François Schuiten est né le 13 avril 1956 à Bruxelles. A 16 ans, il publie ses premières planches (Mutation) dans la célèbre revue Pilote. Deux années plus tard, il entame une formation artistique à Saint-Luc. C’est grâce aux publications des albums de la série des Cités obscures, réalisée en collaboration avec son ami Benoît Peeters, qu’il connaît le succès et devient l’un des dessinateurs belges les plus renommés de sa génération. Son style tout à fait personnel et novateur est teinté d’un amour indéniable pour l’architecture, qu’il exploite en créant des univers à la fois fantasmagoriques et curieusement familiers. L’influence de son père, lui-même architecte de métier, et de grands personnages comme Victor Horta ou Jules Vernes est palpable dans la construction du décor et des récits des Cités obscures.
Après une existence en noir et blanc, La fièvre d’Urbicande, le deuxième album des mythiques Cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters, couronné par le Prix du Meilleur album d’Angoulême en 1985, connaît une nouvelle vie. Une résurrection-recréation placée sous le signe de la couleur souverainement déployée par Jack Durieux. Après Les murailles de Samaris, un premier album en couleur qui révolutionna le langage de la bande dessinée, La fièvre d’Urbicande est sorti en noir et blanc alors qu’initialement il avait été conçu pour la couleur et qu’un tiers des planches de l’album ont été colorisées. Dès l’origine, la logique du mystérieux Réseau qui colonise Urbicande appelait…
Exil forcé ou volontaire, exil nécessaire. Oui, on part pour ne pas suffoquer. Mais il y a des champs de bataille…
C’est l’été. Pendant une semaine, Margot et Louise sont laissées seules à la maison…