Maeterlinck. La traversée du miroir


« Je suis l’homme égaré qui ne sait où il va »
L’aveugle qui tâtonne dans les ténèbres »   Maurice Maeterlinck aujourd’hui
Qui lit encore Maeterlinck aujourd’hui? Qui se souvient du poète des Serres chaudes qu’Ernest Chausson a si joliment mis en musique? Et cependant, il est impossible d’oblitérer la gloire universelle qui a consacré ce brillant représentant du Symbolisme. À l’image de Mallarmé, Maeterlinck joue dans ses poèmes allégoriques sur la suggestion par les seuls mots, leur rythme, leur musicakité, indépendamment du sens et de leur place dans la phrase.
On est fort loin de la poésie mondaine et convenue et au parfum fané du Charlus de la Recherche du Temps perdu, que pourrait évoquer une oeuvre dite « de la Belle-Epoque ». Mais Maeterlinck fut avant tout un homme de théâtre. Lugné-Poe présenta Pelléas et Melisande en 1893 au Théâtre des Bouffes Parisiens. La pièce reçut un accueil triomphal, notamment auprès des symbolistes.…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Joiret
Auteur de Maeterlinck. La traversée du miroir
Né à Bruxelles, le 31 janvier 1942. Professeur de français dans l'enseignement secondaire. Depuis 1980, détaché pédagogique, chargé de mission du C.P.O.N.S. (Conseil de Pouvoirs Organisateurs de l'Enseignement Officiel Neutre Subventionné) pour la Réforme de l'Enseignement Professionnel, actuellement conseiller pédagogique à la Province de Hainaut. Organisateur de débats, foires du livre; conférencier. Animateur de la revue Le Non-Dit. Michel Joiret est aussi critique littéraire, et a collaboré à de nombreuses revues, dont Jalons, Le Thyrse, Marginales, Le Taureau. Il anime la revue Le Non-dit. Animateur littéraire et pédagogue, il donne encore des conférences en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Au sein de sa génération, Michel Joiret occupe, c'est incontestable, une place à part, particulièrement dans le domaine poétique. Né en 1942, ce poète qui écrit et publie au reste très tôt manifeste, dès ses débuts certes, mais en son âge mûr surtout, un curieux esprit de réaction, voire d'opposition plus ou moins consciente aux dilections de presque tous ses compagnons de route. On se souvient que, de Jacques Izoard à Christian Hubin en passant par Gaspard Hons ou Werner Lambersy, tous les poètes belges du temps avaient pour ambition de tordre le cou à l'éloquence, d'économiser au maximum les moyens, de fuir l'incandescence et le drapé lyrique. Seules exceptions : Jacques Crickillon et Michel Joiret. Encore ce qui les rapproche ) la défiance sinon la fuite devant ce que j'appellerais, après tant d'autres, le minimalisme poétique d'une part, et l'utilisation volontaire de tous les registres du langage d'autre part ) est-il moins significatif que ce qui les sépare. Pour Crickillon, l'écriture, comme la vie, est un grand théâtre désert et crépusculaire. Un enchanteur désenchanté y arpente, avec un évident néo romantisme et le malaise existentiel du malaimé, des ruines où le marbre se mêle à l'ordure. La démarche de Joiret est plus directe et, Marcel Moreau ne s'y est pas trompé, plus directement humaine. Car l'œuvre entière de Michel Joiret nous raconte l'éternelle et poignante histoire d'un homme jeté par hasard dans la vie, sauvé de l'absurde par le recours au corps de l'être aimé, puis, l'âge venant, condamné, Sisyphe de l'érotisme, à combler par la chair et la frénésie vitale, le trou béant d'une mort qui, malgré la peur et les refus, lui va comme un gant. Tentons donc de voir comment et pourquoi ce jeune et sage poète presque académique s'est soudain, au cours des années septante, métamorphosé en un ironiste décapant, blessé vif aux tessons de la vie.


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