Les sélection des prix Sorcières

Les prix Sorcières récompensent chaque année des ouvres de littérature jeunesse, dans différentes catégories. Les sélections de 2020 sont désormais connues. Créés en 1986, les prix Sorcières sont décernés conjointement par les librairies françaises spécialisées en littérature pour la jeunesse et par l’Association des bibliothécaires de France. Ils récompensent des ouvrages dans 6 catégories : « Carrément beau, Mini », « Carrément beau, Maxi », « Carrément passionnant, Mini », « Carrément passionnant, Maxi », « Carrément sorcières, Fiction » et « Carrément sorcières, Non-Fiction ». Pour chacune d’entre elles, cinq ouvrages sont nommés.

Deux livres d'autrices belges sélectionnés

Dans la catégorie « Carrément beau, Maxi », on retrouve ainsi L’ours Kintsugi de Victoire de Changy et Marine Schneider, paru aux éditions Cambourakis. (Lire aussi : la rencension de L’ours Kintsugi sur le Carnet et les Instants)

Dans la catégorie « Carrément passionnant, Mini », on retrouve Akita et les grizzlys, un livre de Caroline Solé, illustré par Gaya Wisniewski (École des loisirs). Gaya Wisniewski est lauréate du prix de la première oeuvre en littérature jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour son album Mon bison. Le livre figurait également dans les sélections des Pépites de Montreuil, dans la catégorie Fictions junior.

 



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Tête-à-tête, 15 petites histoires pas comme les autres

Comment évoquer cet album d’origine néerlandaise sans perdre toute la finesse et la drôlerie de chaque dialogue. Dans chaque petit conte philosophique, deux animaux se rencontrent, s’écoutent réfléchissent en laissant passer les silences et posent aux lecteurs les grandes questions de la vie, la mort, l’amitié, l’intelligence… Jean de La Fontaine serait heureux et certainement hilare de lire ces dialogues, car il y a bien de sa pate (si je puis m’exprimer ainsi) mais sans belle morale humaniste pour clore l’histoire. Nos animaux évoquent des petites choses de rien mais qui font tout : un éléphant qui recule la date de sa mort pour assister à l’anniversaire de son ami l’escargot ; un rhinocéros un peu simple nous parle du plaisir de l’égocentrisme, un ver de terre convint une poule qu’il n’est pas ver de terre, un moustique et une araignée évoquent la force qu’ils peuvent avoir ensemble… Toutes ces réflexions parfois ironiques et toujours très profondes sont superbement illustrées en pleine page par Klass Verplancke, qui nous offre des éléphants roses attendrissants, une poule au regard bête et drôle. Des illustrations à croquer franchement craquantes. Klass Verplancke, qui après des études de publicité, de photographies et d’art graphiques, s’est orienté vers le domaine éditorial et travaille maintenant comme illustrateur indépendant. Récompensé en 2001 à la Foire Internationale du Livre Jeunesse de Bologne, Klass est aujourd’hui un illustrateur à la renommée internationale. Quant à l’auteur belge, Geert de Kockere, il a suivit des études pour devenir instituteur et s’est finalement tourné vers le journalisme. Il écrit également de la poésie pour les enfants et est aujourd’hui rédacteur en chef d’un magazine pour les 11/14 ans. Tête-à-tête à été découvert par Karine Leclerc - qui s’occupe des albums, des contes et également des achats étrangers aux éditons Milan- lors de la Foire Internationale de Bologne en 2002 chez un éditeur belge : De Eenhoorn. Elle a tout de suite craquée pour cet album original qui venait de remporter le prix Bologna Ragazzi Award (ce qui correspond au grand prix attribué chaque année à la foire dans la catégorie des illustrations.) Elle est assistée par d’Étienne Schelsttraete (qui travaille régulièrement à la traduction du néerlandais pour les éditions Milan. Il a notamment traduit Fais de beaux rêves, doudoun et Un nœud à mon mouchoir). Ensemble, ils ont su réécrire à merveille cet ouvrage. Pour ce présent album, la traduction est restée fidèle au texte néerlandais. Cependant, il arrive parfois que les traducteurs soient dans l’obligation de changer certains termes ou tournures pour une compréhension correcte du lecteur francophone. Le seul changement opéré pour Tête-à-tête est au niveau de la couverture. Le catalogue Milan ne fourmille pas forcément d’ouvrages traduits, cependant, les éditions ont récemment accru le nombre d’achats dans le domaine du cinéma d’animation avec notamment : Le voyage de Chihiro et Le château dans le ciel (Je vous conseille vivement d’aller voir ces deux chefs-d’œuvre et de vous replonger ensuite avec délice dans la lecture à travers ces deux ouvrages qui ont su parfaitement reproduire les images du dessin animé.) Beaucoup des choix…

Mon jardin des plantes : poèmes et photographies

Jan BAETENS  et Marie-Françoise PLISSART , Mon jardin des plantes : poèmes et photographies , Impressions nouvelles, 2024, 136 p., 18 € / ePub : 7,99 € , ISBN :978-2-39070-145-3 Jan Baetens (1957) est l’auteur de vingt recueils de poésie, dont récemment Après, depuis (2021, prix Maurice Carême de poésie 2023 ) et Tant et tant (2022). Styles et thèmes de ses livres varient mais leur point de départ est toujours le même : la vie quotidienne repensée par l’art et la littérature. Auteur de nombreuses études sur les rapports entre textes et images, dont Le roman-photo (avec Clémentine Mélois) ou Adaptation et bande dessinée : éloge de la fidélité , dans son essai Illustrer Proust , il présentait et discutait les réponses successives données depuis plus d’un siècle par les artistes et leurs éditeurs au désir et à la difficulté d’illustrer Proust. Il a publié le remix d’une collection privée de ciné-romans-photos, Une fille comme toi (2020) et un essai contre l’oralisation de la poésie : À voix haute. Poésie et lecture publique (2016). Marie-Françoise Plissart (1954) est l’une des figures majeures de la photographie belge. Comme Baetens, elle s’est intéressée très tôt aux rapports entre un texte et une image, réalisant avec Benoît Peeters le livre Correspondance (Yellow Now, 1981), début d’une bibliographie abondante. Photographe free-lance depuis 1987, elle a réalisé de nombreux travaux dans de multiples domaines tels que l’architecture, le théâtre, le portrait et l’illustration. Ses photographies ont été notamment exposées à Bruxelles, Liège, Paris, Genève, Amsterdam, La Haye, Rotterdam, Berlin et Vienne. Elle est aussi une vidéaste captivée par l’exploration du tissu urbain et par ses transformations. Texte et image entretiennent une relation complexe, souvent de dépendance, sauf dans le cas où sa polysémie et celle du poème se superposent en échos infiniment répercutés et ouverts , comme dans l’effet-miroir. Mon jardin des plantes : poèmes et photographies est une composition photo-textuelle à quatre mains avec pour thèmes l’eau et l’arbre et une approche des coïncidences des contraires, qui culmine dans le magnifique effet-miroir de la photo du Parc royal de Bruxelles (M.F.  Plissart, 2011). Ce concept de l’effet-miroir est présent dans toute l’anthropologie culturelle et symbolique : il nous met en présence d’une perception, d’une imagination ou d’une croyance en une surexistence par rapport au monde donné, qui n’est ni un irréel ni un délire. Une conscience d’un mode spécifique s’y fait jour, celui d’une apparition ou d’une épiphanie, sous forme de synchronicités, de dévoilements, de rencontres avec un au-delà du visible. Ce non visible ouvre sur l’expérience du sacré, en tant que celui-ci fait surgir dans notre sensibilité ou nos représentations un plan d’inaccessibilité ; on ne peut l’instrumentaliser, il est un inter-dit. Comment rendre compte de ces catégories si souvent associées, d’invisible, de secret et de sacré ? Comment permettent-elles de structurer et de comprendre une part d’ombre de notre expérience du monde et des autres ? L’art est une voie d’accès à cette sur-réalité : Johannes Vermeer, « Vue de Delft »Soustraire sans rien  perdre, pour la beauté du geste,         puis additionner en vue de la sainte multiplication, chaque chose à sa place, puis proliférant     jusqu’à occuper une autre place dans l’eau,qui l’amène à d’autres négoces et trafics encore.     Converti en brique et azur, le nombre d’or   Garde ses droits, unissant pour mieux régner. Le livre est composé de sept « chapitres » : les poèmes et les photographies offrent une relation de miroir, non d’illustration. L’eau a toujours été l’un des éléments les plus efficaces pour équilibrer le corps et l’âme : elle est le signe d’un éveil spirituel, permettant de lâcher prise. L’arbre est un symbole de vie et de verticalité incarnant le caractère cyclique de l’évolution cosmique. Tous deux offrent une dialectique entre permanence et métamorphose. Ainsi au fil des poèmes, le lecteur est invité à considérer le proche et le lointain, le connu et l’inconnu, le quotidien et l’indéfinissable, le simple et le complexe, motifs qui se déclinent aussi par miroitements en ceux du voyage, de la perte des repères, des relations inattendues entre topos et tempus, nature et culture, à la recherche de l’unité originelle :[…] Lentement le sens se dépouille des mots qui l’emportent, Elle dit que le jardin se fait son havre. […] Enfin la main qui crée l’objet qu’elle touche, Qui aide à défaire sans peur l’articulation du monde, À ne plus nous lamenter que les choses parlent à notre place. L’amour du trivial est figure…

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