Dans une petite ville française sans histoire, une famille vit paisiblement dans une maison ordinaire. Un bonheur tranquille, presque banal, jusqu’à ce qu’une maladie vienne en perturber l’équilibre. Rien de grave, pense-t-on d’abord. Juste une ombre discrète qui s’immisce dans le quotidien, sournoise, presque anodine. Puis survient le drame. Impensable. Incompréhensible. À l’intérieur de la maison, le silence s’épaissit, la vie se recroqueville. Sous les combles, dans un refuge qu’il s’est aménagé pour fuir la réalité, un père s’isole, noircissant les pages d’un cahier comme pour conjurer l’inacceptable.
Trois voix s’élèvent dans ce huis-clos oppressant : celle de l’homme, celle du narrateur, et celle du chat, témoin insaisissable qui observe, impassible, les failles se creuser.
Au fil des pages, le drame se dessine, implacable, jusqu’à révéler les tréfonds du comportement humain.
Auteur de L’homme sous le toit
Francis GROFF, L’homme sous le toit, F deville, coll. « Œuvres au rouge », 2025, 189 p., 20 €, ISBN : 978-2-87599-179-9L’homme sous le toit commence de manière très feutrée. Gabriel, sous l’œil de son chat, vaque à ses activités de modéliste. Et la narration d’osciller entre tranche de vie et retours en arrière, portée par l’écriture fluide, alerte, efficace de Francis Groff. Au premier abord, un moment de bascule. Cet homme désespérait son épouse par la submersion de ses maquettes de bateaux, son incapacité à prendre une décision et à s’y conformer. Or voilà qu’il se lance dans la transformation de leur grenier en « pièce à tout faire », où il transfère l’écume de ses passions.…
On irait du plus petit au plus grand, du particulier au général, on commencerait par un morceau…