Et l’imagination prend feu


RÉSUMÉ

« ll y avait cette machine à écrire. C’étaient les années 1980, l’ère du papier peint psychédélique et des cordons téléphoniques en queue-de-cochon. J’avais, moi, cet âge où le monde est trop haut et trop grand, hors de portée, même en me hissant sur la pointe des pieds. Et donc,
il y avait cette machine à écrire. Dans un coin du cagibi, à ma portée, elle. En appuyant sur une touche, je pouvais voir la barre à caractères s’élancer, s’abattre sur la feuille et repartir en sens inverse dans un “tchac ! ” jubilatoire. »

De l’eau a coulé sous les pages depuis que Christelle Dabos a remporté le concours Gallimard du premier roman jeunesse avec le
tome 1 de la saga phénomène La Passe-miroir. Quatre tomes et dix ans plus tard, l’autrice revient avec ce récit, aussi sensible que virtuose, pour nous raconter comment ses histoires prennent vie.


À PROPOS DE L'AUTRICE
Christelle Dabos
Autrice de Et l’imagination prend feu

Née le 16 janvier 1980 à Cannes (France)

Brevet de bibliothécaire, Institut des Arts et Métiers, La Louvière Webmastering, Form@t21, La Louvière

Les thèmes que j'aborde sont : la quête d'identité, le rapport au passé et à la mémoire (individuelle et collective), l'écart entre l'être et le paraître et l'éthique personnelle. Je traite ces thèmes à travers la littérature jeunesse à tendance Fantasy-Steampunk en essayant de créer un monde imaginaire aux symboles évocateurs (miroirs, montres, arches, livres, etc).



NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Lancée en mars 2022, la jeune collection « Secrets d’écriture » des éditions Le Robert accueille aujourd’hui un essai signé Christelle Dabos : Et l’imagination prend feu.« Secrets d’écriture » est présentée comme une collection consacrée à l’art d’écrire. Chaque volume est confié à une figure de la littérature contemporaine qui raconte, à travers un court essai, son travail d’écrivain. De l’écriture minimaliste de Jean-Philippe Toussaint, au thriller horrifique de Franck Thilliez en passant par les albums jeunesse de Susie Morgenstern, la collection fait preuve d’un véritable éclectisme et envisage la littérature dans toute sa richesse et sa diversité.Avec…


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Couvrez-les bien, il fait froid dehors… Conversations avec Fatima Ezzarhouni

Sophie Pirson nous donne à lire les fragments de ses nombreuses conversations avec Fatima Ezzarhouni, une femme rencontrée dans un programme de médiation. Rien n’est anodin dans l’espace de parole qui a permis une entrevue surprenante entre les deux femmes, l’une étant une Bruxelloise dont la fille a été blessée lors de l’attentat de Maelbeek, et l’autre, une Anversoise d’origine marocaine dont le fils radicalisé est parti en Syrie. Nous comprenons rapidement que les 2 protagonistes refusent de devenir ennemies. Cette évidence partagée ouvre la voie vers leur rencontre, à la découverte de leur part commune d’humanité, mais aussi de leur altérité. Elles auraient toutes les raisons de basculer dans la haine, la tristesse ou l’amertume, mais les larmes suscitées par leur récent séisme les poussent viscéralement à partir en quête de compassion réciproque. Nous créons un cercle où chacune et chacun peut avancer vers l’autre à pas feutrés. Au centre, le vide recueille nos souffles. Ce creux est un puits dans lequel on verse des mots, où s’entremêlent les noms des morts et des vivants. On parle aussi des absents, ceux qui vivent en nous, quand l’espoir d’un retour donne aux battements du cœur un rythme particulier. La parole peut être fragile, rude, rieuse, intime, douloureuse, indomptée ou pudique. Le puits se remplit de nos dires et rend l’écho de nos murmures. Le silence même vibre. Un espace s’ouvre où surgit humblement la vérité de chacune, de chacun. Ensemble, nous alignons des fragments d’humanité.  Sophie Pirson relie sans transition des anecdotes relatées dans la chaleur de l’intimité, où se tisse peu à peu avec simplicité une «  amitié inattendue […] entre deux femmes fortes, marquées par la vie, mais pas captives  ». L’autrice partage dans son récit les moments clés de sa vie et ceux de sa nouvelle amie, avec des arrêts et des digressions sur certains mots, certaines émotions, ainsi que leur écho en elle et en Fatima. Couvrez-les bien, il fait froid dehors… est un témoignage au style fluide qui met en valeur l’importance de la parole, la transmission de valeurs fortes et le pouvoir de la vulnérabilité. Les nombreux non-dits qui parsèment le texte offrent la possibilité au lecteur de les combler avec pudeur et de trouver un doux réconfort dans la beauté. Il y a cependant, entre ces lignes, des blessures secrètes, des espoirs déçus, des joies inavouables, des parts d’ombre, des amours et des désamours, des beautés indicibles, des colères tues, des drames inracontables présents au cœur de nos conversations et que nous décidons de taire. S’il reste des secrets, nous espérons qu’ils auront la force des rivières souterraines. Il y a des histoires derrière les histoires, et des silences qui ont le poids des mots.  La préface rédigée par David Van Reybrouck, historien de la culture et écrivain belge d’expression néerlandaise, donne du relief au récit et dresse une passerelle entre deux fossés, affinant par la même occasion l’imperméabilité des parois qui les séparent. Une belle invitation à envisager la rencontre comme un moment de grâce… Séverine Radoux C’est à l’été 2018 que Sophie Pirson rencontre Fatima Ezzarhouni dans un groupe qui rassemble des proches de jeunes radicalisés, des personnes victimes ou proches de victimes des attentats et des intervenants de première ligne. Le 22 mars 2016, la fille de Sophie a été blessée dans l’attentat du métro Maelbeek. Le fils de Fatima est parti combattre en Syrie le 16 juin 2013. Ces deux mères que tout devrait opposer vont se parler, se découvrir, se construire ensemble une amitié et une intimité fortes, à partir de leurs déchirures et au-delà de l’horreur. Sophie Pirson peint d’une écriture sensible ce récit croisé où les deux voix se répondent en harmonie. Pour conclure son…