Il est habituel de présenter James Ensor (1860-1949) comme un peintre ostendais. C’est surtout à Bruxelles que le peintre accède au rang d’artiste, là où il noue les contacts déterminants pour sa carrière d’artiste. C’est à Bruxelles qu’il se fait connaître…
Mettre en lumière les rapports qui se sont tissés entre James Ensor (1860-1949) et Bruxelles, alors qu’on ancre volontiers le peintre à Ostende, c’est le propos du livre de Vincent Delannoy James Ensor à Bruxelles.Orienté tout jeune vers la peinture par son père (ce qu’il gardera toujours par devers lui, professant une fois pour toutes qu’il ne doit rien à personne), formé à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, s’il travaille avec ardeur dans son atelier d’Ostende, c’est dans la capitale qu’il noue des contacts déterminants pour sa carrière artistique.Rencontres décisives : le poète et critique d’art Théo Hannon, directeur de la revue L’artiste, incarnation de l’avant-garde. La famille…
Que ce soit doux pour les vivants
On a tourné la page, on dit souvent cela, ou il faut dire cela, on a tourné…
Pharsale
25 mars 2021
Les nombreux amateurs de peinture contemporaine qui pensaient de bonne foi – comme moi-même – que James Ensor était avant tout un peintre ostendais, vont au-devant d'une surprise lorsqu'ils découvriront l'ouvrage à la fois dense et très complet de Vincent Delannoy, “James Ensor à Bruxelles”.
L'auteur, sans nier les fortes attaches unissant Ensor à la Reine des Plages, remet les pendules à l'heure en rappelant judicieusement que l'essentiel de la vie et de la production de l'artiste ont néanmoins été liés d'une manière ou d'une autre (études, vie privée, commercialisation de ses œuvres, expositions) à la capitale belge – centre de transit, grâce au chemin de fer, vers le reste de la Belgique et le monde extérieur – sans oublier les thèmes de certaines de ses toiles eux-mêmes, sa principale création n'étant rien d'autre que la monumentale “Entrée du Christ à Bruxelles” (1889).
L'ouvrage, qui constitue avant tout une passionnante biographie d'Ensor comportant nombre d'anecdotes méconnues sur son existence, ne contient pas d'analyses approfondies de ses œuvres proprement dites, mais se lit aisément tout en respectant une grande rigueur scientifique et en jetant un éclairage peu connu sur la vie de James Ensor.
Marchant Michel, historien, ancien journaliste et auteur