Professeur harcelé par ses élèves, Barthélémy sombre dans une dépression insomniaque. Il y trouve l’inspiration d’un livre contant ses errances dans la nuit d’un Bruxelles marginal. Le succès fulgurant du livre, son adaptation en téléréalité permettent à Barthélémy de prendre sa retraite et de se réfugier à Saint-Idesbald, sur la côte belge, à quelques encablures de la frontière française. Lors d’une promenade, il croise un groupe de réfugiés qui fuient la jungle de Calais.
Menés par Aslan, une femme, deux garçonnets jumeaux et un déserteur russe, ayant fui la première guerre de Tchétchénie, espèrent comme tant d’autres traverser la Manche. Pour Barthélémy, cette rencontre est une rédemption. Il va leur venir en aide et retrouver sa vocation d’enseigner. Avec ses amis Vandrogenbos, intransigeant fonctionnaire de l’urbanisme, Charon, ex-pêcheur et douanier, et Zanzibar, qui restaure un vieux Grandbanks, il va organiser la traversée de ses protégés vers l’Écosse.
Auteur de Le jugement des glaces
Depuis la parution de son premier recueil de nouvelles, Le pavillon des douanes (2006), Jean Jauniaux trace souvent son chemin dans le sable de la côte belge, avec une prédilection pour Saint-Idesbald, la station balnéaire où Paul Delvaux avait élu domicile. Si l’essentiel de son nouveau roman s’y déroule, c’est à Bruxelles qu’il débute, au bord du canal. C’est là que Barthélémy, enseignant de son état, vient trouver la paix lorsqu’il quitte à bout de souffle ses élèves et qu’il pose le regard sur les quelques bateaux qui y sont amarrés. Donner cours lui pèse désormais, à tel point qu’il se surprend à détester les jeunes qui sont en face de lui et qui lui donnent envie de s’enfuir vers d’autres horizons.Depuis…