Natures sans titre

À PROPOS DE L'AUTEUR
Fanny Garin

Auteur de Natures sans titre

Fanny Garin, née en 1988, écrit de la poésie, des récits ainsi que des textes hybrides pour la scène. Elle vit à Bruxelles. Son recueil des disparitions avec vent et lampe a été publié en mai 2019 par les éditions Isabelle Sauvage. La porte de la chapelle, son premier roman, est paru en 2021 aux éditions Publie.net.
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Le Carnet et les Instants

Fanny GARIN, Natures sans titre, Angle mort, 2020, 12 €, ISBN : ISBN 978-2-9602174-6-9il reste du vert cette montagne sans bruit une carte postale glacéeExigence à sentir et à dire : ainsi entre-t-on dans Natures sans titre, le deuxième recueil de Fanny Garin – en synesthésie. Les impressions, par associations et correspondances, prennent la parole – au risque de la folie. Audacieuse, affranchie, verte (marque chimique des fous). Plus vraie que nature, comme on dirait d’un tableau, d’une photographie ou de la maîtrise de la composition de Fanny Garin.Au départ, la proposition a l’air simple : une peinture poétique d’une chambre avec fenêtre, sur un décor de montagne. Et,…


Karoo

Karoo a le plaisir de recenser le deuxième recueil de la poétesse bruxelloise Fanny Garin ; audacieuse et superbe exploration du langage et des frottements de la vie.

Il faut dire qu’il ne paie pas de mine, le livre de Fanny Garin édité par l’Angle Mort éditions. Certes, c’est un bel objet, à la fois discret et fin, avec sa couverture anthracite, aux reflets mauves presque imperceptibles, parcourue, comme veinée, par une lithographie cyantine. Mais quand on plonge dans ses premières pages, on trouve ses quelques lignes, trônant sur des pages vides, caractéristiques de la poésie contemporaine. La poésie flotte, les accroches initiales sont à la fois simples et cryptiques ; elles posent…


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Le trou de ver

La disposition typographique de la page participe-t-elle à la poésie ? Depuis Apollinaire, la question a trouvé réponse. Le trou de ver , dernier recueil de Patrick Devaux , se décline dans l’alignement vertical de vers courts (un mot, une préposition de deux lettres parfois). Il entraîne la lecture dans une verticalité vertigineuse. On ne peut éviter de s’interroger à nouveau ici, au gré des pages dont plusieurs s’ouvrent sur ce qu’on sait des choses . Les rituels poétiques de Devaux, mêlent le banal d’un voyage en voiture à travers la nuit ( la buée sur les vitres (…) les deux phares de la voiture (…) un rétroviseur) au surgissement de l’étrange ( soudain / une louve / aux yeux jaunes ). Le poète fait alors de l’entrelacement du réel et du magique, du quotidien et du rêve, une source à laquelle il vient puiser le questionnement du poème ( je n’entendais rien d’autre qu’un poème récité sans danger précis ), la langueur allègre de sa graphie ( un crayon / doux / gribouillait un poème) et la nécessité d’écrire ( de profil / l’écorce / d’un grand saule / traduisait / la puissance / des secondes / en/ langage ). Un insecte brisé survient que rien ne ressuscitera, même pas le poème. La mort s’immisce alors dans la vibration poétique : mort de l’insecte, d’une feuille de saule ; mais aussi l’écriture qui survient, comme une improvisation de jazz, écriture rapide, presque instantanée, instituant une anarchie que seule contient la rareté des mots et leur disposition dans le poème vertical, au bord d’un précipice.Dans son éclairante préface, Jean-Michel Aubevert propose une lecture sensible, ce mot utilisé  au temps de l’argentique pour qualifier le papier où naissent les images captées du réel. Il nous dit sa perception de la verticalité de la disposition des mots, du rythme hachuré de celui qui fait l’aveu : J’ai tant écrit / après / avoir / si peu / su/ dire. Est-ce dans ce qui est absent de la page qu’il faudrait alors chercher ce qui est la quête poétique ? «  Ce qui fut éphémère dans l’instant s’avère durable au cœur. Le poème en recueille le battement  », écrit Aubevert qui semble avoir fait sienne cette vision du poème de Devaux : «  L’écrit pour parole ultime au rebond de l’intime  ».Ce sont ainsi deux scintillements poétiques qui nous sont donnés, celui du préfacier, celui du poète. Catherine Berael, qui accompagna déjà l’un et l’autre à plusieurs reprises, ajoute en couverture et à la fin de l’ouvrage deux dessins : un visage au regard anxieux ou effrayé ; un couple dont une femme vêtue de rouge se précipite dans les bras d’un homme dont le mouvement et la silhouette se confondent avec le tronc noir de l’arbre dont il semble issu. La verticalité de l’arbre contrastant avec le mouvement des personnages répond-t-elle à l’interrogation initiale de cette recension concernant la poésie du dispositif typographique ?Le blanc oppressant de la page ne serait pas absence de mots mais effet du temps : Avec le temps / le trou / de / ver / n’a pas / pris / une ride. / Il a broyé / les mots non-dits / jusqu’au vide/ et / je n’ai plus su / ce qu’on sait / des choses. Jean Jauniaux Plus d’information Un beau recueil, tournoyant, scintillant, contrasté, où l’auteur, pudique, témoigne une fois de plus d’une sensibilité riche de ses épreuves, à mots comptés au feutre des métaphores. Gardez-vous du poème. Le verbe sait où il vous mène. partage d’hésitations quand l’ombre est folle parfois à lisser d’un trait noir…