Quand le fauteuil invisible se mêle de créer une chaise, il doit bien s’attendre à ce qu’elle se mette à râler parce qu’elle se sent seule. Il faut donc lui prélever un barreau pour en faire un tabouret… Et c’est évidemment là que les choses se compliquent.
Toute ressemblance avec une autre histoire bien connue est tout sauf fortuite. Tout comme les nombreuses références au théâtre et à ses codes.
Laurent Van Wetter se joue des conventions pour nous proposer une fable drôle, allégorique et bien plus porteuse de réflexions qu’une première lecture rapide pourrait le suggérer.
Auteur de Au commencement, il y avait une chaise
Né en 1963, cet auteur belge est également comédien. Après une formation à l'INSAS de Bruxelles, il joue dans de nombreux spectacles.
En 1991, il commence des études d'Écriture et d'Analyse Cinématographiques à l'Université Libre de Bruxelles et collabore à deux adaptations : Le Sang des Atrides et Les Trois Mousquetaires. Depuis, il continue à écrire pour le cinéma et le théâtre tout en poursuivant son métier d'acteur. Sa dernière pièce,Abribus, a été créée au Théâtre Le Public, à Bruxelles, en novembre 2003.
La fantaisie au théâtre est comme une voilette posée sur le visage des protagonistes des drames et des tragédies. La fantaisie joue la légèreté en marchant sur la pointe des pieds dans un territoire dévasté.Laurent Van Wetter vient de publier une pièce pour marionnettes, Au commencement, il y avait une chaise, où nous assistons au temps de la création du théâtre. Une de plus ? Oui, et à chaque fois, ce sont les mêmes conventions qui sont revisitées. Le charme réside alors dans la variation de ces références et la subtilité des agencements.Plus qu’humain, moins qu’humain, le théâtre pour marionnettes permet bien des pochades (on pense à Ubu et Jarry) où la bêtise et la cruauté révèlent l’homme bien plus que la bienveillante…
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