Soixante-neuf selfies flous dans un miroir fêlé

RÉSUMÉ

Ce recueil, c’est de la poésie contemporaine, mais moins dans la forme que dans le choix des sujets et la façon de les traiter. Par exemple, Karel Logist écrit directement sur son smartphone. Comme pour s’assurer que dans leur saisie même, ses mots parlent du monde tel qu’il est, tel qu’on l’habite. Mais surtout tel que lui l’habite. Car c’est bien un autoportrait qu’il nous offre, le portrait de quelqu’un qui a voué sa vie aux mots et qui regarde le monde depuis un étonnement jamais passé.

COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS
À PROPOS DE L'AUTEUR
Karel Logist

Auteur de Soixante-neuf selfies flous dans un miroir fêlé

Je suis un amateur de mots, un musicien de la corde raide, un saltimbanque de l’écriture. Je vais depuis trente ans de poème en poème, comme de liane en liane, sans pour autant trouver la branche sur laquelle m’asseoir et me mettre à scier ou à simplement contempler le bel horizon. Je suis né en 1962 à Spa, en Belgique francophone, d’une mère allemande et d’un père flamand. Depuis mon premier recueil «Le séismographe», en 1988, j’ai publié une douzaine de titres. J’ai eu la chance de voir plusieurs de mes livres primés, en Belgique comme à l’étranger. Documentaliste à l'Université de Liège depuis vingt ans, je mêle à l'écriture de mes carnets de doute, en prose comme en vers, l'air et l'écho du temps qui passe. Je suis également critique littéraire et animateur d'ateliers d'écriture. Parce que j’aime aussi le mouvement, la rencontre et les écrivains, je coanime à Liège l'association littéraire Le Fram. Dernièrement, l'éditeur Le Castor Astral, à Bordeaux, a publié «Tout emporter», une anthologie personnelle de mes poèmes. Bien que ce n’en soit pas un, j’ai ressenti ce livre comme un bilan et comme le commandement de me renouveler. Je prends du plaisir avec beaucoup de choses : la poésie des autres, la mer, le rock, la nuit et ses rumeurs, le hasard et ses couleurs… J’ai fait des livres et des études, un enfant et beaucoup de rencontres, des promesses et nombre de mensonges, autant de vaines tentatives de m’approcher de ma vérité. Peut-être suis-je un mot sur la feuille qui cache un arbre qui cache la forêt ? Et peut-être qu’au fond, je n’écris pas vraiment, que des mots me traversent et me demandent l’hospitalité. Et si je suis poète, c’est parce que je ne dis jamais non.    
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

« Discrète et délicate, la poésie de Karel Logist ne vocifère jamais (…). Entre le chant et la confidence personnelle, (…) elle mêle humour et gravité, nostalgie et observation. Les thèmes sont tour à tour l’amour, l’amitié, l’enfance, le voyage, l’observation des autres, le portrait ; mais l’œil de Logist décèle aussi l’insolite, ou même le fantastique, dans la réalité ; son imaginaire est propre à construire de petites fables amusées et non moralisatrices ; sa voix jette un voile sur son angoisse ou son scepticisme. C’est une poésie d’humour noir qui ne se montre pas comme telle ; une poésie de connivence avec soi-même et avec l’autre ; le moyen de communication d’un homme secret  (…) qui ne cherche pas à en imposer, mais…


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