Patrick Devaux

PRÉSENTATION
Né à Mouscron le 14 juillet 1953, Patrick Devaux éprouve dès l'enfance une attirance très forte pour la poésie. Élevé par ses grands-parents maternels, artisans-entrepreneurs en toiture, lesquels lui ont donné le goût de l'action et de la liberté. Sa rencontre avec la jeune poétesse Kathleen Van Melle, puis avec Paul, le père de celle-ci, qui l'intègre à ses activités littéraires, accélère une motivation vécue dans des conditions extrêmes. Poète discret pour ne pas dire timide, et volontiers enclin à la modestie, Patrick Devaux aborde progressivement dans ses thèmes tous les sujets de vie et de mort, d'ombre et de lumière. Son écriture, d'une lapidaire précision, l'impose rapidement comme une des valeurs sûres de la poésie contemporaine. Reconnu en Belgique, où il participe avec Paul Van Melle à l'aventure du G.R.I.L., il ne tarde pas à l'être dans les autres pays de la francophonie, notamment en France, où il est publié par diverses revues, dont « Les saisons du Poème », l'une des premières à lui ouvrir ses pages. Patrick Devaux est marié, père de deux enfants et grand-père de trois petits-enfants. Une carrière dans le secteur bancaire lui a donné le sens et le plaisir des contacts. Il partage son temps libre entre l'écriture, la peinture et les voyages (surtout en Asie, pays de Bouddha).
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

À soixante-huit ans, Patrick Devaux prend désormais son temps. Surtout celui de la réflexion, se tournant face au passé comme devant un miroir. Il y mire ses souvenirs, y reconnait la nostalgie, y revoit des gens rencontrés et ceux qui ne sont déjà plus là. « Un souvenir est un acquis, ce n’est pas du temps perdu », m’explique-t-il par téléphone. Ainsi, le titre de son recueil, Le temps appris, signifie que ce dernier n’a rien pris sans laisser quelque chose, des bribes, des fragments, des poussières d’étoiles ; leur scintillement.Car fort de ses promenades nocturnes, au petit matin, sevré du silence de Rixensart où il vit, d’un jet continu, l’auteur écrit sa poésie, forme d’écriture « la plus proche de la réflexion ». Il s’y met dès lors d’un coup…


Le Carnet et les Instants

Dans l’ « avant-lire » qui ouvre le recueil paru aux éditions Le Coudrier, Anne-Marielle Wilwerth cite opportunément Chateaubriand : Les poètes sont des oiseaux : tout bruit les fait chanter. Les (trop rares) illustrations de Catherine Berael nous donnent à voir de ces oiseaux quelques crayonnés, de rouge et de noir, composés dans ces attitudes qui sont familières et que certains poèmes évoquent.Patrick Devaux et Martine Rouhart déposent dans ce volume allègre et heureux, feuille à feuille, des poèmes composés à quatre mains. Quatre mains enlacées, complices, solidaires de l’émotion poétiques : elles ne sont pas identifiées. Au lecteur de tenter le jeu d’attribuer à l’une ou à l’autre telle ou telle fulgurance, telle ou telle image verbale, telle ou telle…


Le Carnet et les Instants

La disposition typographique de la page participe-t-elle à la poésie ? Depuis Apollinaire, la question a trouvé réponse. Le trou de ver, dernier recueil de Patrick Devaux, se décline dans l’alignement vertical de vers courts (un mot, une préposition de deux lettres parfois). Il entraîne la lecture dans une verticalité vertigineuse. On ne peut éviter de s’interroger à nouveau ici, au gré des pages dont plusieurs s’ouvrent sur ce qu’on sait des choses.Les rituels poétiques de Devaux, mêlent le banal d’un voyage en voiture à travers la nuit (la buée sur les vitres (…) les deux phares de la voiture (…) un rétroviseur) au surgissement de l’étrange (soudain / une louve / aux yeux jaunes). Le poète fait alors de l’entrelacement du réel et du magique, du quotidien…