Ludovic est un extraterrestre qui vit pourtant sur la Terre. Il passe le plus clair de son temps à construire une soucoupe volante afin d’aller un jour rejoindre son père sur sa planète. En attendant, il habite avec sa mère qu’il remplace très souvent au kiosque à journaux quand elle est trop malade.
Un jour, il y rencontre Cendre, une jeune fille qui semble en savoir beaucoup sur lui. Elle l’intrigue, le fascine…
Facteur humain met en scène, de manière habile et percutante, un conte moderne sur la folie ordinaire, où évoluent des personnages complexes, poétiques et touchants. A travers eux, l’auteur provoque, au sein de la narration, les basculements successifs d’un univers contemporain et réaliste vers un univers intime très « décalé ».
Né en 1972, Thierry Janssen sort de l'IAD-Théâtre en 1995. En tant que comédien, il a joué dans de nombreuses pièces pour différents théâtres bruxellois, au Théâtre de Poche, au Rideau, au théâtre Royal du Parc, au Théâtre Le Public… Il assiste également des metteurs en scène comme Thierry Debroux, Cyril Bacqué et Derek Goldby. Il a signé lui-même quatre mises en scène, notamment Merlin le fou et le jour où je me suis rencontré...dont il est l'auteur. Il a également coécrit plusieurs scénarios et a participé pendant 5 ans à un projet de série télévisée de science-fiction produite par les Humanoïdes Associés.
Sa première pièce, Le Roi Bouffon, ainsi qu'Aurore dans la toile ont été finalistes du concours de l'Union des Artistes en 1998.
En 2005, il coécrit avec Olivier Rosman Taches sombres, monologue publié dans Enfin seul 3 aux éditions Lansman.
Folles funérailles! est publié aux éditions Lansman. La pièce a été montée en Belgique et en France.
Sa courte pièce Mélankolie est éditée chez Lansman dans La scène aux ados- Tome 6.
Facteur humain a remporté le Prix des metteurs en scène étrangers 2006 du CEDWB.
La pièce a été montée à Bruxelles et à Paris.
Comment raconter le monde et notre époque ? En le contant ! Tel est le pari artistique de Thierry Janssen dans son œuvre Facteur humain. En usant d’un conte tantôt noir comme l’encre de seiche, tantôt comique à souhait, où le tarmac du réalisme offre une piste de décollage idéale au fantastique. Où le récit intimiste des relations humaines épouse le récit de la fin du monde et du sort de l’humanité.Trois personnages forment un triangle infernal. Au début simples spectateurs de la folie environnante, ils en deviennent ensuite des acteurs, basculant du côté obscur. Un retour à la raison est-il possible ? La cloison qui sépare délire et raison est-elle aussi ténue ?Un texte ressuscité…
Laura Welter, 44 ans, est accusée du meurtre de l’ancien dictateur Oscar Antonio…
Vous m’avez appelée, qu’est-ce-que je peux faire pour vous ? (Histoires de patients)
« Vous m’avez appelée ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? » Cette phrase, Florence Crick l’a répétée des centaines de fois. Infirmière volante dans un hôpital qui traite des personnes atteint·es de cancers, elle a voulu rendre hommage à ses patient·es et ses collègues en reprenant leurs histoires et leurs paroles. Les témoignages des un·es et des autres s’entrecroisent. Le récit est ponctué de phrases quotidiennes que peuvent dire les patient·es et les infirmier·es. L’ensemble est poignant, souvent déchirant. Impossible de ressortir indemne d’une telle lecture, que l’on ait ou pas déjà côtoyé le cancer, de près ou de loin. Certain·es patient·es gardent espoir et se battent jusqu’au bout. Certain·es s’en sortent. D’autres, las de souffrir, demandent l’euthanasie. Comment ne pas être bouleversé·e par cette dame qui écrit des lettres à ses petits-enfants qu’elle ne verra jamais grandir ? Par cette jeune fille qui avait fait promettre à sa mère de ne pas mourir, mais dont la mère n’aura pas pu tenir la promesse ? Par ce jeune garçon qui rêvait de voir Johnny en concert, mais qui s’en est allé bien avant son idole ? Par cette jeune mère en phase terminale qui perd son compagnon d’un accident de moto ? Comment ne pas être révolté·e de voir des jeunes, à peine âgé·es de trente ans, mourir si tôt ? L’autrice ne cache pas la part difficile du métier. Elle aussi doute, veut parfois tout arrêter tellement l’émotion est forte, s’insinue partout et paralyse. Mais il faut tenir bon et repartir. Elle ne cache pas non plus les côtés pénibles de la maladie, les odeurs, les blessures, les appareillages, les souffrances qu’un cancer implique. Et puis il y a aussi les proches. Celles et ceux qui veillent jusqu’au dernier souffle et repartent, le dos courbé, les yeux rougis.Florence Crick nous offre un récit au carrefour de ses deux métiers : actrice et infirmière. Elle peut à présent revendiquer à juste titre le métier d’autrice également. Les histoires relatées dans cet ouvrage sont inspirées de faits réels, de situations vécues par les patient·es dont elle s’occupe depuis vingt-cinq ans. Elle a pris soin de brouiller les pistes afin qu’ils et elles ne se reconnaissent pas. Ces bouts d’histoires, non édulcorées, parlent de souffrance, de résilience, de combat, de mort et surtout d’humanité. Ce récit, qui se prête autant à la lecture qu’à l’interprétation par une ou plusieurs voix, est un vibrant hommage à toutes ces personnes qui combattent la maladie, ainsi qu’à tou·tes les soignant·es qui les entourent. Oui, c’est un métier difficile, mais n’est-il pas aussi le plus beau métier du monde ? Celui qui touche au plus près l’âme humaine ? Je voudrais raconter nos responsabilités, notre connaissance technique et scientifique, nos compétences, nos difficultés, notre impuissance, nos impatiences, nos découragements, nos heures passées à laver, veiller, écouter, donner, je voudrais raconter la maladie, l’envie d’en finir, la volonté de vivre, la peur de mourir, les désespoirs, les espoirs insensés. Florence Crick finit son texte par un appel à la résistance : l’hôpital ne doit pas devenir une entreprise où rentabilité, rapidité et argent dominent. L’humain, la qualité des soins, la relation à l’autre, le respect du/de la patient·e doivent rester les priorités. Ce sont d’ailleurs ces valeurs qui sont enseignées pendant les études de médecine. Il ne faut pas baisser les bras malgré le manque de temps, la pression, l’irrespect et le mépris des gouvernant·es. Il faut continuer à regarder les patient·es, se laisser toucher et émouvoir par elles…