Les éditeurs de bande dessinée : L'Association, Casterman, Cornélius, Dargaud, Delcourt, Dupuis, Frémok, Glénat, Les Humanoïdes associés, Kana, Soleil


RÉSUMÉ

Un recueil d’entretiens avec onze éditeurs de bande dessinée (L’Association, Casterman, Cornélius, Dargaud, Delcourt, Dupuis, Frémok, Glénat, Les Humanoïdes associés, Kana, Soleil) pour comprendre les positions éditoriales de chacun, les raisons du dynamisme de ce secteur de l’édition, les enjeux des rachats entre éditeurs à travers l’histoire particulière du rachat de Dupuis par son concurrent en 2004.

  lire la suite sur  Bela

À PROPOS DE L'AUTEUR
Thierry Bellefroid
Auteur de Les éditeurs de bande dessinée : L'Association, Casterman, Cornélius, Dargaud, Delcourt, Dupuis, Frémok, Glénat, Les Humanoïdes associés, Kana, Soleil
Thierry Bellefroid, journaliste et présentateur à la RTBF, a de nombreuses passions. Il est l’auteur de quatre romans, Madame K ou la juste place des choses (Luce Wilquin, 2001), Lâche et persévérant (Luce Wilquin, 2002), Mon père, sa mère (Racine, 2006), Bonheur portable (roman pour téléphones portables publié sur www.smartnovel.com, 2010), d’un recueil de nouvelles, Zestes mondains (Luce Wilquin, 2003), de plusieurs scénarios de bande dessinée, de livres d'entretiens et de catalogues d'expositions de bande dessinée. Il a également été le commissaire de nombreuses expositions consacrées à la bande dessinée depuis 2009, dont Génération Spontanée ? La nouvelle scène indépendante belge, présentée à Angoulême, Paris, Aix-en-Provence, Bruxelles et Genève en 2011-2012, Le Monde de Troy (Festival d'Angoulême 2011), À l'Ombre du Silence, Une rétrospective de l'oeuvre de Didier Comès (Musée des Beaux-Arts de Liège, 2012), L'Âge d'or de la bande dessinée belge, La collection du musée des Beaux-Arts de Liège (Paris, 2015), Scientifiction, Blake & Mortimer au musée des Arts et Métiers de Paris (Paris, 2019-2020), Comès, D'Ombre et de Silence (Musée BELvue/Palais Royal, Bruxelles, 2020-2021) ou encore MachinaXion, Mortimer prisonnier du temps au château de La Roche-Guyon (La Roche-Guyon, France, 2022) Licencié en communication sociale de l’UCL où il a enseigné le journalisme pendant une quinzaine d'années jusqu'en 2020, Thierry Bellefroid débute comme journaliste pigiste à RTL, pendant 5 ans, avant d’intégrer la RTBF en 1993. Là, il s'initie à la radio et réalise quelques grands reportages en télévision (dont l'un lui vaudra en 1995 le prix audiovisuel de journalisme du Crédit Communal - aujourd'hui Prix Dexia) avant d’accéder à la présentation de JT Soir. Puis c’est l’aventure Signé Dimanche où, pendant trois ans, il a reçu plus d’une centaine d’invités. Thierry Bellefroid réintègre ensuite l’équipe de reportage du JT et signe régulièrement, le lundi dans l’édition de la mi-journée, une séquence consacrée à la littérature, pour laquelle il recevra le prix Ex-Libris 2003 (catégorie audiovisuel), décerné par l’association des éditeurs belges (ADEB) pour « (sa) contribution remarquable à l’information sur le livre ». Début 2004, il devient titulaire de la présentation du Journal de 13 heures à la RTBF télé. Parallèlement, il lance quelques mois plus tard avec Corinne Boulangier l'émission littéraire télévisée de la RTBF, Mille-Feuilles. Après sept années à la barre de Mille-Feuilles, Thierry Bellefroid lance avec ses chroniqueurs une nouvelle émission littéraire, Livrés à Domicile, dont le principe unique est de se dérouler intégralement chaque semaine au domicile d'une lectrice ou d'un lecteur. Il y recevra des centaines d'auteurs au cours de huit saisons. Vient ensuite la troisième émission littéraire, Sous Couverture, qu'il présente actuellement en compagnie de Lucile Poulain. En ce qui concerne la bande dessinée, qu'il confesse être sa passion, Thierry Bellefroid a multiplié les activités depuis le milieu des années 90. En radio, d'abord, où il chronique les nouveautés en bandes dessinées sur La Première, depuis plus de 25 ans et plus récemment sur Classic 21. En 2021, il a réalisé une première série de 10 émissions de 26 minutes pour La Première, consacrées à la vie du créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs. En 2022, une nouvelle série de podcasts de 10 épisodes est réalisée sous le nom : Les Cases de l'oncle Sam, ou les Aventures américaines de la bande dessinée francophone (diffusion décembre 2022 sur La Première). Toujours dans le domaine de la bande dessinée, Thierry Bellefroid a été membre du Jury du festival international de la Bande Dessinée d'Angoulême en 2000, puis, pendant cinq ans, membre du comité de sélection de ce festival où il a animé de nombreuses rencontres internationales. Il a siégé au sein du jury des Prix Töpffer et Prix International de la Ville de Genève pendant vingt ans, de 2001 à 2021 et a été membre de plusieurs autres jurys, dont celui du FIBDA, le Festival International de la Bande Dessinée d'Alger, pendant trois ans. Il a également été membre de la Commission d'Aide à la Bande Dessinée de la Communauté Wallonie-Bruxelles, de sa création (officieuse en 2001, puis officielle ensuite) jusqu'en 2015. Thierry Bellefroid est membre de la Fondation E.P. Jacobs depuis la remise en route de celle-ci, en 2020.

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:xfirstword - "Les éditeurs de bande dessinée : L'Association, Casterman, Cornélius, Dargaud, Delcourt, Dupuis, Frémok, Glénat, Les Humanoïdes associés, Kana, Soleil"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 16683 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Couvrez-les bien, il fait froid dehors… Conversations avec Fatima Ezzarhouni

Sophie Pirson nous donne à lire les fragments de ses nombreuses conversations avec Fatima Ezzarhouni, une femme rencontrée dans un programme de médiation. Rien n’est anodin dans l’espace de parole qui a permis une entrevue surprenante entre les deux femmes, l’une étant une Bruxelloise dont la fille a été blessée lors de l’attentat de Maelbeek, et l’autre, une Anversoise d’origine marocaine dont le fils radicalisé est parti en Syrie. Nous comprenons rapidement que les 2 protagonistes refusent de devenir ennemies. Cette évidence partagée ouvre la voie vers leur rencontre, à la découverte de leur part commune d’humanité, mais aussi de leur altérité. Elles auraient toutes les raisons de basculer dans la haine, la tristesse ou l’amertume, mais les larmes suscitées par leur récent séisme les poussent viscéralement à partir en quête de compassion réciproque. Nous créons un cercle où chacune et chacun peut avancer vers l’autre à pas feutrés. Au centre, le vide recueille nos souffles. Ce creux est un puits dans lequel on verse des mots, où s’entremêlent les noms des morts et des vivants. On parle aussi des absents, ceux qui vivent en nous, quand l’espoir d’un retour donne aux battements du cœur un rythme particulier. La parole peut être fragile, rude, rieuse, intime, douloureuse, indomptée ou pudique. Le puits se remplit de nos dires et rend l’écho de nos murmures. Le silence même vibre. Un espace s’ouvre où surgit humblement la vérité de chacune, de chacun. Ensemble, nous alignons des fragments d’humanité.  Sophie Pirson relie sans transition des anecdotes relatées dans la chaleur de l’intimité, où se tisse peu à peu avec simplicité une «  amitié inattendue […] entre deux femmes fortes, marquées par la vie, mais pas captives  ». L’autrice partage dans son récit les moments clés de sa vie et ceux de sa nouvelle amie, avec des arrêts et des digressions sur certains mots, certaines émotions, ainsi que leur écho en elle et en Fatima. Couvrez-les bien, il fait froid dehors… est un témoignage au style fluide qui met en valeur l’importance de la parole, la transmission de valeurs fortes et le pouvoir de la vulnérabilité. Les nombreux non-dits qui parsèment le texte offrent la possibilité au lecteur de les combler avec pudeur et de trouver un doux réconfort dans la beauté. Il y a cependant, entre ces lignes, des blessures secrètes, des espoirs déçus, des joies inavouables, des parts d’ombre, des amours et des désamours, des beautés indicibles, des colères tues, des drames inracontables présents au cœur de nos conversations et que nous décidons de taire. S’il reste des secrets, nous espérons qu’ils auront la force des rivières souterraines. Il y a des histoires derrière les histoires, et des silences qui ont le poids des mots.  La préface rédigée par David Van Reybrouck, historien de la culture et écrivain belge d’expression néerlandaise, donne du relief au récit et dresse une passerelle entre deux fossés, affinant par la même occasion l’imperméabilité des parois qui les séparent. Une belle invitation à envisager la rencontre comme un moment de grâce… Séverine Radoux C’est à l’été 2018 que Sophie Pirson rencontre Fatima Ezzarhouni dans un groupe qui rassemble des proches de jeunes radicalisés, des personnes victimes ou proches de victimes des attentats et des intervenants de première ligne. Le 22 mars 2016, la fille de Sophie a été blessée dans l’attentat du métro Maelbeek. Le fils de Fatima est parti combattre en Syrie le 16 juin 2013. Ces deux mères que tout devrait opposer vont se parler, se découvrir, se construire ensemble une amitié et une intimité fortes, à partir de leurs déchirures et au-delà de l’horreur. Sophie Pirson peint d’une écriture sensible ce récit croisé où les deux voix se répondent en harmonie. Pour conclure son…

Je chemine avec… Philippe Geluck

La collection « Je chemine avec … » des éditions…

Dans l’odeur des livres et le parfum du papier d’Arménie

Vivre au milieu des livres, quel amoureux de la littérature, quel fervent lecteur n’en a rêvé ? Une vision romantique de la vie de libraire, née à l’adolescence, et que le passage des années, le sens des réalités ont tempérée sans l’altérer. Une librairie demeure un royaume, un monde où palpitent des histoires, des pensées, des émotions, des songes… Et rencontrer un libraire de vocation, de passion, de conviction nous ouvre des horizons, des vibrations… Singulièrement un libraire bouquiniste, si l’on en croit l’ode exaltée de John Cowper Powys : « Ah ! le splendide conservatoire de toutes les folies humaines qu’une boutique de livres d’occasion  ». Serge Meurant et Frédérique Bianchi ont longuement conversé, alors qu’il était hospitalisé, avec Jean-Pierre Canon, libraire de La borgne agasse , qui ouvrit sa première enseigne au cœur de Bruxelles en 1970, les trois suivantes à Ixelles, habitant, animant chacune d’une présence intense sous sa discrétion. Lire aussi : Libraire, une passion pour la vie , hommage à Jean-Pierre Canon La maladie l’a emporté, mettant fin à une aventure, un engagement personnels qui rayonnent dans le petit livre d’entretiens qui paraît aujourd’hui aux éditions Les carnets du dessert de lune sous le beau titre Dans l’odeur des livres et le parfum du papier d’Arménie . La borgne agasse (La Pie borgne), ainsi s’appelait une auberge de son pays natal de Beaumont, explique d’entrée de jeu le libraire. Ses domaines d’élection étaient depuis toujours la littérature prolétarienne, l’anarchisme, le monde des Tsiganes. Voisinant avec un rayon très dense d’écrivains belges, des livres et albums pour enfants, une moisson de romans policiers, d’Arsène Lupin aux auteurs scandinaves actuels. Et une section dédiée à l’Afrique, qui s’est étoffée depuis son installation, la dernière, dans le quartier Matonge.Au fil des saisons, il s’est lié d’amitié avec plusieurs écrivains venus signer leurs livres à La borgne agasse . Raymond Ceuppens, le plus proche. André Dhôtel, «  un grand ami  ». Jean-Claude Pirotte : «  Nous avons entretenu une correspondance qui a duré plusieurs années, de 1986 à 2014, année de sa mort  ». Claude Haumont, dont il retient particulièrement Trom , petit livre attachant et poignant. Christine Van Acker, qui lui écrit souvent…Parmi ses auteurs de prédilection, il nomme Henri Bosco, Jean Giono qu’il a rencontré lorsqu’il était adolescent. Et réserve une place à Neel Doff, sur qui Henry Poulaille avait attiré son attention, et dont il a préfacé la réédition en 2015, chez Plein Chant, d’ Elva , suivi de Dans nos bruyères , après avoir publié sa correspondance avec Poulaille.Il confie le plaisir captivant, irremplaçable, de découvrir des textes méconnus, presque ignorés, de mener des recherches autour d’eux, et de les faire connaître. «  Le côté passionnant du métier, c’est de continuer à apprendre parce qu’on apprend toujours, c’est un domaine qui n’est jamais clos.  »Dans cet esprit, il suit aussi certains éditeurs, tels Georges Monti (Le temps qu’il fait) etEdmond Thomas (Plein Chant), qui, loin de Paris, constituent des catalogues d’une richesse rarement mise en lumière.Jean-Pierre Canon ponctue cette retraversée d’un sourire : «  J’ai conscience d’être parfois anachronique. On me dit : « Oh, ça existe encore des librairies comme ça ? »  »Oui, elle a existé pendant plus de quarante-cinq ans, et tissé des liens précieux avec de nombreux amoureux des livres.Ces entretiens, même s’ils nous laissent un goût de trop peu, en gardent la trace vive, l’empreinte fidèle.Jean-Pierre Canon fut libraire bouquiniste à Bruxelles pendant plus de quarante ans à l’enseigne de  la Borgne Agasse . Cet entretien, réalisé peu avant sa mort en janvier 2018, relate son parcours de libraire, ses rencontres, ses amitiés et ses correspondances avec de nombreux auteurs (Pirotte, Ceupens, Dhôtel…) et revient sur la littérature ouvrière dont il possédait un fonds extrêmement riche et varié qui pourrait faire le bonheur des chercheurs.…