Le Jeu de l'Étoile du manuscrit de Cornillon (Liège)


RÉSUMÉ

À propos du livre (texte de l’Introduction)

De même que les Nativités hutoises conservées dans le manuscrit 617 de Chantilly, la pièce de théâtre qui fait l’objet du présent ouvrage fut longtemps inconnue de la critique. Elle le serait peut-être restée à tout jamais si la découverte, puis la publication par G. Cohen, en 1920, des oeuvres wallonnes n’avait…


DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)

Table des matières

Introduction

ÉTUDE
I. Le manuscrit
II. Critique de la copie
III. Analyse de la pièce
IV. Étude linguistique
V. La versification
VI. La mise en scène
VII. Étude thématique et littéraire
VIII. Conclusion générale

ÉDITION
Établissement du texte
Liste des personnages
Texte
Apparat critique
Notes
Table des rimes
Index des noms propres
Glossaire
Bibliographie

Appendice : Traduction


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À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Dès que l'on entreprend quelques fouilles en profondeur dans la «littérature» consacrée à notre langue, on reste confondu devant l'extraordinaire efflorescence qu'elle a connue depuis que, voici maintenant plus de six cents ans, se sont fait entendre en Angleterre, pour des raisons historiques fort évidentes, les premiers balbutiements de la grammaire française. Alors, pourquoi une nouvelle pierre à un édifice déjà si monumental? D'abord, parce qu'en fait, du point de vue où nous entendons nous placer, on ne peut guère considérer qu'avant 1850 environ, des contributions importantes et directes aient été apportées à l'élaboration d'une sorte d'atlas anatomique du français. Non point que nous visions à contester les immenses mérites des défricheurs, ni que nous estimions devoir anéantir d'un trait de plume quelque deux cents ans de patiente ciselure. Renan avait certes raison de s'écrier : «Ah! ne dites pas qu'ils n'ont rien fait, ces obscurs beaux esprits dont la vie se passa à instruire le procès des mots et à peser des syllabes. Ils ont fait un chef-d'oeuvre, la langue française. Ils ont rendu un service inappréciable à l'esprit humain… en nous préservant de cette liberté indéfinie qui perd les langues, en traçant autour de nous ces précieuses limites qui nous obligent à torturer dix fois notre pensée avant de l'avoir amenée à un cadre possible et vrai.» Mais s'il est établi que les Malherbe, les Vaugelas, les Bouhours, les d'Olivet et tant d'autres encore ont forgé collectivement une des plus fines mécaniques de communication qui se puisse concevoir, il n'en reste pas moins qu'aucun d'entre eux — sauf peut-être, dans une certaine mesure, Condillac — n'a jamais pu se dégager d'un pragmatisme tendant à rechercher avant tout des règles et des normes et débouchant en dernière analyse sur l'édification d'une langue de caste : la préoccupation, naïvement avouée par l'Académie à propos de l'orthographe, de distinguer «les gents de lettres… d'avec les ignorants», on la sent présente à des degrés divers, dans toutes les discussions et dans tous les traités, bien au-delà de l'effondrement de l'ancien régime et du type de société qu'il représentait. Il est bien certain qu'après la réorientation imprimée à la philologie en général par l'école allemande et à la «romanistique» en particulier par Diez et ses émules, la linguistique française ne pouvait en rester à cette conception étroite et essentiellement «dirigiste» de son objet. À la grammaire de l'honnête homme devait inévitablement se superposer la grammaire de l'homme de science, soucieuse non de ce qui doit ou devrait être, mais de ce qui est, et attentive à saisir dans les modes d'expression le reflet des structures mentales. L'histoire de la grammaire descriptive du français est dès maintenant jalonnée de grandes synthèses et marquée de noms illustres. Les arbres, toutefois, ne doivent pas nous empêcher de voir la forêt : les grands maîtres d'oeuvre, qu'ils s'appellent Nyrop, Brunot, Sandfeld, Damourette et Pichon, Le Bidois, De Boer ou Tobler — nous citons sans choisir — savent fort bien ce qu'ils doivent à l'immense armée des obscurs collecteurs de documents et des modestes auteurs de monographies. Or, qu'il s'agisse de synchronie ou de diachronie, l'ère de ces monographies n'est nullement révolue. D'une part, l'exploration des strates anciennes du français est loin d'être achevée. N'a-t-il pas fallu attendre nos années soixante pour voir paraître les index complets — dans le seul domaine lexical — des tragédies de nos grands classiques? N'entamons-nous pas à peine les expériences d'application de la cybernétique aux dépouillements lexicographiques? D'autre part, aussi longtemps qu'un système linguistique demeure vivant dans l'usage, il évolue à la fois dans sa structure, dans son fonctionnement et dans ses éléments constitutifs. La phonétique expérimentale a prouvé que, d'une génération à l'autre, la prononciation subit de menues atteintes dont le cumul se traduit, à la longue, par des cassures extrême-ment nettes. Le phénomène est moins perceptible en morphologie, mais il est patent dans le domaine du matériel lexical et l'observateur attentif en retrouve les effets dans le vaste secteur de la syntaxe. L'étude descriptive de la langue s'appliquant à une masse de faits en perpétuel devenir, il est inévitable qu'elle doive sans cesse se dépasser, se préciser et se corriger sur une multitude de points de détail. Les deux monographies que nous proposons au lecteur décrivent, l'une, l'éventail des procédés dont use la langue pour exprimer l'interrogation, l'autre, la concurrence des formes verbales dans les propositions auxquelles la conjonction «si» sert de commun dénominateur, mais qui, pour le reste, se révèlent à l'analyse de valeurs signifiantes fort diverses. Il nous est arrivé, comme à tous les «liseurs» qu'une curiosité intellectuelle bien précise oriente vers les problèmes d'expression, de découvrir des tours au premier abord déroutants et de vouloir dégager à leur propos ce qu'on pourrait appeler les coordonnées de la doctrine. On a beau savoir qu'il y a — et qu'il est presque normal qu'il y ait — «autant de grammaires que de grammairiens, et même davantage», on n'en est pas moins tenté par le besoin de synthétiser toutes les données éparses et de mettre en parallèle les théories et l'usage. De là l'aspect un peu touffu de notre étude, la progression parfois pénible de l'exposé et l'effort que, malgré les sages conseils de la Bruyère, nous imposons ainsi au lecteur. La question se posera peut-être de savoir si nous nous sommes bien cantonné sur le terrain de la grammaire descriptive. Le fait est que nous sommes conscient d'avoir plus d'une fois piétiné les plates-bandes du voisin. Est-ce parfois le domaine de l'esthétique littéraire que nous avons effleuré au passage ou est-ce bel et bien cette stylistique dont on parle tant et pour laquelle chaque spécialiste semble avoir sa petite définition personnelle? Qu'importe, d'ailleurs? Ne sont-ce pas là fautes vénielles au prix de ce péché capital dont nous pourrions nous être rendu coupable en portant, à propos de certains tours, des jugements de valeur? Disons-le tout cru : nous avons donné, çà et là, dans la grammaire normative, autrement dit, dans un «genre» que Madame Vildé-Lot tient pour «dépassé… depuis plusieurs dizaines d'années». Dépassé? Et pourquoi donc? Pourquoi le grammairien ferait-il de cette impassibilité le gage même de son objectivité scientifique alors que le français, objet de son étude, peine et souffre visiblement? Que l'on nous permette de citer ici un excellent syntacticien. Appelant à la rescousse un illustre confrère, Aurélien Sauvageot, H. Glâttli écrivait il n'y a pas si longtemps : «Il n'est pas indifférent, en effet, qu'on fasse d'une grande langue de civilisation telle que le français une langue simplifiée, appauvrie de ses nuances, voire de ses subtilités.» Nous sommes, quant à nous, tout à fait d'accord avec Glâttli pour proclamer que la tâche du grammairien comme du linguiste «ne saurait consister à enregistrer simplement des entorses à la syntaxe, à considérer les fautes de français comme matière d'observation scientifique. Par leurs connaissances et leur instruction, ils devraient se sentir responsables du maintien de la langue». Nous croyons que c'est là une opinion toute de sagesse et qu'à la grammaire descriptive incombe, entre autres missions, celle de servir d'assise à une grammaire normative saine et débarrassée des traditions sclérosées. Au lecteur, à présent, de juger si nous avons bien transposé nos principes dans nos recherches. De toute manière, nous n'avons pas nourri un seul instant l'illusion de faire oeuvre à la fois infaillible et exhaustive, comme parlent les doctes. Nous avons réuni des matériaux, beaucoup…

Études de syntaxe descriptive. Tome II : La syntaxe de l'interrogation

À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Au public qui a bien voulu prendre intérêt à notre première série de recherches dans le domaine de la syntaxe descriptive , nous présentons aujourd'hui de nouvelles observations portant, cette fois, sur la syntaxe de l'interrogation. Nous ne réitérerons pas ici notre conviction, exprimée déjà dans l'avant-propos de notre précédent volume, quant à la nécessité d'un perpétuel remodelage des grandes synthèses de linguistique française au moyen de monographies consacrées à des problèmes particuliers. Certes, on ne saurait prétendre que la doctrine soit muette sur la syntaxe de l'interrogation : bien au contraire, commentaires et remarques fourmillent, mais en ordre dispersé et il faut aller les découvrir sous les rubriques les plus diverses, et cheminer péniblement du pronom interrogatif aux principes de la phonétique syntactique, pour revenir à l'adverbe interrogatif après un crochet par la morphologie du verbe, sans oublier, bien entendu, une halte prolongée au chapitre de l'ordre des mots. Nous avons pris occasion d'un article de Léopold Gautier qui se posait et posait à ses confrères la question de savoir ce qu'il fallait penser de l'insertion de la périphrase interrogative dans les subordonnées d'interrogation indirecte. De fil en aiguille, nous sommes ainsi remonté à travers les innombrables ramifications du problème de l'expression de l'interrogation en français. Aidé de la doctrine, nous appuyant sur des textes, nous avons tenté d'ordonner la matière dans un cadre commode, de fournir des points de repère, de délimiter les questions, de suggérer des solutions. Sans doute les vues originales paraîtront-elles singulièrement clairsemées dans les pages qui suivent et dont le seul mérite est d'ouvrir çà et là une perspective nouvelle. Nous avons eu — les spécialistes le savent — un prédécesseur illustre. Il y a quarante ans, Lucien Foulet consacrait une centaine de pages de la Romania au sujet qui a fourni la matière du présent volume. Refaire le travail de Foulet serait une entre-prise téméraire. Révoquer en doute, sauf sur de très rares points de détail, la pertinence de ses analyses toujours fines et pénétrantes serait une tentative vouée à l'échec et au ridicule. En fait, nous n'avons nullement visé à remplacer une oeuvre qui garde à nos yeux sa pleine valeur. Beaucoup plus simplement, nous avons pensé qu'il importait de faire déboucher sur la langue actuelle une étude qui avait été menée essentiellement d'un point de vue diachronique et fortement centrée sur les états anciens de la langue. Et si, finalement, notre travail a quelque mérite, ce ne pourra être que grâce à celui…