Chercheuse en biologie, spécialiste d'évolution, et mordue de diversité, Leonor Palmeira co-signe avec Camille Pier son premier travail d’écriture théâtrale. Lors de sa formation universitaire, elle se fascine pour la variabilité présente dans le vivant et se tourne naturellement vers l'étude de l'évolution. Ce goût de la diversité transparaît dans ses choix scientifiques où elle a toujours travaillé à l'interface entre plusieurs disciplines, nourrissant aussi sa réflexion sur le lien entre sciences et société. Le projet de la "Nature contre-nature, tout contre" s'inscrit dans une démarche de vulgarisation scientifique et souhaite transmettre un contenu scientifiquement précis au travers d'une œuvre originale complètement déjantée.
Il s’en passe des choses dans la nature. Des choses que l’on n’imagine pas, que l’on ne veut pas voir, ou que l’on nous cache parce qu’elles rendraient chèvre l’ordre établi. Celui, par exemple, de la différence entre les hommes et les femmes, cette fameuse différenciation sexuelle qui serait le dernier rempart contre la confusion identitaire, l’ultime argument pour défendre la famille traditionnelle. Que n’a-t-il pas fallu entendre, en France, au moment des débats pour le mariage pour tous – et toutes ! Quelles couleuvres n’a-t-il pas fallu avaler ! Même si, au fond, on peut être d’accord avec Juliette Gréco quand elle chante « La nature complique jamais inutilement / Y’a que les hommes pour s’épouser ». Mais la nature est plus égalitaire que la…