La culture en Hesbaye liégeoise. Étude ethnographique et dialectologique



À PROPOS DE L'AUTEUR
Léon Warnant
Auteur de La culture en Hesbaye liégeoise. Étude ethnographique et dialectologique
Léon Warnant naît le 13 mars 1919 à Oreye en Hesbaye liégeoise. Il enseigne la linguistique à l’Université de Liège. Pendant ses études, grandement attaché au wallon de sa région, il rédige un mémoire en dialectologie qu’il approfondit dans sa thèse de doctorat. Cette dernière, intitulée La culture en Hesbaye liégeoise. Étude ethnographique et dialectologique, est récompensée et publiée en 1949 par l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Un peu plus tard, il remporte le Prix biennal de Littérature wallonne de la Ville de Liège de 1953 pour son recueil de poèmes Blames èt foumîres.  Léon Warnant entreprend des recherches en dialectologie et rédige deux dictionnaires : un Dictionnaire de la prononciation française dans sa norme actuelle (1962) et un Dictionnaire des rimes orales et écrites (Larousse, 1973). Le premier comprend plus de cinquante mille mots et trente-trois mille noms propres français et étrangers. Afin de réaliser un tel ouvrage, il s’appuie sur le français parlé à Paris par les locuteurs les plus cultivés. En outre, dans ce dictionnaire de la prononciation française, l’auteur propose des tables de correspondances de traits phonétiques français avec ceux de vingt-quatre langues étrangères parmi lesquelles figurent l’anglais, le chinois, l’allemand ou encore l’hébreu.   Son œuvre littéraire est vaste et appréciée du public ; elle est composée de productions en prose, en vers et de pièces de théâtre en wallon. Ces dernières sont d’ailleurs largement représentées et diffusées, à la télévision notamment. Warnant écrit notamment les pièces Li Dictateûr (1960) et Sale 1417 (1961), qu’il signe du pseudonyme Léon Noël. Son engagement en faveur de la langue wallonne lui vaut d’être élu membre titulaire de la Société de Langue et de Littérature wallonnes.  Le 20 avril 1996, Léon Warnant décède à Liège à l’âge de septante-six ans.  

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À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Dès que l'on entreprend quelques fouilles en profondeur dans la «littérature» consacrée à notre langue, on reste confondu devant l'extraordinaire efflorescence qu'elle a connue depuis que, voici maintenant plus de six cents ans, se sont fait entendre en Angleterre, pour des raisons historiques fort évidentes, les premiers balbutiements de la grammaire française. Alors, pourquoi une nouvelle pierre à un édifice déjà si monumental? D'abord, parce qu'en fait, du point de vue où nous entendons nous placer, on ne peut guère considérer qu'avant 1850 environ, des contributions importantes et directes aient été apportées à l'élaboration d'une sorte d'atlas anatomique du français. Non point que nous visions à contester les immenses mérites des défricheurs, ni que nous estimions devoir anéantir d'un trait de plume quelque deux cents ans de patiente ciselure. Renan avait certes raison de s'écrier : «Ah! ne dites pas qu'ils n'ont rien fait, ces obscurs beaux esprits dont la vie se passa à instruire le procès des mots et à peser des syllabes. Ils ont fait un chef-d'oeuvre, la langue française. Ils ont rendu un service inappréciable à l'esprit humain… en nous préservant de cette liberté indéfinie qui perd les langues, en traçant autour de nous ces précieuses limites qui nous obligent à torturer dix fois notre pensée avant de l'avoir amenée à un cadre possible et vrai.» Mais s'il est établi que les Malherbe, les Vaugelas, les Bouhours, les d'Olivet et tant d'autres encore ont forgé collectivement une des plus fines mécaniques de communication qui se puisse concevoir, il n'en reste pas moins qu'aucun d'entre eux — sauf peut-être, dans une certaine mesure, Condillac — n'a jamais pu se dégager d'un pragmatisme tendant à rechercher avant tout des règles et des normes et débouchant en dernière analyse sur l'édification d'une langue de caste : la préoccupation, naïvement avouée par l'Académie à propos de l'orthographe, de distinguer «les gents de lettres… d'avec les ignorants», on la sent présente à des degrés divers, dans toutes les discussions et dans tous les traités, bien au-delà de l'effondrement de l'ancien régime et du type de société qu'il représentait. 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