Tu as 39 ans. Tu es auteurperformer, tu aimes ça, les mots à balancer sur la surface des choses, et à la face des gens, depuis quelques mois sur Facebook tu annonces des performances d’un genre hardcore, mais bio, c’est-à-dire vivant, dans la forêt, dans les étangs, dans les terrains vagues où tu nous convies à divaguer, ça a l’air fun, on ne sait pas très bien ce qui va avoir lieu, tu sors un livre intitulé Opérations biohardcores, on le lit, sur la couverture il y a ton nom: Antoine Boute, ok Antoine, on te lit et puis on se met à écrire comme toi à la deuxième personne du singulier, parce qu’en fait ton bouquin c’est un truc de chaman qui fait que le rythme reste dans la tête qui fait qu’on est porté par lui, genre contaminé,…
En 1867, à Bruxelles, chez l’éditeur qui avait publié Les Misérables un peu auparavant, parait un gros et luxueux ouvrage : La Légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandre et ailleurs. Considérée comme le texte fondateur de la littérature belge, cette fresque est signée par Charles De Coster. Au moment où s’élaborent les mythes nationaux et où le Romantisme a mis en avant la figure du Peuple, De Coster est un des premiers à exprimer sur le mode littéraire le mythe d’une Flandre charnelle. Pour cela, il s’empare du personnage d’Ulenspiegel, farceur du répertoire folklorique traditionnel, et le jette au plus fort des guerres qui ensanglantèrent la région au XVIe siècle afin d’illustrer le thème qui lui est cher : la Liberté. La première édition de cette épopée n’était pas exempte d’erreurs. Bien des éditions suivantes, tout en favorisant la connaissance du texte auprès du grand public, se sont encore éloignées du projet original. Cent cinquante ans après…
Le récit de Loin de Bissau pourrait se lire comme une histoire d'amour qui fait naufrage contre…
Une histoire d'amour entre un homme et une femme que tout sépare : l'âge, la distance, la…