La blessure et la grâce

RÉSUMÉ

Gabriel Ringlet renoue avec une démarche qui a passionné tant de ses lecteurs : approcher l’Évangile par un autre chemin. Pratiquant une sorte de journalisme de la parabole, il prend plaisir à nous faire (re)découvrir celui qu’il appelle le Tendre de l’Évangile, au départ d’un film, d’une chanson ou d’un fait divers, à travers une cinquantaine d’histoires courtes parfois surprenantes.

Une tendresse qui fait école car, au cœur de ce parcours souriant et mouvementé où se rencontrent la blessure et la grâce , ce sont nos affections que Gabriel Ringlet interroge, comme nos inquiétudes et nos solidarités.

Avec une conviction forte: l’Évangile n’est pas achevé. Chacune, chacun, croyant ou non, peut s’en emparer. Et tant mieux si les poètes et les romanciers aident à le revisiter.

COUPS DE CŒUR ET SÉLECTIONS
À PROPOS DE L'AUTEUR
Gabriel Ringlet

Auteur de La blessure et la grâce



Gabriel Ringlet est une figure de notre paysage intellectuel. Ce journaliste, écrivain et théologien, né à Pair-Clavier en Condroz en 1946, a été ordonné prêtre en 1970. Il a longtemps enseigné à l'Université de Louvain, où il a développé le département de communication. Professeur de journalisme et d'ethnologie de la presse, il a aussi exercé des fonctions au plus haut niveau de l'Université, puisqu'il y fut vice-recteur aux affaires étudiantes de 1988 à 2001, ensuite pro-recteur aux affaires régionales et culturelles, jusqu'en 2008 : il vient d'être admis à l'éméritat il y a quelques semaines.

Son œuvre littéraire comporte bien sûr des ouvrages ayant trait au journalisme, notamment son étude sur la presse locale Le mythe au milieu du village (1980), ou sur les annonces nécrologiques dans la presse francophone (Ces chers disparus, 1992), mais aussi bon nombre de livres d'inspiration spiritualiste destinés au grand public, et dont certains ont suscité la polémique : Éloge de la fragilité : l'actualité à fleur d'évangile (1990), Dialogue et liberté dans l'église : si l'épine enfantait l'épi (1995). En 1998, la parution de L'Évangile d'un libre penseur. Dieu serait-il laïque? a donné lieu à de nombreux débats, dans lesquels il s'est investi lui-même d'ailleurs, souvent en dialogue avec des personnalités laïques, et lui a valu le prix de littérature religieuse 1999.

Plus récemment, il a publié des textes inclassables, où la poésie prend une large part, ainsi qu'une forme de confidence intime où il rend compte d'expériences humaines qui mettent à l'épreuve les convictions de chacun. Ce qui se pressentait déjà dans Un peu de mort sur le visage. La traversée d'une femme se confirme entièrement dans son tout récent Ceci est ton corps. Journal d'un dénuement qui bénéficie d'un grand retentissement.

Rappelons que Gabriel Ringlet figure parmi les signataires du Manifeste pour la culture wallonne de 1983.

Gabriel Ringlet a été élu à l'Académie le samedi 8 novembre 2008.

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Gabriel RINGLET, La blessure et la grâce, Albin Michel, 2023, 277 p., 20 € / ePub : 13,99 €, ISBN : 978-2-226-48152-8L’épigraphe de la pianiste Hélène Grimaud qui ouvre le nouvel opus de Gabriel Ringlet donne une clé de lecture de l’optique de cet essai : « Nous sommes toutes et tous blessés. Personne n’échappe au tragique de l’existence.  La seule différence est peut-être que l’artiste a davantage conscience de cette blessure, qu’il refuse de s’en accommoder, qu’il en fait une grâce. »C’est Jésus, celui qui, par excellence, s’est fait vulnérable, s’est laisser blesser et en a fait une grâce qui est le fil conducteur de tout l’ouvrage. Au premier siècle de notre ère, sa vie, son…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:grâce blessure - "La blessure et la grâce"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Guérir par l’écriture ?

Guérir par l’écriture ? est une question qui en cache…

Couvrez-les bien, il fait froid dehors… Conversations avec Fatima Ezzarhouni

Sophie Pirson nous donne à lire les fragments de ses nombreuses conversations avec Fatima Ezzarhouni, une femme rencontrée dans un programme de médiation. Rien n’est anodin dans l’espace de parole qui a permis une entrevue surprenante entre les deux femmes, l’une étant une Bruxelloise dont la fille a été blessée lors de l’attentat de Maelbeek, et l’autre, une Anversoise d’origine marocaine dont le fils radicalisé est parti en Syrie. Nous comprenons rapidement que les 2 protagonistes refusent de devenir ennemies. Cette évidence partagée ouvre la voie vers leur rencontre, à la découverte de leur part commune d’humanité, mais aussi de leur altérité. Elles auraient toutes les raisons de basculer dans la haine, la tristesse ou l’amertume, mais les larmes suscitées par leur récent séisme les poussent viscéralement à partir en quête de compassion réciproque. Nous créons un cercle où chacune et chacun peut avancer vers l’autre à pas feutrés. Au centre, le vide recueille nos souffles. Ce creux est un puits dans lequel on verse des mots, où s’entremêlent les noms des morts et des vivants. On parle aussi des absents, ceux qui vivent en nous, quand l’espoir d’un retour donne aux battements du cœur un rythme particulier. La parole peut être fragile, rude, rieuse, intime, douloureuse, indomptée ou pudique. Le puits se remplit de nos dires et rend l’écho de nos murmures. Le silence même vibre. Un espace s’ouvre où surgit humblement la vérité de chacune, de chacun. Ensemble, nous alignons des fragments d’humanité.  Sophie Pirson relie sans transition des anecdotes relatées dans la chaleur de l’intimité, où se tisse peu à peu avec simplicité une «  amitié inattendue […] entre deux femmes fortes, marquées par la vie, mais pas captives  ». L’autrice partage dans son récit les moments clés de sa vie et ceux de sa nouvelle amie, avec des arrêts et des digressions sur certains mots, certaines émotions, ainsi que leur écho en elle et en Fatima. Couvrez-les bien, il fait froid dehors… est un témoignage au style fluide qui met en valeur l’importance de la parole, la transmission de valeurs fortes et le pouvoir de la vulnérabilité. Les nombreux non-dits qui parsèment le texte offrent la possibilité au lecteur de les combler avec pudeur et de trouver un doux réconfort dans la beauté. Il y a cependant, entre ces lignes, des blessures secrètes, des espoirs déçus, des joies inavouables, des parts d’ombre, des amours et des désamours, des beautés indicibles, des colères tues, des drames inracontables présents au cœur de nos conversations et que nous décidons de taire. S’il reste des secrets, nous espérons qu’ils auront la force des rivières souterraines. Il y a des histoires derrière les histoires, et des silences qui ont le poids des mots.  La préface rédigée par David Van Reybrouck, historien de la culture et écrivain belge d’expression néerlandaise, donne du relief au récit et dresse une passerelle entre deux fossés, affinant par la même occasion l’imperméabilité des parois qui les séparent. Une belle invitation à envisager la rencontre comme un moment de grâce… Séverine Radoux C’est à l’été 2018 que Sophie Pirson rencontre Fatima Ezzarhouni dans un groupe qui rassemble des proches de jeunes radicalisés, des personnes victimes ou proches de victimes des attentats et des intervenants de première ligne. Le 22 mars 2016, la fille de Sophie a été blessée dans l’attentat du métro Maelbeek. Le fils de Fatima est parti combattre en Syrie le 16 juin 2013. Ces deux mères que tout devrait opposer vont se parler, se découvrir, se construire ensemble une amitié et une intimité fortes, à partir de leurs déchirures et au-delà de l’horreur. Sophie Pirson peint d’une écriture sensible ce récit croisé où les deux voix se répondent en harmonie. Pour conclure son…

Quand Dieu s’efface…

Beaucoup attendent de la foi consolation et certitude. Moi, j’en espère…