Luchino Visconti. Les Promesses du crépuscule






NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Véronique Bergen aime les intenses.On le sait.De livre en livre, elle nous a déjà tiré le portrait d’une belle brochette d’individus non seulement vivant à cent à l’heure mais dont la présence, l’intensité de leur présence, l’incandescence de leurs œuvres, n’arrêtent pas de nous attirer façon trou noir. Après Edie Sedgwick, Marilyn Monroe, Unica Zürn et Janis Joplin, voilà que Véronique Bergen s’attèle maintenant, dans un superbe essai, au cinéma de Luchino Visconti.Mais oui !Visconti, cet aristo – ce traître, diront certains – passant allègrement, au fil des ans, des années 50 au début des années 70, de films néoréalistes, fortement ancrés dans les misères sociales d’après-guerre,…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:oeuvre film - "Luchino Visconti. Les Promesses du crépuscule"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Anthony Mann. Arpenter l’image

Il y a beaucoup de façons de ne pas voir un film et la première consiste à le raconter ou la dernière à le thématiser. Bien entendu, tout film de fiction déroule des actions, mais cela ne le différencie pas d’un mythe, d’un roman, de n’importe quelle forme narrative, y compris picturale. Ce qui apparaît spécifiquement dans un film de fiction, c’est à coup sûr qu’il raconte une histoire par des images en mouvement. Le sens naît du comment … Tout le défi du livre de Natacha Pfeiffer et de Laurent Van Eynde consiste à montrer combien cette « évidence » de l’image en mouvement ne serait pas prise en compte par un résumé ou une signification alors que le cinéaste, Anthony Mann, dont ils ont choisi d’analyser les œuvres en a précisément fait le moteur de sa création réfléchie. II en résulte que les mouvements complexes de l’image, ses cadrages, ses plans, ses espaces opposés, ses enchaînements contrastés, l’usage de la profondeur de champ surtout, portent exactement l‘action, dans ses surprises et ses équivoques, jusqu’à son effacement. Et il en va de même des personnages dans leur évolution et souvent leur dédoublement. C’est ainsi que, se défaisant des conventions du film noir, principalement le flash back sur un destin fatal, le cinéaste met l’image « au noir » en rendant sa perception troublée : «  Tel est l’horizon qu’explore l’image au noir de Mann : l’incertitude de l’agir.  »Nombre d’autres procédés interviennent dans la composition pour détabiliser l’image et complexifier la perception du spectateur jusqu’à l’opacité. Même au niveau strictement narratif, la récurrence des personnages infiltrés, comme entre policiers et truands, révèle une duplicité du réel entre les mondes traversés. Mais c’est encore et surtout dans l’image elle-même que l’infiltration se fait sentir par une mise en jeu de la profondeur à la surface même des images : entre l’action factuelle et l’image qui en devient «  aventureuse  », des filets, des voiles, des vapeurs et des vitres s’insinuent pour marquer la «  noire profondeur  » (de la violence et de la mort). Dans ce double jeu de l’image, «  la profondeur devient une aventure faite d’indéterminations,…

Charlie Chaplin : Le rêve

Instant de grâce ! L’auteur, qui a voué une partie de sa…