Le livre des plaisirs


RÉSUMÉ

La jouissance implique la fin de toutes les formes de travail et de contraintes. La jouissance implique la fin de l’échange sous toutes ses formes. La jouissance implique la fin de la culpabilité et de toute société répressive. Ainsi se développe, fortement martelé, un essai qui fait de la jouissance un moyen de critique et de subversion radicale.

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De nos jours, l’écrit pullule, du moins sous les formes que génère le net. La question est moins celle d’une lettre qui arriverait tant bien que mal à sa destination que celle de l’écriture comme rencontre, comme incise dans le tissu du symbolique. Psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne, enseignant à la Section clinique de l’Institut du Champ freudien de Bruxelles, auteur d’essais (entre autres Une analyse avec Dieu, Un musée imaginaire lacanien parus à La Lettre volée) et de nombreuses contributions sur la clinique analytique, Yves Depelsenaire place l’écriture de ses chroniques sous l’angle d’une rencontre avec le réel. Au travers d’une critique et clinique (au sens de Deleuze), d’une psychopathologie de la vie quotidienne, de ses scènes intime et mondaine, il accueille ce qui déroute, ce qui fascine ou plonge dans l’effroi, les points de décrochage, de jouissance où le régime de l’être s’excède. Un siècle après Apollinaire et la chronique qu’il tint de 1911 à 1918 sous le titre de La vie anecdotique , Yves Depelsenaire nous livre la richesse de ses questionnements, de ses analyses, de ses billets d’humeur. On aura deviné que c’est dans ce que l’on range communément sous le nom d’anecdote que fulgure l’essentiel. L’anecdote comme symptôme d’une vérité qui se travestit… On croisera des réflexions sur les événements politiques, le cinéma, la littérature, la philosophie, la psychanalyse, sur des artistes plasticiens, sur la musique classique, le théâtre, de Woody Allen à Marcel Berlanger, de Juan d’Oultremont à Le Clézio, Musil, de Lacan à Foucault, de Joachim Lafosse à Alain geronneZ, de Rembrandt à Donizetti. Pour jouer sur le titre de Georges Perec, il n’y a pas ici de vie, mode d’emploi mais une écoute de ce qui cogne aux portes du XXIe siècle, aux portes de nos psychismes. Interrogeant les liens entre la voix comme pulsion, objet perdu et la jouissance, partageant sa passion pour le jeu d’échecs ou les tournois de tennis, Yves Depelsenaire prête l’oreille à l’inconscient collectif, à ses mutations, aux visages politiques, sociaux des années 2012-2017.Dénonçant les dérives autoritaires des pouvoirs, La vie anecdotique s’insurge contre les mesures édictées à l’encontre de la psychanalyse par un gouvernement aligné sur l’axiome « surveiller et punir ». Ingérence dans les pratiques psychothérapeutiques et volonté de contrôler, de s’attaquer à la psychanalyse laïque marchent main dans la main. L’inflation de lois (arbitraires, ubuesques) dans l’enceinte de la vie privée et de la scène publique se manifeste comme le signe princeps d’une pathologie du législatif. Trop de lois tue le droit et la justice. Trop de lois appelle à la désobéissance civile.La polémique autour de l’autisme marque l’un des moments de cette guerre menée par les adversaires de la psychanalyse : le « tout génétique » fondant la vision behavioriste entend étouffer l’approche analytique. Deux positions se font face écrit Yves Depelsenaire : «  ceux pour qui il doit y avoir réponse à tout (…) pour qui il faut nécessairement avoir raison de tout symptôme  » et «  ceux pour qui (…) il y a de l’impossible et il faut lui ménager un accueil  ».       Derrière l’atteinte portée à la diversité des approches thérapeutiques, derrière la loi De Block qui plonge dans son collimateur liberticide les psychothérapeutes et autres professionnels de la santé se trouve un choix politique, une volonté de gérer la santé publique sous la guise d’un ordre autoritaire, d’une reconnaissance exclusive des dispositifs «  thérapeutiques  » orientés par «  le cognitivo-comportementalisme  ».Contre  cette «  standardisation des pratiques  » au service d’une médecine productiviste censée garantir la fabrication de travailleurs performants («marche ou crève »), contre cette destruction des formes de vie, du bien-être sacrifiés sur l’autel du marché, contre la montée des populismes, contre la fermeture de la section « Art moderne et contemporain » des Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, contre tout ce qui nous asphyxie, Yves Depelsenaire appelle à une salutaire contre-offensive. Le « non » se double d’un « oui » à ce qui exhausse les puissances de penser, de sentir, de vivre. La vie anecdotique ou comment subvertir le démon de l’ordre et les tenants d’un régime coercitif de l’exister. Véronique…