Pubers, pietenpakkers : relaas / Pubères, putains : récit



À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Pierre Verheggen
Auteur de Pubers, pietenpakkers : relaas / Pubères, putains : récit


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Le Carnet et les Instants

Il n’est pas dans les habitudes du Carnet de recenser les traductions d’œuvres littéraires belges francophones vers d’autres langues. Une exception pourtant aujourd’hui tant l’entreprise qui voit le jour constitue une première, un défi relevé et entamé il y a trois ans par Christoph Bruneel, relieur de formation et animateur avec Anne Letoré des éditions L’Âne qui butine. Le pari ? Traduire intégralement en néerlandais un recueil de Jean-Pierre Verheggen, en l’occurrence Pubères, Putains, sans doute l’un des textes les plus connus, les plus aboutis du poète. Un pari assez fou en effet d’autant que Verheggen se plaît à rappeler avec humour que même en français il n’a jamais été adapté, empruntant en cela à Jules Renard sa formule ironique…


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Dans un pays pourtant phénoménal

Si nous suivons avec attention, depuis plusieurs années, la production de Pascal Leclercq , c’est sans doute dans l’attente du plaisir de retrouver, à chaque nouvelle parution, une musique bien personnelle. Même s’il reste discret, l’auteur poursuit à travers ses différentes activités de traducteur, de critique, de romancier ou d’animateur de la revue Boustro une œuvre cohérente et exigeante. Avec ce dernier recueil de textes en prose, Dans un pays pourtant phénoménal , il consolide un peu plus encore son architecture intime. Depuis une quinzaine d’années déjà, l’auteur affine ses positions, creuse toujours plus profond le sillon de ses obsessions, de ses interrogations. Dans ces sept parties composées chacune de sept textes courts, l’écorce des narrateurs ne cesse de se fissurer au contact d’un monde qui court toujours plus vite. Un monde à bout de souffle et souvent burlesque mais dont l’accélération inévitable imprime sur les corps d’insignes cicatrices. Blessures indélébiles que le poète tente de recoudre vaille que vaille même s’il pressent que l’opération restera vaine. Le constat dès lors est plutôt noir, les morphoses de l’homme capable de singer le caméléon ne suffisent plus à tenir la tête hors de l’eau. Face au désenchantement du monde, face aux amours délavées, aux années qui filent, les corps subissent l’intraitable assaut du temps. Écartelé entre l’immense déception que m’inspire le monde et l’explosion végétale du printemps, – le première m’interdit tout élan d’enthousiasme envers la seconde. Ai-je souvenir d’une année où l’exponentielle foliation des chèvrefeuilles, l’aromatisation de l’air par les lilas m’ont procuré des sentiments aussi mitigés ? […] Il n’est pas jusqu’au retour des araignées qui ne me foute le cafard, – sa noirceur se réfugie dans mon crâne pour échapper aux toiles.  Le temps de l’équarrissage des corps est venu ! Que faire dès lors que même la nature ne peut plus s’opposer à l’assaut des hommes ? Se pencher sur de dérisoires souvenirs ? Rêver aux soirs noctambules quand la fête des fêtards s’englue dans les mémoires elles aussi ravinées par l’alcool et le désarroi ? Se remémorer les nuits factices où il s’agira «  de finir la soirée comme un chien aux yeux doux  » ?Cruelle et onirique, la langue de Pascal Leclercq cherche à relier ces fragments de vies dispersées. À recoudre les peaux déchiquetées par les pluies acides du temps. La force de l’écriture tient ici en ce qu’elle parvient, dans sa nudité, à rendre l’absurdité des destins confrontés à un présent déboussolé. Même les protestataires et leurs cris de révolte semblent un leurre. Que reste-t-il encore ? Reste la vie que j’avais crue si douce, – et qui dans mon dos fourbissait ses armes. Reste la possibilité de partir, restent les devantures des magasins de luxe, devant lesquelles on reste pour rester. […] Restent les mains, les pieds, les corps de nos enfants en devenir, restent les têtes bien faites, reste le souvenir des jours passés à s’étreindre, d’une peau qui frémit au premier soleil du matin. Dans ces moments interlopes et ces vies avortées où l’âme n’en finit pas de se griser, la poésie de Pascale Leclerq ne rend pas pour autant complètement les armes. Certains moments, certains endroits semblent échapper au carnage, certains lieux que l’écriture chirurgicale ici relie. Ceux de l’enfance peut-être, ceux des enfants sûrement, des territoires connus et qui rassurent malgré tout. Comme au sortir d’un rêve qui n’était pas vraiment un cauchemar mais presque, les mots forment les sutures d’une écriture liquide, lénifiante tels les ponts reliant les deux berges de la Meuse de ce « pays pourtant phénoménal . » Rony Demaeseneer Plus d’information La vie est intraitable. On se cogne aux barreaux de la réalité. On circule dans un monde instable et menaçant. On croise des personnages interlopes. On affronte des péripéties tour à tour burlesques et brutales. L'amour lui-même n'est pas une sinécure. Les rêves se désagrègent. On se réveille avec la gueule de bois. On se défait en mille morceaux. Mais on rassemble ses abattis pour…

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