In Memoriam Danielle Trempont-Bury


En cette fin d’octobre 2020, nous avons appris le décès de Danielle Trempont, née Bury. Avec son départ, la région carolorégienne perd une écrivaine dialectale de talent, reconnue et appréciée.

Née à Mont-sur-Marchienne en 1943, elle grandit au sein de deux familles ouvrières dont les hommes avaient travaillé dans le verre, dans le fer ou dans le charbon. Bien que, comme la plupart des gens de sa génération, elle ait été élevée en français, elle a été bercée de wallon.
Après avoir vécu au Congo durant une partie de sa jeunesse, puis s’être établie à Montigny-le-Tilleul avec son mari Jacques Trempont, elle prend bientôt la plume pour exprimer ses sentiments, tantôt militants, tantôt révoltés, en français dans un premier temps.

Elle se révèle en tant qu’écrivaine au cours des années 1980: dans sa commune d’abord, dans sa région ensuite, puis bientôt dans toute la Wallonie. Membre de l’Association Royale des écrivains et artiste…

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À PROPOS DE L'AUTEUR
Baptiste Frankinet
Auteur de In Memoriam Danielle Trempont-Bury
Depuis plus de 10 ans, Baptiste Frankinet a fait du wallon son quotidien. Attaché culturel au Musée de la Vie wallonne, où il est en charge de la Bibliothèque des Dialectes de Wallonie, c’est surtout dans le cadre de ces fonctions qu’il a multiplié les projets pour valoriser les collections dialectales, sous tous les formats : animations, conférences, publications, vidéos, illustrations, études, sons, web, écriture, etc. En dehors de ses activités professionnelles, Baptiste Frankinet a réalisé l’adaptation en wallon de Liège de plusieurs œuvres littéraires et s’engage, d’autre part, au sein de différentes organisations. Il est notamment membre titulaire de la Société de langue et de littérature wallonnes et siège au Comité de labellisation du projet Ma Commune dit oui aux langues régionales.


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Études de syntaxe descriptive. Tome I : La conjonction «si» et l'emploi des formes verbales

À propos du livre (texte de l'Avant-propos) Dès que l'on entreprend quelques fouilles en profondeur dans la «littérature» consacrée à notre langue, on reste confondu devant l'extraordinaire efflorescence qu'elle a connue depuis que, voici maintenant plus de six cents ans, se sont fait entendre en Angleterre, pour des raisons historiques fort évidentes, les premiers balbutiements de la grammaire française. Alors, pourquoi une nouvelle pierre à un édifice déjà si monumental? D'abord, parce qu'en fait, du point de vue où nous entendons nous placer, on ne peut guère considérer qu'avant 1850 environ, des contributions importantes et directes aient été apportées à l'élaboration d'une sorte d'atlas anatomique du français. Non point que nous visions à contester les immenses mérites des défricheurs, ni que nous estimions devoir anéantir d'un trait de plume quelque deux cents ans de patiente ciselure. Renan avait certes raison de s'écrier : «Ah! ne dites pas qu'ils n'ont rien fait, ces obscurs beaux esprits dont la vie se passa à instruire le procès des mots et à peser des syllabes. Ils ont fait un chef-d'oeuvre, la langue française. Ils ont rendu un service inappréciable à l'esprit humain… en nous préservant de cette liberté indéfinie qui perd les langues, en traçant autour de nous ces précieuses limites qui nous obligent à torturer dix fois notre pensée avant de l'avoir amenée à un cadre possible et vrai.» Mais s'il est établi que les Malherbe, les Vaugelas, les Bouhours, les d'Olivet et tant d'autres encore ont forgé collectivement une des plus fines mécaniques de communication qui se puisse concevoir, il n'en reste pas moins qu'aucun d'entre eux — sauf peut-être, dans une certaine mesure, Condillac — n'a jamais pu se dégager d'un pragmatisme tendant à rechercher avant tout des règles et des normes et débouchant en dernière analyse sur l'édification d'une langue de caste : la préoccupation, naïvement avouée par l'Académie à propos de l'orthographe, de distinguer «les gents de lettres… d'avec les ignorants», on la sent présente à des degrés divers, dans toutes les discussions et dans tous les traités, bien au-delà de l'effondrement de l'ancien régime et du type de société qu'il représentait. Il est bien certain qu'après la réorientation imprimée à la philologie en général par l'école allemande et à la «romanistique» en particulier par Diez et ses émules, la linguistique française ne pouvait en rester à cette conception étroite et essentiellement «dirigiste» de son objet. À la grammaire de l'honnête homme devait inévitablement se superposer la grammaire de l'homme de science, soucieuse non de ce qui doit ou devrait être, mais de ce qui est, et attentive à saisir dans les modes d'expression le reflet des structures mentales. L'histoire de la grammaire descriptive du français est dès maintenant jalonnée de grandes synthèses et marquée de noms illustres. Les arbres, toutefois, ne doivent pas nous empêcher de voir la forêt : les grands maîtres d'oeuvre, qu'ils s'appellent Nyrop, Brunot, Sandfeld, Damourette et Pichon, Le Bidois, De Boer ou Tobler — nous citons sans choisir — savent fort bien ce qu'ils doivent à l'immense armée des obscurs collecteurs de documents et des modestes auteurs de monographies. Or, qu'il s'agisse de synchronie ou de diachronie, l'ère de ces monographies n'est nullement révolue. D'une part, l'exploration des strates anciennes du français est loin d'être achevée. N'a-t-il pas fallu attendre nos années soixante pour voir paraître les index complets — dans le seul domaine lexical — des tragédies de nos grands classiques? N'entamons-nous pas à peine les expériences d'application de la cybernétique aux dépouillements lexicographiques? D'autre part, aussi longtemps qu'un système linguistique demeure vivant dans l'usage, il évolue à la fois dans sa structure, dans son fonctionnement et dans ses éléments constitutifs. 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Glâttli écrivait il n'y a pas si longtemps : «Il n'est pas indifférent, en effet, qu'on fasse d'une grande langue de civilisation telle que le français une langue simplifiée, appauvrie de ses nuances, voire de ses subtilités.» Nous sommes, quant à nous, tout à fait d'accord avec Glâttli pour proclamer que la tâche du grammairien comme du linguiste «ne saurait consister à enregistrer simplement des entorses à la syntaxe, à considérer les fautes de français comme matière d'observation scientifique. Par leurs connaissances et leur instruction, ils devraient se sentir responsables du maintien de la langue». Nous croyons que c'est là une opinion toute de sagesse et qu'à la grammaire descriptive incombe, entre autres missions, celle de servir d'assise à une grammaire normative saine et débarrassée des traditions sclérosées. Au lecteur, à présent, de juger si nous avons bien transposé nos principes dans nos recherches. 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