Impressions voyageuses

RÉSUMÉ

Voyager comme un aller-retour, avec des faux-pas, sur des entrelignes sans jamais trouver la ligne… Le voyage est une carte polyphonique où nos voix s’entremêlent et dessinent des chemins, des lignes de l’âme, de cœur, de corps… Des lignes tracées à la mesure de l’être.
Le mot même est un voyage qui déborde d’humanité, une croisée de regards sur le monde qui regarde, un vide que l’on remplit sans jamais le remplir.
Quête du bout du monde, quête d’un fond dévoilant d’autres fonds, quête de l’ailleurs qui est partout…
Le voyage nous immunise contre la paresse, la docilité, le renoncement facile. Il est cette piqûre qui réveille la conscience et nous ouvre comme une porte vers où nous devons être, le lieu de cette présence à nous-même et aux autres. Il est tous les départs et le seul vrai retour aux origines, dans l’onde du mouvement.
Relatant une pérégrination d’un an dans l’hémisphère Sud, ce voyage – non touristique – nous apporte l’air du grand large.

À PROPOS DE L'AUTRICE
Emmanuelle Ménard

Autrice de Impressions voyageuses

Née à Paris le 24 septembre 1965, métissée de sang français et belge, Emmanuelle Ménard s’est très tôt intéressée à l’art sous toutes ses formes : poésie, récit, essai, théâtre, peinture. Durant ses études de Lettres Modernes, elle s’est particulièrement penchée sur les philosophes et moralistes du XVIIe et XVIIIe siècle. Les rencontres, le monde qui s’agrandit à la mesure du regard amoureux que l’on porte sur ce dernier, tout ceci, pour elle, est nourriture et lui font sentir que « Si les mots sont un chemin, le chemin est aussi semé de mots ; des mots qui ouvrent toujours plus ! ». Des mots pour tenter de « Suivre l’homme en marche, celui rêvé par le génial Giacometti… Mettre ses yeux dans les yeux de la ville, du monde, de la vie. ». Elle vit en Belgique depuis quinze ans où elle a notamment enseigné le Français et le FLE puis animé des ateliers d’art thérapie auprès de personnes âgées. Entre 2004 et 2011, elle a aussi eu l’occasion de participer à des parcours artistiques et expositions collectives dans différentes communes de Bruxelles. Elle a publié entre autres des romans dont Les Dieux boiteux (Mon petit éditeur) et Deux jours comme l’hiver (éditions Harmattan), sollicité par Erik Orsenna pour le prix Orange ; des Nouvelles et poèmes dans différentes revues dont celle de L’ours blanc ; des recueils de poésie dont Impressions new-yorkaises » et Éclats d’humeur»(édition Le Coudrier) avec illustrations de ses peintures ; des pièces de théâtre dont La tournée des chagrins (Alna éditions). Sa pièce, L’Ascenseur, a été jouée au théâtre de la Clarencière à Bruxelles en 2016.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Emmanuelle MÉNARD, Si vous croyez que l’amour a donné son dernier baiser…, Coudrier, 2019, 59 p., 16 €, ISBN : 978-2-39052-001-6 Parmi les plus grands textes de voyageurs, Voyage d’une Parisienne à Lhassa d’Alexandra David-Néel fait référence. Ce texte a plus de nonante ans et depuis, les voyages et leurs récits ont été bouleversés par la modernité de complète manière.Alexandra David-Néel est la première européenne entrée à Lhassa. Ville interdite, elle s’y est introduite déguisée en mendiante, maîtrisant le tibétain, ayant traversé l’Himalaya à pied, depuis les Indes d’alors. Moins d’un siècle plus tard, chaque année, un milliard de personnes voyagent dans le monde, formatant celui-ci en un immense parc d’attractions…


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