L’atelier du scénariste : Vingt secrets de fabrication


RÉSUMÉ

« L’Atelier du scénariste » examine l’écriture pour le cinéma, du point de vue du métier comme de la création.
Le métier, c’est la maîtrise d’un langage particulier, et l’utilisation de principes narratifs souvent méconnus. La création, c’est la dimension personnelle, à la fois originale, féconde et universelle, que certains scénaristes parviennent à apporter, malgré les conditions économiques et les lois du genre.
On découvrira ici comment rédiger un synopsis et une…


À PROPOS DE L'AUTEUR
Luc Dellisse
Auteur de L’atelier du scénariste : Vingt secrets de fabrication
Luc Dellisse (né à Bruxelles, 28 février 1953) est un écrivain franco-belge. Luc Dellisse est romancier, essayiste, dramaturge, poète et scénariste. Établi en France depuis 1996, il se partage entre Paris et l’Alsace, où il vit en compagnie de sa femme et de ses deux enfants. Il enseigne le scénario de cinéma à la Sorbonne et à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle (Esra), ainsi qu’à l’Université libre de Bruxelles (ULB).


NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Nouvelles, essais, poésie…, l’écrivain Luc Dellisse a publié ces derniers mois plusieurs livres qui ont quelque peu éclipsé l’autre (si ce n’est le premier) versant de son travail : celui de spécialiste du cinéma, et plus particulièrement du scénario. Professeur de scénario, Dellisse a tiré de son métier le roman éponyme, mais aussi des ouvrages qui tiennent plus du guide pratique, tels que L’invention du scénario et  L’atelier du scénariste, que rééditent opportunément Les Impressions nouvelles après une première publication en 2009.Au cinéma, le scénario est un stade préparatoire, non un but en soi. Tout entier tendu vers le film, il est tout à la fois réalisé et aboli par lui. La tâche du scénariste…


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Thierry BELLEFROID , Comès. D’Ombre et de Silence , Casterman, 2020, 145 p., 29 € / ePub : 19.99 € , ISBN : 978-2-203-18379-7Corbeaux, chouettes, chats, homme-cerf, paysages enneigés, personnages marginaux anguleux, rites d’initiation, génie du silence graphique mettant en scène la Bataille des Ardennes, les sombres conflits entre villageois, la mise à mort des êtres différents… Quarante ans après la parution de l’album Silence , le chef-d’œuvre de Comès , à l’occasion de la souveraine exposition Comès au musée BELvue à Bruxelles dont il est le co-commissaire avec Éric Dubois, Thierry Bellefroid consacre un essai magistral à ce créateur hors norme décédé en 2013. Que l’œuvre de Dieter Comès né en 1942 à Sourbrodt dans les cantons de l’Est se doive d’être lue à partir de l’existence de ce maître absolu de la bande dessinée belge, Thierry Bellefroid le déploie avec passion et finesse. Au fil des pages rythmées par les dessins de Comès, l’ouvrage nous immerge dans un univers hanté par le non-dit, les forces invisibles, le surnaturel, la magie des forêts, le climat fantastique. Du Dieu vivant (1974) au Dix de der (2006) , Comès créera onze albums évoluant d’un style virtuose, en phase avec les couleurs psychédéliques des seventies, proche de Philippe Druillet, à la décantation de formes menant de l’archipel de la couleur à l’alchimie du noir et blanc dont Comès est l’un des sorciers incontestés. Après les femmes-fleurs, les hommes-papillons, les voyages galactiques d’un space opera initiatique truffé de références cabalistiques, Comès qui fut aussi musicien de jazz, percussionniste, emprunte un premier tournant esthétique avec L’ombre du corbeau qui évoque, comme il le fera dans son dernier album Dix de der , la guerre 14-18 qui fit rage dans les Ardennes. Sous l’influence d’Hugo Pratt avec qui il nouera une fidèle amitié, son style s’épure. 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