L’épreuve


RÉSUMÉ

Dans son préambule, Philippe Lekeuche questionne le sens du travail du poète, après longtemps de poésie. « Faire » de la poésie, dit-il, est un « acte ». « Il n’y a pas de mots d’amour, il n’y a que des preuves d’amour, cela a un prix (par exemple donner sa vie), tout comme cette pratique de la poésie exige des renoncements, et même le sacrifice – je le souligne –, la question restant ouverte : le sacrifice de quoi ? On ne le sait pas, on l’apprend avec les années, dans l’endurance. Je veux dire qu’on le vit, c’est une épreuve. Et quant à la réponse de savoir si cela en vaut la peine, elle fait toujours défaut. Et qu’importe ! On n’a guère besoin d’elle. »


À PROPOS DE L'AUTEUR
Philippe Lekeuche
Auteur de L’épreuve
Philippe Lekeuche est né en 1954 à Tournai (Picardie belge). Il commence à faire de la poésie dès l’âge de douze ans. Âgé de quatorze ans, il rencontre le poète Madeleine Gevers qui, durant dix ans, lui enseignera tout ce qui peut s’apprendre de l’art poétique. En 1970, il rencontre Maurice Carême qui le convainc de renoncer à son pseudonyme de l’époque et d’écrire sous son propre nom. En 1986, alors qu’il n’a encore rien publié, il envoie des poèmes dactylographiés à Maurice Blanchot avec lequel il entretiendra une brève correspondance, le maître l’interpellant en ces termes : "Ne vous laissez influencer par personne, pas même par Dieu". En 1981, les "Cahiers Internationaux de symbolisme", dirigés par Claire Lejeune, publient son étude sur Rimbaud écrite durant son service militaire à Bruxelles : "Rimbaud, mendiant et voyageur de l’être". En 1983, Philippe Lekeuche rencontre le peintre belge Jean Dalemans et expose dans son 'Atelier ardent', ouvert au public de la rue (à Louvain-La-Neuve), des poèmes recopiés à la main sur de grands papiers affichés aux murs, ces poèmes, qui deviendront "Le Chant du destin" (Cadex, 1987), étant remplacés de jour en jour au fil de leur écriture. Cette expérience de la rencontre entre la peinture et la poésie se poursuivra quotidiennement jusqu’en 1984. De 1982 à 1983, alors assistant du Professeur Jacques Schotte, il passe un an à étudier le roman de Dostoïevski "Les frères Karamazov", roman qui fera l’objet d’un cours de trente heures dispensé à la Faculté de Psychologie de l’Université Catholique de Louvain par ses soins. Dans le même temps, il découvre Hölderlin, Rilke et la poésie allemande dans le texte original. Á partir de 1987, il publie une dizaine de livres de poèmes (aux éditions Les Éperonniers et chez Cadex ). Le dernier en date est une plaquette parue en 1985 aux Éditions Jacques Brémond : "Cette maladie, au nom perdu".


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Le Carnet et les Instants

La poésie est sacrifice – sacrifice pour quoi ? – nul ne le sait, mais sacrifice indubitable. L’idée surgit dès le préambule de L’épreuve de Philippe Lekeuche et traverse ses trois mouvements. Le recueil est en effet construit en forme de sonate et sa partition est rythmée par les peintures d’Isabelle Nouwynck. Au fil de ses développements, les thèmes s’introduisent, sont repris, modulés, croisés en contre-chant, mais jamais résolus.Le premier mouvement expose un état. Le poète habite en solitude. Cette solitude est intense de réminiscences et de méditations ; elle est le prélude au poème et l’univers que requiert son travail. Isabelle Nouwynck accompagne ce mouvement d’un dessin représentant…


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