Les jours ne sont pas une langue étrangère et
imprononçable, il suffit d’entrer là. Mais il faut
tant de bienveillance.
Aucune présence qui ne brûle au seul contact de l’air.
Donner cette brûlante attention à ce qui nous porte ici.
Un pré sous le soleil, la tendresse des accolades possibles, fragile inventaire devant l’autre, implacable.
On continue pourtant.
Jusqu’au bout pantois : aux côtés de l’implacable, il y a la beauté, et même la douceur.
Serge Nuñez Tolin est né à Bruxelles en 1961 de parents immigrés d’Espagne au début des années cinquante. Il a publié aux éditions le Cormier : Silo (2001) ; Silo II (2002) ; Silo III (2003) ; Silo IV (2004) et L’interminable évidence de se taire (2006). Il a ensuite publié chez Rougerie : L’ardent silence (2010) ; Nœud noué par personne (2012) ; Fou, dans ma hâte (2015) ; La vie où vivre (2017) ; Près de la goutte d’eau sous une pluie drue (2020) et ce récent Les mots sont une foudre lente (2023). Auteur discret au ton personnel, il a construit une œuvre rigoureuse où le poème interroge par fulgurance : « Le mots ne séparent…
Le journal de l'année 2006 de Melitza, une jeune Mexicaine. Il débute le 10 janvier…