Vie, mort, plaisir, souffrance et autres réjouissances. Une petite balade en philosophie

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Le Carnet et les Instants

Ni manuel ni histoire de la philosophie de ses origines à nos jours, Vie, mort, plaisir, souffrance et autres réjouissances nous convie à une traversée libre de penseurs qu’Alain Bajomée aborde sous l’angle des questionnements qu’ils ont soulevés et des enjeux contemporains qu’ils véhiculent. Choisissant d’éclairer des notions (liberté, vérité, mal, réalité, être….), des problèmes par des éclairages venant du cinéma, des séries TV ou de la musique, Alain Bajomée ramène l’activité philosophique à son questionnement, à l’étonnement qui lui a donné naissance. Sans accentuer la coupure artificielle et sujette à caution entre pensée mythique et avènement du logos, l’avènement de la philosophie occidentale au siècle avant J. C. correspond…


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L’intelligence des villes. Critique d’une transparence sans fin

Docteur en philosophie, maître de conférences à l’Université catholique de Lille, Tyler Reigeluth questionne les projets de «  villes intelligentes  », de «  smart cities  » qu’on nous impose de manière écrasante à travers le monde depuis les années 2000. Publié aux Éditions Météores dont on soulignera la force de la ligne éditoriale, L’intelligence des villes. Critique d’une transparence sans fin sonde les enjeux explicites et cachés, les fantasmes, la vision de l’urbanisation et du vivre ensemble que mobilise le «  solutionnisme technologique  » (Evgeny Morozov), la gestion technologique de l’espace urbain. Que recouvre le mot d’ordre actuel d’une intelligence artificielle censée  « sauver » les villes des impasses écologiques, sociales qu’elles génèrent ?   L’ubiquité contemporaine de l’intelligence nous force à nous interroger sur son sens : de quelle intelligence s’agit-il, à quoi sert-elle et à qui sert-elle ? Et plus précisément, en quoi l’espace urbain est-il transformé par la qualification smart ? Avec finesse, Tyler Reigeluth lance un chantier de réflexions sur ce tournant technologico-numérique mondial qui touche les métropoles les plus peuplées, les plus financiarisées, mobilise les écrits d’Henri Lefebvre, Gilbert Simondon mais aussi d’Italo Calvino, de JC Ballard afin de déconstruire le mantra contemporain d’une intelligence des villes qui, s’imposant aux habitants, quadrillant leurs vies, les compte pour rien. La mise en évidence de connexions entre algorithmisation des villes présentées comme « smart », algorithmisation des comportements et contrôle des populations soumises à un panoptique généralisé se noue à une prolongation de l’analyse foucaldienne des dispositifs de sécurité, des stratégies de normalisation de la ville et des habitants.Partant de R. U. R., une pièce de théâtre de Karel Capek dans laquelle l’humain, plongé dans un univers automatisé, se retrouve obsolète, l’auteur rejoue la dialectique marxiste entre travail vivant et travail mort en interrogeant le risque inhérent à la pan-technologie numérique : la production d’une intelligence morte. Que l’imposition autoritaire de « villes intelligentes », d’un monde automatisé ait pour visées de contrôler les populations, de quadriller l’espace, de rendre les habitants idiots, à la merci d’objets technologiques externalisant l’intelligence est un constat largement partagé. Que les «  poubelles intelligentes  », les «  compteurs, les radars intelligents  », etc soient des artefacts marqués par une intelligence morte, qu’ils fassent partie d’une vision managériale de l’habiter et du vivre qui entend formater l’expérience vécue, les praxis des citoyens, nombre d’acteurs de la société civile l’ont d’emblée perçu. La perception et la contestation ont parfois pris la forme radicale d’une destruction du mobilier urbain. N’être pas suffisamment rentables pour être soumis à la logique de l’intelligence artificielle s’avère une chance inouïe (et non un déficit) pour les quartiers les plus populaires. On s’étonne que le slogan en appelant à une «  ville 100% connectée et écologique  » soit encore pris au sérieux alors que l’antinomie entre les adjectifs « connectée » et « écologique » est absolue.«  Dans chaque ville, mille villes cohabitent. L’espace urbain de Bruxelles est le compromis instable et dynamique de ces différentes intelligences. Il n’y aura jamais de ville intelligente, que l’intelligence des villes  ». Toutefois, cette hétérogénéité des visages d’un territoire urbain pris dans la spirale délétère de l’expansion, de la spatiophagie ne pourra être préservée que grâce aux actions et mobilisations de la société civile. Pas si nous laissons les coudées franches à un pouvoir politique soumis aux multinationales, aux « experts ».…

Je vais promener ma truffe

À l’occasion du premier anniversaire du décès de Jacques De Decker , de nombreux écrivains, artistes, collègues ou proches livrent un puissant hommage à « l’incurable rêveur de lumière  » qu’il était. Composé à l’initiative de sa compagne Claudia Ritter , le livre Je vais promener ma truffe se présente comme un «  hymne multiforme  » où chacune des (180 !) contributions met en lumière une facette de la personnalité de Jacques De Decker. À l’instar de l’insatiable curiosité de l’homme qui ne fut pas seulement le Secrétaire perpétuel de l’Académie de 2002 à 2020 mais aussi et avant tout un remarquable homme de lettres , le présent ouvrage est émaillé de photographies d’objets, d’œuvres, de lieux et de livres symbolisant sa philosophie généreuse, insolite et amoureuse.Invitant à l’émerveillement, cette balade dans l’univers singulier de Jacques De Decker traverse les villes qu’il a foulées, plonge dans son œuvre, évoque les écrivains qu’il a contribué à faire connaître au travers d’articles ou au détour d’une conversation. Elle témoigne aussi de moments où il était tout simplement présent – où nous l’apercevions, comme l’écrit Rilke, «  entier, découpé dans le ciel.  »La tonalité des contributions est tantôt mélancolique, tantôt joyeuse, tantôt pudique ; elles adressent à Jacques De Decker un salut fraternel autant qu’elles brossent le portrait d’un monument de nos Lettres belges. Puisqu’il maîtrisait parfaitement les trois langues nationales, ce livre est plurilingue et s’enrichit par ailleurs de contributions en anglais, en italien ou en catalan, témoignant de l’amour que Jacques De Decker portait à la langue et à l’autre. Puisqu’il maîtrisait divers genres littéraires, ce livre est protéiforme : anecdotes, poésie, dialogues, œuvres plastiques et musicales vibrent à l’unisson pour célébrer cet «  homme-orchestre  ».À la lecture de ce livre-hommage, l’on comprend que Jacques De Decker n’est pas et ne sera jamais un homme du passé.  Doué d’une impressionnante vivacité d’esprit et d’un sens du dialogue exceptionnel, il continue à faire rayonner les Lettres et nous adresse un sourire espiègle avant de reprendre sa balade et d’aller «  promener sa truffe  ». C’est une certitude : nous continuerons à l’apercevoir…