La Légende d’Ulenspiegel


RÉSUMÉ

La guerre, la sainte Inquisition, les flammes d’un bûcher, le cœur de Claes qui bat sur la poitrine de Thyl, les cris d’une femme qu’on torture, de sanglantes horreurs, de la révolte et du génie… Et le pays de Flandre et les terres d’ailleurs, de la malice, de l’ironie, de la violence, des farces, de l’amour, des chansons, des légendes, de la poésie et encore du génie… Et encore des calembredaines, des rabe­laiseries, des don­quichottades, des breugheulantes, des crêtes de coq, des ris de veau, des pieds de nez, des essaims de mouches et toujours du génie…


AFFICHEZ LES FICHES LIÉES
La Légende d’Ulenspiegel
La Légende d’Ulenspiegel

Première édition
Éditeur : Espace Nord
Date : 2023 (réédition)
Format : Livre

La Légende d’Ulenspiegel
La légende d'Ulenspigel et de Lamme Goedzak au pays des Flandres et ailleurs

Éditeur : Maurice Lamertin
Date : 1928
Format : Livre


DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)

À PROPOS DE L'AUTEUR
Charles De Coster
Auteur de La Légende d’Ulenspiegel
Durant toute l’année 2017, le sesquicentenaire de La Légende d’Ulenspiegel fut salué par bon nombre de publications d’importance, depuis un bouquet d’hommages poétiques rassemblés par les bons soins de Christian Libens en plaquette ou dans les pages du Carnet et les instants n°193, jusqu’aux études critiques les plus pointues, en passant par une édition définitive du texte, établie par le spécialiste incontesté de la question, Jean-Marie Klinkenberg. Retour sur un événement à la carrure de dikzak qui vaut son pesant de haute graisse, et que seuls les matagots, les wysneuzen embrennés et les pagaders foirards auront eu l’opprobrieuse balourdise de manquer. Mais par où commencer lorsque l’on s’aventure à l’assaut de ce massif littéraire, premier pic à surgir du relief peu accidenté du Plat pays un peu moins de quatre décennies après la naissance de la Belgique comme État indépendant ? Par la quête des origines de son personnage principal, dont les faits et gestes hantent l’imaginaire germanique depuis le XIVe siècle, dans leur version orale, et depuis le début du XVIe siècle, sous une forme plus livresque ? Par la vie de son auteur, l’Ixellois Charles De Coster, né en 1827 d’une mère wallonne et d’un père flamand, et mort en 1869, dans l’indifférence générale ? Ou encore par l’analyse de ce texte foisonnant, tellement unique en son genre qu’il semble écrit « pour tous et pour personne » comme avouera l’être le Zarathoustra de Nietzsche ?

AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:génie - "La Légende d’Ulenspiegel"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Sous la ceinture

Philippe Gustin est le lauréat du Prix Fintro Écritures Noires 2020, organisé pour la quatrième…

Éloge du génie – Vilhelm Hammershøi, Glenn Gould, Thomas Bernhard

Dès les premières pages de son Éloge du génie , Patrick Roegiers nous livre une définition très personnelle des génies (en tout cas dans le domaine artistique car ne sont pas abordé.e.s ceux ou celles issu.e.s du monde scientifique par exemple). À ses yeux, ils «  ne sont pas de doux dingues, des individus anormaux, bizarres ou délirants (…) », mais «  des êtres singuliers dans leur façon d’exister, de voir ou de raconter le monde, et de créer (ou de crier ?) . » S’intéresser à des artistes n’est pas une première pour Patrick Roegiers qui, rappelons-le, fut homme de théâtre à ses débuts. Son imposante bibliographie qui compte plus de cinquante titres, essais compris, mentionne de nombreux talents comme Fragonard, Simenon, Lewis Carroll, Diane Arbus, Topor, Lartigue, Magritte, Doisneau pour n’en citer que quelques-uns, sans oublier les recueils de textes L’œil vivant , L’œil multiple , L’œil complice et L’œil ouvert , consacrés à la photographie.Cette fois, il nous donne une vision singulière sur le parcours de trois artistes sur lesquels il porte un regard singulier, pour avoir côtoyé intérieurement leur œuvre. Un peintre, un musicien, un écrivain avec lesquels il entretient une relation intime : « Les trois créateurs qui font l’objet de ce livre n’ont pas été choisis par hasard. Je les admire et j’aime leur œuvre depuis longtemps. Vilhelm Hammershøi en peinture, Glenn Gould en musique et Thomas Bernhard en littérature ont consacré leur vie à leur art avec une exigence, une modernité et une audace incomparables. Leur personnalité n’est pas celle de chacun. Les manies, les obsessions, les phobies, qui vont parfois jusqu’à la folie, m’ont toujours fasciné. Les génies ne sont pas des excentriques, mais des excentrés. » Du peintre Hammershøi, né à Copenhague en 1864, Roegiers admire la peinture quasi domestique, reflet de la vie conjugale, en retrait du monde, dans un temps suspendu qui serait précisément celui du génie. Tout semble abordé en retenue : la présence humaine, celle de «  l’épouse modèle  », est réduite à l’essentiel, les teintes et les couleurs sont estompées.De Glenn Gould, Roegiers met en exergue le dernier concert, à Los Angeles, le 10 avril 1965, devant deux mille spectateurs alors que le génial pianiste préférait jouer pour lui-même, car «  l’art implique de se retrancher du monde  ». Il a 32 ans. Il ne fera plus que du studio pour les dix-huit ans qui lui reste à venir. «  Sa vie est une énigme  », écrit Roegiers en auscultant les manies assez extravagantes de l’artiste, des manies qui lui permettaient d’affronter son public dans une forme de combat au sommet. Des combats de légende.Avec Thomas Bernhard, Patrick Roegiers approfondit ce sentiment que les génies auraient de vivre en périphérie de l’existence commune. Pour y arriver, l’écrivain autrichien va construire, jusqu’à la perfection, un sentiment d’échec, enraciné dans des catastrophes de l’enfance. Son diagnostic sera sans appel : «  Tout a été détruit en moi  ». Misanthrope et provocateur, il cultive la haine des autres comme un révélateur de la haine de soi, qu’il va entretenir en haute solitude.Roegiers partage son admiration pour ces artistes hors du commun auscultant des chapitres de leur existence tourmentée avec érudition et attachement. On le sent proche d’eux. On ressent la tendresse lucide et fraternelle qu’il éprouve à leur égard. Et on sort de ce livre court mais dense avec une envie singulière de se confronter à ces œuvres nées d’un tumulte intérieur. Ou d’y retourner avec Roegiers…