous, à ceux que nous avons aimés, ceux qui sont partis, ceux qui ont disparu ? Avec une grande délicatesse, Philippe Marczewski raconte les rapports entre la mémoire et l’oubli : l’expérience vécue donne ici corps à une langue qui la sublime, pour dire les présences et les absences qui tissent nos histoires.
Auteur de Quand Cécile
C’était une plage d’Italie.C’étaient les rues désertes et l’appartement mansardé. C’était le goût des kakis sur les lèvres salées. C’était la finesse de ses cheveux. C’était la blondeur des cils autour de ses yeux.Cécile est morte à vingt-sept ans comme toutes ces vedettes dont on fait la liste chaque fois que meurt quelqu’un de cet âge, mais Cécile n’était pas célèbre, elle n’était pas guitariste ni chanteuse ni comédienne, elle avait étudié la psychologie et dans le journal local qui a fait une recension de l’accident c’est ainsi qu’elle a été décrite, Cécile B., 27 ans, psychologue, or toute sa vie était devant elle, tout ce qu’elle allait faire, tout l’air qu’elle allait respirer, tout le…
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