Michel Brix est l’auteur d’une thèse très remarquée sur « Nerval journaliste », soutenue à Louvain en 1986 : ses recherches et les déductions qu’il a faites à partir de pseudonymes lui ont permis de mettre au jour des textes inconnus de Nerval, qui figurent désormais dans les Œuvres complètes de la Pléiade. Il fut d’ailleurs l’un des principaux contributeurs de ces Œuvres complètes, placées sous la direction de Jean Guillaume, dont il a été l’élève, et de Claude Pichois. Il a signé, avec le même Claude Pichois, la biographie de référence de Nerval (Fayard, 1995) et un Dictionnaire Nerval (Du Lérot, 2006, rééd. 2017). Il a consacré de nombreux articles à l’auteur des Chimères, et plusieurs essais. L’un de ces essais, Les Déesses absentes. Vérité et simulacre dans l’œuvre de Nerval (Klincksieck, 1997), a reçu en 1998 le prix Vossaert, décerné par notre Académie.
Michel Brix est un remarquable éditeur, de Nerval bien sûr (Contes et facéties, La Chasse au snark, 2000 ; Le Chariot d’enfant, La Chasse au snark, 2002 ; Pandora, Presses universitaires de Namur, 2005 ; Les Faux Saulniers, Éditions du Sandre, 2009, etc.), mais aussi d’écrivains de l’époque romantique qu’il a su choisir et valoriser. Tous ceux qui s’intéressent à cette période féconde de notre littérature connaissent et utilisent ses éditions des Œuvres poétiques complètes de Théophile Gautier (Bartillat, 2004, rééd. 2013), des Portraits contemporains de Sainte-Beuve (Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2008), du Voyage en Russie d’Alexandre Dumas (Bartillat, 2015) et des Œuvres poétiques et romanesques de Pétrus Borel (Éditions du Sandre, 2017).
Le point de vue de Michel Brix est celui d’un historien de la littérature et d’un spécialiste du romantisme. Il est du reste l’auteur d’un récent et excellent Manuel de la littérature française, destiné aux étudiants et au grand public cultivé, et conçu, ainsi que le sous-titre le précise, comme un Voyage guidé dans les lettres, du XIe au XXe siècle (De Boeck, 2014).
Comme c’était le cas de Claudine Gothot-Mersch, Michel Brix n’a jamais souhaité quitter la petite université où il enseigne. Depuis la mort du Père Guillaume en 2001, il dirige, à l’Université de Namur, le Centre de recherches Gérard de Nerval, la « Bibliothèque nervalienne » (Champion) et les « Études nervaliennes et romantiques » (Presses de l’Université de Namur).