Par des sentiers d’intime profondeur | Objectif plumes

Par des sentiers d’intime profondeur

RÉSUMÉ
Colette Nys-Mazure a toujours marché : depuis son enfance, la marche a accompagné les quatre saisons de sa vie, en pays proches ou lointains. Depuis qu’elle s’est installée à Froyennes (Tournai), elle arpente chaque jour des terres familières mais qui révèlent sans cesse de l’inconnu, de l’imprévu, sous un regard renouvelé. En marchant ainsi passionnément, elle a découvert les ressources de ce déplacement élémentaire et gratuit vers les champs, les bois, les collines, les rives de l’Escaut, mais aussi entre deux gares, à travers une ville ou dans des lieux culturels (musées, expositions, maisons d’écrivains). Une voie spirituelle ancrée dans la réalité charnelle, en toute modestie et audace, que cette poète de l’itinérance tente d’inscrire dans le sillage de l’Homme qui marche à jamais sous le ciel de Palestine, par le monde, aujourd’hui. Préface d’Alexis Jenni Chemins partagés par Michel Cool, Christophe Henning et Anne Prouteau
À PROPOS DE L'AUTRICE
Colette Nys-Mazure

Autrice de Par des sentiers d’intime profondeur

J’ai conscience d’avoir été une enfant désirée, aimée et cela m’a sans doute aidée à traverser le désastre de la mort de mes parents quand j’avais sept ans. Les mots ont surgi très vite: ceux que je lisais, ceux que j’écrivais aussi je ne distingue pas ces trois verbes ‘vivrelireécrire’. Mes textes étant publiés dans la revue de l’école, la publication officielle n’a pas été un événement. La poésie m’a ouvert un premier cercle qui s’est élargi vers la prose de l’essai, de la nouvelle, puis du théâtre. Les genres littéraires ont des frontières incertaines. J’écris et je module la forme en fonction de la nécessité interne, de la commande parfois. J’ai eu la chance de recevoir un bon accueil et des prix qui m’ont ouvert des portes depuis le Froissart «La vie à foison», le Plisnier «Pénétrance», Le grand prix de Poésie pour la jeunesse «Haute enfance», le Max-Pol Fouchet «Le for intérieur», etc. J’aime le partage par l’écriture, par l’enseignement, l’animation, tous les modes de passage d’une flamme, d’un enthousiasme. J’ai choisi d’enseigner et j’ai aimé ce métier que je poursuis à travers les rencontres d’élèves et d’étudiants de tous âges ; le plaisir de lire et d’écrire se veut contagieux à travers des ateliers ponctuels qui tendent à rendre à d’autres cette jouissance oubliée ou jamais expérimentée. Je distingue nettement le plaisir de l’atelier de l’ascèse du travail de l’écrivain. J'écris chaque matin et je remets sans cesse l'ouvrage sur le métier. Je suis heureuse d’assurer des lectures et des exposés pas seulement autour de mon travail mais de celui de tant d’autres écrivains que j’admire, notamment de Belgique. Je viens d'écrire un essai qui replace la poésie au cœur du quotidien, s'efforçant de démontrer que "Parler désarme", que l'"Hommage au quotidien" nous rend «la chair du poème». L’écriture en correspondances demeure un pôle de mon travail. Ecrire en échos de peintres, musiciens, graveurs, sculpteurs, chorégraphes ; écrire à plusieurs mains des livres qui se relancent la balle, tant au théâtre qu’en poésie ou en nouvelles. Parallèlement au creusement solitaire de ma voix nue. Outre la persistance de l’enfance en chacun, une question m’intéresse sans m’angoisser : celle de l’écriture lorsqu’on est une femme : si l’écrivain a un sexe, l’écriture n’en a pas, mais les conditions de vie des femmes leur rendent difficiles la concentration et le suivi indispensables à l’élaboration d’une œuvre; ce n’est pas pour rien que j’ai écrit «Singulières et plurielles» et «Dix minutes pour écrire». Il me semble que l'écriture comme toute démarche artistique est un ferment d'espérance et de beauté dans un univers de violence; c'est un acte de foi en l'homme, modeste mais irremplaçable.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

« La marche est une parenthèse enchantée pour nombre de nos contemporains.  Dans le monde de la vitesse, du rendement, de la performance, c’et une échappée belle » nous dit David Le Breton, sociologue et anthropologue  l’université de Strasbourg (Le monde de la Bible, n°240).Dans son dernier livre, Colette Nys-Mazure partage son amour et sa pratique de la marche en chapitres courts et plus  ou moins thématiques : les promenades en solitaire, en compagnie, à travers la campagne, dans les rues de villes, à l’étranger ou près de chez elle, vers l’église paroissiale, au rythme des saisons, …La recette de Colette, – « Marcher commence derrière la maison » –, c’est de marcher chaque jour, de…


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Sous un titre qui affiche sa veine anarchiste, le critique d’art Roger Pierre Turine livre ses mémoires, un parcours de vie rythmé par la passion de la liberté, des arts plastiques, de l’amitié. Évocations de souvenirs, de rencontres décisives en amitié, en amour, dans le domaine de l’art, portraits de connaissances, d’artistes, cartographie d’un passionné qui embrassa le sport avec ferveur avant de se tourner vers la chanson et, ensuite, les beaux-arts, Mort aux vaches ! Récit et portraits. De Brassens à Soulages brûle d’un souffle indompté, d’un pari pour tout ce qui intensifie l’existence. Le catalyseur de sa passion pour les arts plastiques porte un nom, une date, un lieu : en 1956, un des professeurs du collège Saint-Michel, le père de Gruben, preste un cours sur Vincent Van Gogh, sur le tableau Portrait de Camille Roulin , ouvrant au futur critique le chaudron magique des beaux-arts. Nul ne vient de nulle part et nos actes les plus beaux bénéficient d’une assise, que nous ne sommes pas seul à maîtriser. Ce maître à penser m’avait, sans s’en rendre compte, inoculé un louable virus. Un de ceux qui vous aident à grandir.  Le pont entre les sports et l’art est jeté. De chroniqueur sportif, il devient critique d’art au Vif , à Arts Antiques Auctions , à La Libre Belgique à laquelle il collabore depuis près de quarante ans. Les coups de foudre, les embrasements, les rencontres se succèdent mais ne se ressemblent pas. L’amitié avec Pierre Seghers se noue à l’engouement pour des compositeurs et interprètes publiés par l’éditeur dans la collection « Poésie et chanson » : Georges Brassens, Léo Ferré, Guy Béart.    Grand voyageur, c’est au contact de personnalités, d’événements, d’expositions, de créateurs qui le fascinent que Roger Pierre Turine devient un des critiques d’art majeurs de la scène contemporaine. L’œil de Turine privilégie la perception buissonnière, le prisme de la sensation doublé d’une conceptualisation et d’une érudition en acte. Ni le souci méthodologique, ni le poids d’un savoir rognant les ailes ne guident sa manière unique de s’ouvrir aux univers d’artistes connus ou émergents qu’il nous fait découvrir. De la carte de ses rencontres artistiques, je ne citerai qu’une petite poignée de noms : Pierre Soulages, Pierre Alechinsky, Ernest-Pignon Ernest, Éric Fourez, Marie-Jo Lafontaine, Gabriel Belgeonne, Michel Mouffe, Yves Zurstrassen, Camille De Taeye, Vladimir Yankilevski, Antinio Segui, Ndary Lo, Barthélémy Toguo…Cheminant des galeristes aux artistes, aux musiciens, aux écrivains, des commissaires d’exposition aux directeurs de musée, des critiques d’art aux rencontres décisives, Roger Pierre Turine nous dresse un autoportrait traversé par le récit des ateliers de créateurs à la découverte desquels il nous convie.Un fil rouge politique, esthétique, existentiel traverse la vie de Turine et son œuvre de critique d’art : la passion viscérale pour la liberté, le vivre et le voir sans œillères, la connexion intime avec Georges Brassens. Sur son exemple [Georges Brassens] , mon cri de bravoure, de bravache, devint, l’est resté, mes amis le savent : Mort aux vaches, mort aux lois, vive l’anarchie ! Une façon de penser par-devers soi. Une façon de sourire face au néant.  Ce qui vaut pour la philosophie de son existence vaut pour son regard de critique. Se libérer des lois d’un voir codifié par nos grilles de lecture, se tenir à l’écart des diktats du marché de l’art, de l’avalement des arts plastiques dans le champ de la spéculation, développer une logique de la sensation avec l’enthousiasme indéfectible d’un défricheur armé de lucidité et d’humour. Un important cahier iconographique accompagne ce récit d’une vie consacrée à l’art. « L’art — fût-il d’un autre —, partagé, aide à vivre. À survivre. Il est beauté. Il est réflexion. Il est engagement. Il est une voie unique. »   …