Timoteo Sergoï (Stéphane Georis)

PRÉSENTATION
La Compagnie des Chemins de Terre existe depuis 1988. C’est Stéphane Georis et Geneviève Cabodi qui en sont les initiateurs. Leur projet à l’époque : jouer en rue. Depuis, ils ont monté 15 spectacles soit déambulatoires, soit fixes dont plusieurs, grâce à leur univers déjanté, ont eu un grand retentissement par delà nos frontières comme LE POLICHINEUR DE TIROIRS. Depuis, ce spectacle est joué en Belgique, en Espagne, en Pologne, en France, au Québec, en Hollande, en Slovénie, en Angleterre, en Italie, en Suisse, au Portugal, aux Etats-Unis, aux Canaries, à Cuba, au Danemark, au Luxembourg, en Hongrie, soit près de 400 représentations en 17 pays. Le Polichineur d’Ecritoire semble lui aussi promis à un bel avenir- La Cie des Chemins de Terre était invitée en résidence de travail cet été au théâtre des Doms en Avignon. Stéphane Georis est aussi un jeune poète de talent. Son pseudonyme est : Timotéo SERGOI.
  • Suppositoire. Tétras Lyre, 2006.

  • Les mots, le miel et mille fois l'or. Le Coudrier, 2008.

  • Petits contes sages pour enfants de passage. Boumboumtralala, 2009.

  • Guide des chemins de terre qui mènent de Herve à Singapour. Cie des chemins de terre, 2009.

  • Le tour du monde est large comme tes hanches. Tétras Lyre, 2010.

  • Le diagonaute amouraché. Le Fram, 2012.

  • Blaise Cendrars, brasier d'étoiles filantes. Transboréal, 2014. (Compagnons de route).

  • Les cages thoraciques, Le Cormier, 2016.


BIBLIOGRAPHIE

DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Pendant dix ans j’ai voyagé, traversé quarante pays, écrit des centaines de feuillets. Des textes courts retraçant au jour le jour mon parcours. C’était au début des années 2000. Je tenais un « blog ». Cela ne s’appelait pas encore comme ça. En route, rien n’était alors techno-simple comme aujourd’hui. C’était un carnet de voyage, un journal de bord en lignes par milliers. Je me suis parfois demandé que faire de tous ces textes intimes et exotiques. Faudrait-il les retravailler pour publier ? Sur la passerelle, un clochard sans prénom me parle de ma barbe. Timotéo Sergoï m’apporte enfin la réponse, dix années ont encore passé, nos mentons en fouillis et c’est non ; sans doute ni regret. Un non de soulagement. J’ai trouvé mon maître. En matière d’impressions…


Le Carnet et les Instants

Cinq parties divisées chacune en douze déchirures, douze lames, douze éclats, douze failles fracturant le tissu du monde, la cartographie d’un monde avalé dans l’immonde : partant d’une question liminale « Où en sommes-nous ? », le recueil poétique Apocapitalypse interroge la place de la poésie, du poète, leur connexion avec une insoumission native. Écrivain, poète (Le tour du monde est large comme tes hanches, Le diagonaute amouraché, La solitude du marin dans la forêt, Blaise Cendrars, brasier d’étoiles filantes…), comédien, marionnettiste, voyageur, Timotéo Sergoï se place au point de rencontre entre poésie et révolution.Ne me demandez pas comment je vais. Allez plutôt leur dire que tout s’écroule. Que le soleil s’enfuit. Les rossignols ont peur (…)…


Le Carnet et les Instants

— Bonjour, jeune homme, quelle jolie terrasse vous avez ici !— Merci madame. Je vous en prie, installez-vous. Permettez-moi de vous confier le menu.— Merci. Nuit. Bruit. Fruit. Joli nom d’établissement… Quelle sont vos spécialités ?— Neuf infusions de phrases selon neuf recettes locales, madame. Chaque infusion est un chapitre au menu et se compose d’ingrédients poétiques ayant la forme d’aphorismes ou de jeux avec les mots et les pensées. C’est souvent ludique et vous en apprécierez chaque gorgée car chacune a son propre parfum selon ses propres épices.— FoOormidable ! Dites-moi tout pour m’aider à choisir, voulez-vous ?— Certainement. La première offre est plutôt philosophique et s’illustre par Le poids de l’aile c’est son ombre.— Mmmm… oui,…


Le Carnet et les Instants

Le vers de Hölderlin, « pourquoi des poètes en temps de détresse ? », ne cesse de sauter de siècle en siècle, de convoquer les poètes à y répondre, à tout le moins à s’y affronter. Figurant dans le poème élégiaque « Pain et vin », ce « Wozu Dichter in dürftiger Zeit ? » se décline sous la plume de Timotéo Sergoï. Que peut la poésie face au covid-19, quelles ressources individuelles et collectives nous propose-t-elle lors des confinements ? Comment une poésie hors quarantaine peut-elle déconfiner les corps et désincarcérer les esprits ? Durant les cinquante jours de confinement s’étalant du 20 mars au 8 mai 2020, le poète, comédien, artiste, voyageur Timotéo Sergoï a lancé à près de deux cents personnes un poème-gravure quotidien, un objet poétique,…


Le Carnet et les Instants

À chaque seconde, il y a un fou qui naît, à chaque seconde, il y a un sage qui meurt. (1, 2, 3 secondes.) À chaque seconde, deux animaux s’embrassent, à chaque seconde, les adultes s’en moquent. (1, 2, 3 secondes.) À chaque seconde, un cosmonaute rit, à chaque seconde, un scaphandrier pleure et plonge dans ses larmes. (1-2-3) (…) À chaque seconde, un couple se déchire, à chaque seconde, tu ne me manques pas. (1-2-3) Que tes éclats de rire. (4-5-6) Et tes mains dans le noir. (7-8-9) Et ta bouche, quelquefois. (10-11-12) Je t’attends sous l’horloge.Timotéo Sergoï ? Déjà entendu parler ? Non ? Moi, j’imagine ceci : Timotéo Sergoï voyage, va partout dans le monde, à Melbourne, Sydney, Moscou, y montre ses marionnettes, y vit sa vie d’homme…