Le héros, dont nous ne connaissons pas le prénom, travaille dans une grande entreprise où il est chargé de contrôler les erreurs des employés. Il a un bon salaire et des congés bien payés, donc aucune raison de se plaindre. Sauf que lorsqu’il signale l’erreur d’un collaborateur, ce dernier est renvoyé. Parfois, il ferme les yeux sur les fautes de ses collègues pour soulager sa conscience et donner l’impression aux patrons que les travailleurs ont un comportement irréprochable. Tout le monde y gagne. Jusqu’au jour où le narrateur transmet à la hiérarchie une erreur à ne pas transmettre, une erreur à la chaîne où l’on remonte jusqu’au Président-Directeur Général. Résultat : buiten, le contrôleur d’erreurs (« Pas buiten la direction »).Soulagé…
Avec Femmes de Rops, Michaël Lambert se lance dans un défi ambitieux : tisser un jeu d’échos entre deux hommes, entre deux temps, entre deux mondes, celui du peintre Félicien Rops et celui d’un expert en assurance qui part sur sa piste dans l’espoir de comprendre qui était l’artiste derrière l’œuvre et quel était l’homme derrière l’artiste.Le point de départ de cette enquête est un fait divers : l’entartage du philosophe BHV (Bertrand Hilaire-Verni) par le Bloupier lors d’une conférence faite pour l’exposition de l’artiste conceptuel Dan Farce, dont Rops est le prétexte. Comme on le voit, Michaël Lambert n’a pas peur de manier l’humour potache et décalque des situations et des personnages bien connus du public. Cet attentat pâtissier suscite…
Lorsque Madeleine, surnommée Mad, obtient ce qu’elle a toujours voulu, à savoir vendre une cinquantaine de ses toiles lors d’un vernissage, elle suffoque et décide de sortir de cette galerie de paysages gris. Une décision s’impose à elle : prendre un nouveau départ à 53 ans. Sans plus attendre, elle rompt avec son agent et achète une maison à la campagne. Peu importe la petite taille d’une maison, la vétusté de ses fenêtres, de ses portes, Mad l’a choisie parce qu’elle a quatre murs pour la contenir, la soustraire au monde, parce qu’elle est à l’écart, à l’abri des regards, invisible depuis la route qui quitte un minuscule village de province […]. Dès le départ de l’agent immobilier […], elle s’est empressée d’enlever le panneau « à vendre ».…
Michaël LAMBERT, Mon corps d’avant, Arbre à paroles, coll. « iF », 2024, 80 p., 15 €, ISBN : 978-2-87406-747-1Poète, romancier, nouvelliste, auteur de théâtre, animateur d’ateliers d’écriture, promoteur sur de livres inspirants auxquels il consacre une partie de son blog, slammeur (sous le pseudonyme de « L’homme chouette »), auteur de scénarios de bande dessinée… Michaël Lambert se partage entre les multiples manières de raconter des histoires. « L’aventure humaine est un enchevêtrement de récits », clame-t-il à l’entame de son site.La collection « iF » dirigée par Antoine Wauters à L’arbre à paroles accueille dans son catalogue le dernier recueil du poète liégeois. Avec Mon corps d’avant, recueil autobiographique, l’auteur met en poésie…