Humour, décalage, sens du signifiant, maîtrise de la répétition porteuse, tels sont, à une première lecture, les atouts de ce poète. Son aisance à tronquer la réalité pour le plaisir des mots, pour la saveur juteuse des sensations fait que le lecteur se laisse porter par les sons, l’originalité de l’approche, le côté déjanté des alliances d’images. Comme chez les fabulistes, comme chez les chansonniers, l’auteur répète ses rythmes, ses verbes, ses attaques pour nous mener là où il souhaite qu’on le lise avec ferveur. Réflexions sur le temps, l’espace, l’urgence (où partir? où aller?), ces poèmes conjoignent les beautés, les surprises, les jeux de mots, les ellipses, son amour des villes, des voyages, dans une joyeuse liberté d’invention. Le livre copieux est divers et chacun y goûtera la chansonnette, chacun y trouvera manière et matière à poésie, l’aphorisme en eau de boudin (Il ne suffira pas de changer le monde, / Il faudra changer aussi/ le papier à tapisser de ma chambre). Dérives et dérisions s’y entendent à merveille.
(résumé de la note de lecture de Philippe Leuckx pour Francophonie vivante de mars 2009).
Auteur de Les mots, le miel et mille fois l’or
Les filles d’Aphrodite : Pas de fumée sans jeux (tome 2)
New York, au milieu des années 30. Lenni et Mona, deux jeunes filles de 20 ans, dirigent une agence matrimoniale baptisée "les filles d'Aphrodite". Guidées par leur flair, un peu de voyance et surtout par le délire ambiant de ces années-là, elles s'amusent à faire se croiser la vie de leurs clients. Mais les affaires louches, les complots et les meurtres ne tardent pas à faire irruption. Orpheline de naissance, Lenni vient d’apprendre l’identité de sa mère et de se découvrir une soeur jumelle assassinée. Va-t-elle enfin connaître son père ? Et qui est…
[Quatrième de couverture] Dans Sensations du combat , Anna Ayanoglou continue de mêler…